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Le framework de digitalisation : un outil précieux pour réussir la transformation digitale
Un schéma directeur pour amorcer une transition vers le numérique et insuffler ce vent nouveau dans les rouages de l’entreprise : le framework de digitalisation vise à flécher le très sinueux chemin qui conduit à la transformation numérique.
Depuis que le mot digitalisation est sur toutes les lèvres, sa définition a évolué et peut se résumer comme le fait de créer ou de décaler les produits/services vers des formes numériques. Cela est toutefois très insuffisant pour répondre aux trois questions qui continuent de tarauder les dirigeants : Qu’est-ce que la digitalisation pour mon entreprise ? Par où commencer ? Combien cela va-t-il coûter ?
Pour répondre de manière structurée à ces questions, les “frameworks” de digitalisation, sont apparus. Ce sont des cadres de réflexion, des thématiques à travailler et des méthodes pour digitaliser une entreprise. Le framework guide dans la réflexion et la formalisation du plan de digitalisation de l’entreprise. Une recherche sur Google avec les mots-clefs “digitalization framework” renvoie des dizaines de frameworks différents.
Mais lequel choisir ?
Un “bon” framework doit réunir : un ensemble de pratiques très concrètes de digitalisation couvrant les aspects marketing, culturels, organisationnels et techniques ; une méthode d’usage qui permet de comprendre comment l’instancier ; et une description simple que tout le monde peut comprendre !
L’exemple du framework ExO, l’accélérateur de digitalisation
Prenons pour exemple un framework particulier qui se montre plus performant et pertinent que les autres : celui des “Organisations exponentielles”, dites “ExO”. Tout d’abord, il adresse l’obsession de tout entrepreneur : accélérer la croissance. Ensuite, il rassemble les propriétés d’un “bon” framework.
Le framework ExO propose 10 pratiques de digitalisation qui accélèrent la croissance : - La variabilisation des ressources en personnel, - L’utilisation de la communauté et de la foule, - L’usage des algorithmes, - L’utilisation des actifs extérieurs à l’entreprise, - L’engagement des clients (fidélisation), - L’acheminement des données externes vers l’intérieur de l’entreprise, - Les tableaux de bord, - La capacité à expérimenter la nouveauté, - L’autonomie dans les décisions, - L’usage des réseaux sociaux d’entreprise.
Concrètement, on peut utiliser le framework de différentes manières : soit améliorer un processus métier en réfléchissant à ce que les pratiques de digitalisation peuvent lui apporter, soit s’aider des pratiques pour reconcevoir de fond en comble le processus.
Mais l’éclairage principal repose sur l’adoption globale de la culture de “l’organisation apprenante”, celle qui est au coeur des sociétés leaders du logiciel. Car ces dernières ont appris à manipuler le produit logiciel de manière agile et que toute entreprise se digitalisant doit faire de même avec ses nouveaux actifs. Les bons frameworks, notamment celui des ExOs, se focalisent sur les pratiques incontournables de la digitalisation : l’engagement client, l’utilisation de la foule, l’animation des communautés, l’utilisation des algorithmes... Il reste toutefois le défi de leur mise en pratique sur les cas métier et l’organisation de l’entreprise. Une solution pertinente est d’injecter les pratiques de la digitalisation, présentes dans le framework, dans le processus d’idéation. On construit ainsi des solutions plus innovantes, naturellement efficientes et digitales.
Prenons l’exemple d’un fan de football qui cherche à acheter sa place pour le prochain match de son équipe préférée. En première intention, on se limite à réfléchir comment digitaliser le processus existant sur la base de quelques pratiques des ExOs.
Lorsque le fan recherche la place pour le prochain match, on peut lui offrir : les avis des autres fans sur les localisations dans le stade (utilisation de la communauté des fans), un tarif incitatif en fonction de la stratégie de remplissage (usage des algorithmes), une personnalisation de l’application sur site grâce à sa géolocalisation sur son mobile (utilisation des actifs externes). Ainsi, on guide et stimule la créativité dans l’examen d’un processus prédéfini.
En seconde intention, il est possible d’aller plus loin et de remettre totalement en cause le processus. On pourrait par exemple, penser à un tout autre processus qui consisterait à faire une pré-réservation en ligne par les fans (fonction dédiée aux fans : engagement & fidélisation), puis à les laisser se placer tous seuls en temps réel lors de leur arrivée au stade. Le prix de la place étant visible en temps réel (utilisation des algorithmes) en fonction de l’emplacement sur leur téléphone mobile (utilisation des actifs externes). L’usage du framework peut donc être beaucoup plus agressif qu’une simple amélioration des processus existants.
Identifier le framework le plus adapté
Toutefois, les frameworks ne sont pas tous “égaux” sur la liberté de créativité offerte. Certains voient la digitalisation comme un cycle un peu rigide où par exemple les étapes de fidélisation suivent nécessairement les étapes d’identification du client. En fait, ceci n’est pas forcément nécessaire et tout engagement, même d’un client inconnu, a à priori de la valeur. L’exemple typique est l’AARRR (Acquisition, Activation, Rétention, Revenu, Referral) dont les idées sont clairement pertinentes mais dont la mise en œuvre séquentielle est restrictive. Il est dans ce cas nécessaire d’adapter ce type de framework car il restreint l’espace des possibles dans la réflexion.
La digitalisation réussie repose sur l’association harmonieuse des pratiques des organisations apprenantes, d’un framework de digitalisation utilisable comme boîte à outils et d’une méthode d’injection des outils dans le projet. Une entreprise qui se digitalise revêt le costume de l’entreprise dont le cœur métier est le logiciel : elle fusionne les pratiques et la culture du logiciel avec son métier initial ou nouveau.
Arnaud FAUSSE est Directeur Général de la filiale française de PALO IT, société de conseil spécialisée dans l’accélération d’innovation technologique. Arnaud évolue dans les domaines industriels et du conseil IT et œuvre activement sur le sujet de la transformation digitale et de la culture d’entreprise depuis plus de 20 ans. A la direction des activités de Palo IT en France, il est responsable d’affirmer la position de la société en tant qu’accélérateur de disruption et constructeur de solutions et de cultures digitales.