Gartner prédit l’avènement d’applications mobiles "conscientes"

Vous connaissiez le « Cloud Computing », à en croire Gartner, vous allez bientôt devoir gérer le « Cognisant Computing ». C’est en tout cas ce que prédit sa nouvelle étude.

Vous connaissiez le « Cloud Computing », à en croire Gartner, vous allez bientôt devoir gérer le « Cognisant Computing ». C’est en tout cas ce que prédit sa nouvelle étude. Le cabinet voit dans cette « informatique consciente » une tendance qui va transformer en profondeur l’IT et tous les fournisseurs de services, via les applications mobiles.

En résumé, le « Cognisant Computing » est une étape évoluée du Cloud Computing qui permet d’automatiser des tâches en fonction des données et des informations collectées sur un utilisateur et en fonction de règles pré-établies. En clair ? Jessica Ekholm, l’auteur de ce rapport, donne plusieurs illustrations. D’ici 2017, le « Cognisant Computing » permettra par exemple - sans que l’utilisateur ne fasse rien - de réserver une voiture de location une fois un voyage d’affaires fixé. Ou de modifier une chambre d’hôtel en cas d’annulation inattendue d’un vol.

Au cœur de cette évolution : le Cloud, bien sûr, mais surtout les smartphones et les apps. « Toutes les entreprises qui utilisent des apps ou qui vendent des appareils vont être affectées par le Cognisant Computing d’une manière ou d’une autre », prédit l’analyste qui prévient : « le Cognisant Computing a déjà commencé à prendre forme via des applications mobiles, les téléphones portables, les habits connectés qui collectent et synchronisent des informations sur les utilisateurs, leurs habitudes et leurs social graph ».

Le mouvement, qui est une variante de l’alliance du Big Data et de l’Internet des Objets, « va mettre les applications, les services et le Cloud au premier plan – faisant de ces trois composantes, les plus importantes pour les stratégies clients des entreprises B2C dans les cinq années à venir » insiste l’auteur.

Le point le plus intéressant dans l’automatisation à l’œuvre dans ce « Cognisant Computing » semble surtout être la volonté d’une intégration de plus en plus poussée et d’une plus grande simplicité dans les services, de la part des utilisateurs B2C comme B2B. De manière plus terre à terre, c’est ce que constate une autre étude, de CA celle-ci, toujours dans l’univers de la mobilité.

CA Technologies y souligne que les employés Français voudraient retrouver la facilité d’utilisation des apps grand public dans leur entreprise… mais qu’ils ne la retrouvent pas. Résultat, 69% d’entre eux utilisent ces applications grand public (Dropbox, LinkedIn, Skype, etc.) dans leurs cadres professionnels.

Autre enseignement, sur les 79% des salariés qui disposent d’un terminal mobile, seul un sur deux bénéficierait d’applications fournies par l’entreprise. Pire, moins de 40% des personnes interrogées considèrent que leur DSI est véritablement à l’écoute de leurs besoins. Conséquence de ces trois chiffres, les entreprises doivent faire face à un « Shadow IT » de plus en plus fort.

« À l'heure de la mobilité et de l’internet des objets, la pression s’accentue sur les entreprises qui doivent à la fois accélérer la cadence des nouvelles versions d'applications, enrichir les fonctionnalités de leurs ‘Apps’ et améliorer leur qualité tout en réduisant les coûts » résume Denis Herriau, Directeur Solutions Application Delivery chez CA Technologies France.

 

Un défi distinct du « Cognisant Computing » ?

Pas si sûr. Car les conclusions de CA ne sont pas loin de celles de Gartner lorsqu’elles parlent « d’une économie de l’application, où les nouvelles technologies sont devenues un facteur différenciateur incontournable pour les entreprises ». Une révolution numérique qui « est en train de redéfinir les modèles économiques des entreprises et de faire naître de nouveaux services, au cœur desquels se trouve le consommateur ». Bref, les deux facettes d’un même mouvement.

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