L’abondance d’outils de gestion des applications est un signe
L’administration des applications est devenue une tâche complexe, en particulier dans les environnements virtualisés. Les applications et les utilisateurs sont nombreux, et les anciennes méthodes de mise à jour et de maintenance des applications ne fonctionnent plus. D’où de nouveaux outils.
L’administration des applications est actuellement l’un des domaines les plus actifs de la virtualisation du poste de travail. De nombreuses entreprises s’y concentre, dont FSLogix, Ceedo, CloudHouse, Spoon, Liquidware Labs, Numecent, ou encore Unidesk et bien sûr App Volumes, de VMware, issu du rachat de CloudVolumes en août dernier.
Même Citrix y allé de sa technologie maison en la matière, à l’occasion de la dernière édition de sa grand messe annuelle Synergy, avec AppDisk. Une première version bêta est attendue pour le troisième trimestre.
Il y a trois raisons à cet engouement pour ce sujet.
La première est que les administrateurs réalisent que leur façon historique de gérer les applications ne fonctionne plus. Peu importe que l’on utilise System Center Configuration Manager (SCCM) de Microsoft, App-V ou un autre produit tiers, ou si l’environnement est bardé de scripts à n’en plus finir : suivre l’évolution du portefeuille applicatif est une mission pour Sisyphe.
Bien sûr, cela n’a pas commencé ainsi. Au début, il s’agissait probablement de résoudre un problème différent. Parfois, certaines applications ont besoin d’être isolées. App-V offre une réponse simple. D’autres fois, il s’agissait peut-être d’éviter d’envoyer un technicien déployer des mises à jour à des départements complets, machine par machine. Cela fonctionnait il y a dix ou 15 ans parce que il y avait de postes de travail, moins d’applications, moins de mises à jour, moins de tout.
Ce qui conduit à la seconde raison. Il y a aujourd’hui bien plus d’applications différentes éparpillées dans une organisation que par le passé. De nombreuses entreprises ont des applications par centaines. Pour certaines, la somme est même un nombre à quatre chiffres. Toutes ne sont pas nécessairement des applications Windows, mais une large majorité d’entre elles le sont.
Avant l’explosion des outils de gestion des applications, il n’y avait pas d’autre choix que d’administrer les applications de manière historique. Par exemple, on commençait par essayer App-V. Mais si l’application était trop compliquée à séquencer, on pouvait la déployer avec SCCM. Mais ce n’était pas toujours simple, alors parfois, il était préférable de l’installer dans l’image gold. Mais que se passait-il en cas de changement de l’application ? Il fallait mettre à jour cette image et trouver un moyen de mettre à jour les postes de travail. Et qu’ils soient virtuels ou physiques, persistants ou non-persistants, ça représente beaucoup de travail.
La troisième raison à cette déferlante de produits est le besoin plus important que jamais de compartimentation. Nous devons faire face à un éventail toujours plus diversifié de postes de travail physiques et virtuels, avec des utilisateurs accédant souvent aux deux à la fois, avec certaines applications en local et d’autres à distance. Ajoutez à cela un intérêt croissant pour le poste de travail en mode service (DaaS) – et avec lui le défi de la gestion d’applications fonctionnant sur des postes s’exécutant dans le Cloud… – et vous verrez que plus l’on pourra découper les applications des utilisateurs en petits ensembles simples à gérer, mieux ce sera.
Et c’est justement ce que proposent ces nouveaux produits. Ils prennent quelque chose qui était difficile à déployer et à maintenir (les applications) pour en faire des compartiments qui peuvent suivre les utilisateurs n’importe où, sur n’importe quel appareil, et sur n’importe quelle version de Windows. Sans séquencement, ni script. Alors, certes, ces produits sont nombreux et il peut être difficile de s’y retrouver. Mais c’est un problème sain.