arsdigital - stock.adobe.com

Collaboratif : comment la réalité virtuelle peut-elle transformer les réunions ?

Il est encore trop tôt pour que la réalité virtuelle joue un véritable rôle dans la façon dont les entreprises organisent leurs réunions, mais il n’est pas trop tôt pour en comprendre les avantages.

La façon on peut utiliser la réalité virtuelle (VR) pour partager des idées et discuter de stratégies est actuellement l’un des sujets les plus chauds du collaboratif.

D’un côté, l’image d’une réunion avec un groupe d’employés qui portent des casques ridicules – depuis chez eux ou autour de la même table au bureau - inspire un rejet à la plupart d’entre nous. C’est tout simplement « trop ». De l’autre côté, tout ceux qui ont travaillé avec la VR vous le diront : les espaces virtuels immersifs peuvent être très efficaces.

Nous aimons « voir ».

On pourrait décrire la cathédrale Notre Dame avec des milliers de mots – et même avec des millions. Sauf à être Victor Hugo, vous n’arriverez pas à faire « ressentir » le monument aussi bien qu’avec une photo. Mieux, passez à une Notre Dame en 3D et vous pourrez explorer tous ses recoins et la voir sous tous les angles.

Plutôt que de partager des documents avec Google Docs, allez dans une pièce virtuelle avec une armoire à dossiers. Plutôt que d'organiser une visio avec des mails, faites entrer votre avatar dans la salle de réunion virtuelle.

Il est impossible de nier l’efficacité de ce genre d’expérience virtuelle. Quand on est dedans, rien ne semble bizarre ou déplacé. Et vous n’avez pas besoin d’un casque ridicule pour la vivre. Tout ce dont vous avez besoin pour naviguer dans cet espace virtuel est une souris, un clavier et un écran.

Bien sûr, Notre Dame existe. Et un bureau virtuel n’existe que sur votre écran. Mais, s’il est conçu correctement, ce bureau peut sembler tout aussi réel que Notre-Dame. Les gens ont de plus en plus l’habitude de la VR avec les jeux vidéo. Ces expériences ne sont pas seulement divertissantes, elles sont aussi immersives. Qu’il s’agisse d’un grand film, d’un jeu vidéo prenantes ou d’un bureau virtuel bien conçu, le résultat est le même : vous avez l’impression d’y être.

Dans de nombreux jeux vidéo, vous créez d’ailleurs l’équivalent d’un bureau. J’ai joué à un jeu où mon équipe a construit un manoir qui faisait office de bureau pour notre guilde. Nous nous y retrouvions virtuellement pour discuter des plans de jeu. Nous partagions les objets que nous stockions dans le manoir. Il était beaucoup plus facile de gérer l’équipe de cette manière et d’être « productif » que si nous avions tout coordonné par mail.

Et même si aucun de nous ne portait de casque de VR, nous avons tout de même utilisé un espace totalement virtuel.

Je promenais mon petit avatar dans la pièce principale du manoir, et si les avatars de mes amis étaient aussi dans le coin, je savais qu’ils étaient en ligne et disponibles pour discuter. Exactement comme les indicateurs de présence dans les applications de collaboration d’équipe.

Reprendre ce qui fonctionne IRL, en mieux

Dans l’idéal, un bureau en réalité virtuelle repose sur un workflow qui reprend la façon dont de nombreuses équipes collaborent aujourd’hui, mais en ajoutant des éléments visuels plus intuitifs et ergonomiques.

Plutôt que de partager des documents avec Google Docs, allez dans une pièce virtuelle avec une armoire à dossiers. Plutôt que d’organiser une visioconférence par mails, faites entrer votre avatar dans la salle de réunion virtuelle.

Une fois que vous avez commencé à le faire, tout cela semble étonnamment naturel.

Reste que malgré tous les avantages que peut avoir cette technologie, je ne pense pas que les bureaux virtuels verront le jour dans un avenir proche. Je suis un grand partisan du collaboratif en VR, et je crois que, s’il est mis en œuvre correctement, il se traduira par une plus grande productivité. Mais je constate aussi que le monde n’est pas encore prêt. Je pense que la plupart des gens perçoivent encore la réalité virtuelle comme fantaisiste et superflue.

La VR a le vent en poupe - du moins, pour l’instant - à cause de son facteur « cool » et gand public, non pas à cause d’une appréciation profonde de ses avantages potentiels pour les métiers. Cette prise de conscience finira par se produire, mais a priori pas aussi rapidement que certains pourraient l’espérer.

Pour approfondir sur Outils collaboratifs (messagerie, visio, communication unifiée)