Observatoire 2013 de la mobilité : l’analyse de Frédéric Puche, SAP

Expert du marché IT français sur les sujets de la Mobilité d’entreprise et du CRM, Frédéric Puche est Business Development Enterprise Mobility pour SAP France et revient pour LeMagIT sur l’Observatoire 2013 de la mobilité réalisé par Jemm Research.

Expert du marché IT français sur les sujets de la Mobilité d’entreprise et du CRM, Frédéric Puche est Business Development Enterprise Mobility pour SAP France et revient pour LeMagIT sur l’Observatoire 2013 de la mobilité réalisé par Jemm Research.

Cette étude reflète clairement ce que nous constatons sur le marché avec un niveau de maturité mitigé par rapport à un déploiement massif d’applications mobiles. La tendance est toujours à l’étape 1 de tout projet de mobilité : la sécurisation des terminaux avec pour objectif premier le déploiement maîtrisé des outils collaboratifs. Sur l’éventail des possibles, à l’opposé et pour la plupart des entreprises, nous sommes encore loin des applications mobiles favorisant les interactions réelles avec les clients.

Les résultats montrent également une progression de la problématique en termes de stratégie sur les parties basses de toute infrastructure mobile. A ce niveau, on parle de MDM (Mobile Device Management) ou de MDC (Mobile Device Content). La clé est simple, et dans une étude récente Gartner, pose la même analyse : rien n’est possible sans avoir sécurisé les terminaux. C’est ce que fait apparaitre très justement cette étude et cela passe également par une réflexion sur le BYOD ou les réponses des DSI montrent clairement un besoin d’explication lié à la sécurité du côté des fournisseurs. Chez SAP, par exemple, nous n’hésitons pas à déréférencer des produits pour des questions de sécurité ou dès lors que nous n’avons pas un accès suffisant aux couches basses des systèmes.

Au-delà du MDM, et toujours dans cette logique de répondre aux attentes en matière de sécurité, il convient d’accompagner les entreprises utilisatrices du MDM vers le MAM (Mobile Application Management) avec une sécurisation accrue au niveau des applications mêmes. C’est l’une des pistes privilégiées pour répondre à la réticence des DSI vis-à-vis du BYOD.

Un autre enseignement de l’étude réside dans la vision claire que se font les DSI quant aux leviers possibles via la mobilité. On peut distinguer trois orientations possibles qui se complètent.

Tout d’abord le B-to-E – ou Business to Employees – il s’agit là de l’ensemble des applications de productivité ou de communications internes ainsi que des outils de validation de processus, qui doivent être disponibles sous tous terminaux, en mode connecté ou déconnecté. C’est tout à la fois le segment qui est adressé en premier lieu par la DSI – sur la base d’une plate-forme sécurisée – et celui dont le ROI est le plus difficile à définir. Sur des applications de validation budgétaire par exemple, liées à des opérations courantes, le gain observé en temps est considérable. Une décision d’engagement prenant en moyenne 5 jours dans un format normal d’échange ne prend plus que quelques heures dès lors que l’on intègre des éléments de gestion en mode nomade. C’est également à ce niveau que viennent se greffer les premières fonctions décisionnelles en mobilité.

Ensuite un autre corpus applicatif à porter en environnement mobile concerne les applications B-to-B – ou Business to Business. Il s’agit avant tout d’équiper les équipes commerciales d’outils relationnels permettant d’optimiser à tout moment la relation client. Le gain est plus facilement observable, que ce soit en termes d’image – du fait d’une expérience utilisateur meilleure – ou surtout d’efficacité avec à tout moment la possibilité d’accéder à des données commerciales à jour et en temps réel afin de répondre au mieux aux besoins des clients. Dans cette catégorie B-to-B, on retrouve également les applications spécifiques à des métiers fortement liés au nomadisme (livraisons, transports etc…)

Enfin, troisième et dernier levier et certainement celui qui demandera – au vue de l’étude mais également selon ce que l’on observe dans les entreprises utilisatrices – le plus de maturité : le B-to-C – ou Business to Consumer – ou B-to-B-to-C. Il s’agit à ce niveau pour les éditeurs de solutions de permettre à leurs clients d’interagir avec le client final dans un contexte commercial où le smartphone notamment se trouve être l’outil le plus proche et personnel du consommateur. A ce niveau, le ROI est plus facilement observable mais l’approche doit être globale en tenant compte de la sécurité des applications, du niveau d’ouverture pour permettre l’interopérabilité avec les outils de l’entreprise, de l’interactivité…

Au-delà de la maturation du marché et des différents axes de développement envisagés par les DSI, l’étude montre un clair intérêt pour les approches centralisées et intégrées en termes de management. Les besoins croissent et de fait, les DSI ont désormais besoin de proposer à l’entreprise une plate-forme de base sur laquelle asseoir la stratégie applicative mobile. A ce titre, les expériences passées pèsent de tout leurs poids et le choix ou la réflexion des décideurs IT se portent vers des architectures ouvertes, permettant la mutualisation des composants plutôt que vers des silos métiers. Plus l’industrialisation des applications vers la mobilité se développe, et plus ce choix s’avère gagnant et indispensable.

SAP propose une approche ouverte en matière de mobilité autour de SAP Mobile Platform. Il s’agit de proposer un jeu d’applications SAP mais surtout de permettre le développement ou le portage d’applications pour la mobilité de manière agnostique. SAP a fait le choix d’intégrer sur cette couche basse l’ensemble des standards du marché. La plate-forme est ouverte à l’ensemble des systèmes métiers et permet de déployer des applications B-to-B ou B-to-C-to-C. Les composants métiers pré-intégrés (M-Payment, M-Banking…) sont conçus par SAP mais sont totalement ouverts aux interactions avec l’ensemble des applicatifs du marché.

Par ailleurs, SAP intègre la mobilité dans l’ensemble de ses innovations. SAP Hana, notre plate-forme In Memory, permet ainsi de lier mobilité et temps réel, l’une des interactions clés du Système d’Information des entreprises à court terme.

Retrouvez l’Observatoire 2013 de la mobilité dans les entreprises en France (infographies, entretiens avec des DSI, retour d’expérience, vidéos, centre de ressources…)

 

Téléchargez l’intégralité de l’étude Jemm Research

 

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