Choisir le bon outil de gestion de Cloud hybride

Les décideurs doivent évaluer avec attention les outils de gestion de Cloud hybride en prenant en compte les besoins de leurs équipes et de leur niveau de maturité pour choisir la meilleure plateforme.

Lorsqu’il s’agit d’investir dans des outils de gestion de Cloud hybride, la seule décision d’une entreprise peut en limiter la portée. Certains outils peuvent manquer de fonctions clés ou prendre plus de temps que prévu en production, mais peuvent en revanche convenir pour une seule typologie de tâches. Certes, certains nouveaux produits viennent combler ces vides, mais ils sont encore peu matures et donc risqués.

A cela s’ajoute une autre problématique : si certains outils de gestion d’environnements hybrides sont agnostiques, comme c’est le cas chez Red Hat, d’autres sont en revanche très liés à un unique système – celui de son fournisseur.

Voici donc quelques bonnes pratiques et cas d’usage qui vous accompagneront dans votre choix.

Cas n°1 : Mise en place d’un prototype de Cloud hybride avec une équipe et une expérience limitées

Si l’IT est à l’aise avec un type de hardware, il peut commencer par acheter une plateforme pour un Cloud privé chez un distributeur ou directement chez un fournisseur, comme Supermicro. La plupart des serveurs pris sur étagères fonctionneront.  Etant donné les compétences nécessaires pour le hardware, il est dans ce cas préférable de sélectionner une suite de produits, comme Red Hat OpenStack ou RightScale, qui contienne un ensemble complet d’outils. Il est également important qu’ils soient agnostiques côté hardware et soient faciles à utiliser et à supporter.

Le matériel actuel – qu’il s’agisse de constructeurs traditionnels et historiques ou d’un nouvel arrivant – est généralement compatible avec les plateformes Cloud comme OpenStack. Mais ceux qui souhaitent encore plus limiter les risques peuvent alors acheter des systèmes pré-intégrés chez Dell, IBM ou HPE, avec hardware, stack Cloud et outils d’administration. L’avantage est qu’il n’y aura qu’un seul point de contact. L’inconvénient est que cela a un coût.

Ces produits packagés permettent aussi de tester d’autres outils, comme ceux liés à la sécurité de HPE, les outils de monitoring de Cloudyn, l’analyse de coûts avec Cloudability et de gouvernance avec Scalr. Il est recommandé de les tester pour savoir si cela améliore la facilité d’usage.

Cas n°2 : une équipe expérimentée cherche à optimiser un Cloud hybride en pré-production

Dans ce cas, il s’agit de considérer un ensemble étendu d’outils de gestion de Cloud hybride et de réduire progressivement la liste. Ces équipes sont généralement plus enclins à acheter du hardware chez un distributeur ou en direct chez un fournisseur à bas coût et d’installer une suite de produits comme celle de Red Hat.

Le nombre d’outils de Cloud hybrides, agnostiques en matière de plateforme ,tend lui aussi à s’agrandir. Scalr fait partie de ces options, tout comme CliQr. Ce dernier a été racheté par Cisco en avril 2015. Abiquo, qui propose une suite d’orchestration doté d’un tableau de bord central ergonomique, par exemple, fait aussi partie de ces outils. L’argument de vente de ces 3 solutions est qu’il s’agit d’outils de seconde génération, plus faciles à utiliser, comparés aux autres outils, plus anciens. Leur prise en main est moins compliquée, tout comme l’est le support.

Les solutions packagés des OEM classiques, comme Dell EMC ou encore Cisco, constituent également une option. Les capacités d’automatisation ont progressé avec ce type d’outils qui, à la fois, augmentent l’agilité, réduisent les tâches d’administration et proposent des interfaces utilisateurs plus intuitives.

En ce qui concerne les utilisateurs avertis, il est également recommandé de considérer les APIs pour intégrer ces outils de gestion d’environnements hybrides aux applications. Cela est généralement plus facile à faire avec les outils de seconde génération.

Cas n°3 : le modèle as-a-service est préféré

Une autre option consiste à utiliser un outil Saas et son modèle de paiement à la carte. Plusieurs fournisseurs proposent ce modèle comme RightScale, CliQr et Dell EMC.

La valeur du Saas est qu’il réduit les coûts de migration vers un outil tiers. Sur le long terme, les économies dépendent toutefois de la roadmap de l’entreprise en matière de Cloud hybride.

Cas n°4 : être avant-gardistes avec les conteneurs Docker

Les conteneurs Docker étant un phénomène nouveau, ils n’ont pas encore été intégrés à tous les outils. Cela reste encore l’apanage d’un petit groupe de fournisseurs, mais le gros devrait y passer en 2017 pour rester dans la course. Ceux qui supportent Docker sont RightScale, Scalr, Red Hat et Dell EMC. Leurs outils ont été portés pour tourner dans des conteneurs Dockers. Red Hat CloudForms le supporte aussi.

VMware supporte également les conteneurs ; ce qui devrait satisfaire les entreprises qui ont investi fortement dans VMware et en formations associées.

Cas n°5 : externaliser la gestion du Cloud hybride

En 2016, cette option était peu considérée. Mais cela a changé. Les administrateurs peuvent compter par exemple sur Azure Stack pour proposer une solution packagée de Cloud hybride. Si celle-ci est encore limitée en termes de hardware, la liste des constructeurs devrait s’allonger au fur et à mesure que la solution va gagner en maturité. Les capacités d’administration devraient donc en bénéficier.

On entend également qu’AWS pourrait entrer sur le segment du Cloud hybride en 2017. La société pourrait lancer une solution d’administration et de gestion opérationnelle entre des clouds privés et publics AWS.

Il existe toutefois certains désavantages à cela. Les données doivent transiter d’un  Cloud à l’autre dans un environnement homogène, compliquant un peu plus la donne. La demande en solutions de stockage avancées devrait donc progresser – comme celles proposées par Zadara et Velostrata.

Les outils de gestion de Cloud hybride sont un segment très dynamique de l’IT moderne. Il n’est pas rare que de nouvelles entreprises apparaissent et l’étendue de l’offre augmente rapidement – comme en témoigne la différence entre les outils de première et seconde génération. L’automatisation devrait aussi être un élément récurrent dans les solutions à venir. Enfin, les outils de gestion de Cloud hybride devraient aussi prendre de plus en plus en compte les infrastructures programmables et l’ensemble de leurs difficultés.

 

 

 

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