iAdvize met du RSE dans ses RH avec Facebook@Work
La start-up française, spécialiste de l’engagement client en temps réel, a été sélectionnée par Facebook pour tester son Réseau Social d’Entreprise en avant-première. Premiers retours, 6 mois plus tard : une gestion de l’information améliorée et une intégration facilitée des nouveaux collaborateurs.
iAdvize est ce que l’on peut appeler une « success story à la française ». A « la nantaise », même, plus exactement. La start-up, créée en 2010 par Julien Hervouët et Jonathan Guéron, est devenue en 5 ans un des leaders de l’engagement client en temps réel en Europe.
« La plate-forme permet de détecter les internautes en situation critique et de les mettre en relation avec le meilleur interlocuteur : un conseiller du service client ou un autre client expert et passionné », explique l’éditeur.
En clair, iAdvise propose, en mode SaaS, à ses propres clients des outils de Click to Chat, de Click to Call (aussi appelé Call Back), de Click to Video (vers des tutos), de Click to Community (« 51% des clients sont prêts à conseiller les internautes de leurs sites e-commerce favoris via un chat communautaire ») et d’analyse des réseaux sociaux avec le rachat de Bringr (un outil qui permet aux marques de gérer leur présence sur les réseaux sociaux, de détecter les conversations liées à leurs produits ou leurs concurrents et engager les internautes). Le tout, donc, associé à un moteur de ciblage comportemental.
Ces outils sont utilisés aujourd’hui par environ 2.000 marques dont Cdiscount, Rue du Commerce, BMW, Air France, Boursorama ou La Poste.
La société emploie 120 collaborateurs et n’entend pas s’arrêter là. Elle envisage 100 embauches d’ici fin 2016 et s’apprête à se lancer à la conquête de l’Angleterre, de l’Allemagne, et de l’Espagne, « … avant de se tourner vers les marchés outre-Atlantique ».
Et ce qui ne gâte rien, iAdvize a été élue cinquième française de moins de 500 salariés où il fait bon travailler.
Innovante dans le marketing, la société l’est aussi dans sa culture interne. A telle point qu’elle a été pré-sélectionnée par Facebook pour participer - dès juillet 2015 - à la bêta privée de Facebook at Work avant son lancement officiel (une beta dont fait également partie la Royal Bank of Scotland).
Après 6 mois d’utilisation, les premiers retours de ce RSE en devenir semblent plus que positifs.
La version professionnelle de Facebook génère en moyenne plus de 1000 interactions (posts, likes et commentaires) par jour et 113 groupes ont été créés. Parmi ces groupes, celui nommé « Gong » permet par exemple aux collaborateurs de partager leurs réussites : signature commerciale, mise en production d’un nouveau client, lancement d’une campagne de communication, etc. Un bon outil pour fédérer les équipes donc.
L’outil permet également de sédimenter les savoirs et de trouver des réponses de manière plus rapide qu’avec le bon vieux mail. Facebook@Work permet en effet de mettre en place des sondages pour recueillir les réponses d’autres membres sur un sujet donné. Et un groupe « veille » centralise toutes les ressources glanées par tout un chacun qui peuvent être utiles aux métiers d’iAdvize.
« Facebook at Work a amélioré notre circulation et notre gestion de l’information au sein des équipes et entre les équipes », constate aujourd’hui la DRH, Sophie de l’Estourbeillon.
La responsable y voit un autre intérêt pour les ressources humaines. « Facebook at Work s’est rapidement révélé être un formidable levier pour faciliter l’intégration et la compréhension de notre culture par nos nouveaux talents ». Avec la croissance en vue en Europe, la start-up espère également en faire un outil clé pour « communiquer, collaborer, organiser, annoncer et bien plus encore » y compris avec les équipes internationales.
La concurrence est de plus en plus forte sur le marché des RSE à mesure que la génération des « milléniaux » (ou Generation Z) pratiquement née avec Facebook, Twitter et autres Pinterest arrive dans le monde professionnelle. Parmi les (très) divers concurrents de Facebook qui vise les professionnels, on trouve par exemple Microsoft avec Yammer, Salesforce avec Chatter, Atos qui a racheté BlueKiwi, les solutions IBM Connections, ou les pure player comme Jive ou Slack. Et demain, certainement, LinkedIn.