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Le low-code en pratique grâce aux plateformes collaboratives
La crise du COVID-19 souligne l’importance des plateformes collaboratives pour assurer la continuité du service. Et ce type de plateforme peut efficacement voir le jour grâce au recours au low-code.
La crise du COVID-19 que nous vivons met en évidence l’importance des plateformes collaboratives pour assurer la continuité du service dans bien de domaines où le digital est roi. Représentant de puissantes opportunités, ce type de plateforme peut efficacement et simplement voir le jour grâce au recours au low-code.
Les plateformes collaboratives devenues indispensables
Sous l’impulsion des programmes de transformation digitale de ces dix dernières années, une partie des entreprises a déployé des outils de travail collaboratif pour s’adapter aux nouveaux usages de communication, de partage et stockage de l’information ou encore d’analyse de données. Ces nouveaux usages sont régis par le besoin de communiquer et de pouvoir accéder à des ressources tout le temps et sur n’importe quel support (avec le « mobile first » en tête des tendances). De quoi améliorer et rendre plus agiles les processus et les méthodes de travail, générer de la valeur rapidement en minimisant les risques et pour promouvoir le travail accompli.
Mais ces outils peuvent bien souvent en faire beaucoup plus. Et c’est là qu’une des facettes de l’approche « low-code » intervient. Grâce à elle, il nous suffit de nous servir des outils à disposition pour supporter les nouveaux besoins et développer des solutions adaptées, et ce rapidement et à moindre coût.
L’approche low-code en quelques mots
Le concept de « low-code » s’appuie sur une approche visuelle du développement d’applications. Elle permet à tout un chacun de créer des applications pour le web et le mobile, en utilisant des composants prédéfinis à travers une interface utilisateur graphique (configuration par glisser-déposer) et une logique pilotée par des modèles de cas d’usage. En travaillant ensemble, le métier (les « développeurs citoyens » ou personnes pouvant développer sans la connaissance des langages de programmation) et l’informatique créent, itèrent et déploient des applications en une fraction du temps nécessaire avec les méthodes traditionnelles, et à un coût maîtrisé.
Cependant, c’est avant tout un état d’esprit. Il s’agit de repenser la conception de la solution avec les outils à disposition pour éviter de réinventer la roue et ainsi gagner beaucoup de temps. Nous sommes arrivés aujourd’hui à une certaine maturité dans les cas d’usage couverts, grâce à la transformation digitale qui touche tous les domaines. Le marché est devenu très riche, à nous de savoir en profiter.
Comment s’y prendre ?
Face à des problématiques métiers qui évoluent très vite, il est essentiel de faire preuve d’agilité dans les solutions à imaginer. Le premier challenge à relever est l’identification de toutes les briques fonctionnelles qui sont à notre disposition au sein de l’entreprise, de toutes les applications disponibles sur étagère, directement accessibles par les utilisateurs cibles. Et ceci sans nécessiter d’effort conséquent de déploiement (achat de licence, d’infrastructure…).
L’objectif est d’être rapide et efficace pour tester une première idée et itérer jusqu’à valider ou non la solution. C’est important d’avancer par étape, en se concentrant dès le début sur ce qui est le plus risqué et ce qui amène le plus de valeur pour résoudre la problématique de départ.
Développer une application revient à définir une structure de données, des traitements et une interface homme/machine. Il faut donc trouver une solution pour gérer et maintenir les données, en s’appuyant par exemple sur un CMS (Microsoft SharePoint), une solution de stockage en ligne (Google Drive) ou encore une application métier (Salesforce).
Ensuite il convient d’utiliser une solution pour traiter et analyser ces données. Sur ce point, toutes les entreprises ont maintenant à disposition des solutions de « business intelligence » (DigDash, Qlik, Tableau…), et en dernier recours, vous pouvez toujours vous appuyer sur Excel. La dernière brique essentielle est un canal digital de communication pour partager l’information, accessible à tout moment et par tout le monde.
Ce dernier point est très important dans un monde où la collaboration est reine. Et c’est d’ailleurs très souvent un point de départ, à savoir : quelle information doit-on publier et à qui ? Qui en est propriétaire et comment va-t-elle être tenue à jour ? Une fois l’objectif clair et la gouvernance définie, nous pouvons passer à la conception d’un premier prototype en nous appuyant sur les outils à disposition.
Cas concret d’une plateforme collaborative développée avec le low-code
J’ai dernièrement mis en place une plateforme de gestion de portefeuilles de projets métiers, pour définir et suivre la stratégie de l’entreprise. Après un état des lieux des outils à disposition, je me suis appuyé sur la Suite Google, version entreprise. Les projets se sont naturellement retrouvés dans Google Sheet associé à Google Form pour les tenir à jour et surtout évaluer leur contribution aux axes stratégiques.
Les quelques lignes de code se sont retrouvées dans Google Apps Script pour manipuler et traiter ces données (évaluation par axes stratégiques), pour ensuite être analysées avec Google Data Studio. Les reports et dashboards ainsi créés constituent le corps dynamique du site construit avec Google Site.
Le tout a été développé en quelques semaines et quelques itérations en collaboration étroite avec les utilisateurs finaux pour s’adapter au plus près de leurs besoins. La force de ce genre de solution est qu’on peut à tout moment et avec l’utilisateur à ses côtés, modifier la structure de données, modifier une règle métier ou encore mettre à jour le site dans la journée ou même dans l’heure, et voir l’impact immédiatement avec eux. La véritable clé de succès de ce genre d’approche c’est la proximité et la réactivité qui se créent avec les utilisateurs.
Le low-code représente une véritable alternative aux solutions du marché et autres développements spécifiques pour supporter des besoins qui évoluent sans arrêt. C’est également une excellente approche pour tester des hypothèses et minimiser les risques avec peu d’effort (financier et humain), ce qui, en temps de crise, est bienvenu. Bien évidemment, le low-code ne pourra pas résoudre tous les problèmes, notamment les plus complexes. Cette approche s’adresse en priorité à des problématiques de transformation, de communication, de changement, ou encore de gestion de processus.