Vinci Energies : SAP Hana libère le décisionnel au profit des métiers
La filiale du groupe Vinci, qui a beaucoup grandi par rachats, utilise HANA pour consolider des indicateurs financiers, et demain RH, à tous les niveaux de son organisation très décentralisée.
Filiale du groupe du même nom, la branche Energies de Vinci, spécialisée dans l'installation d'équipements électriques, a doublé de taille au cours des trois dernières années, pour atteindre les 9 Md€ de chiffre d'affaires. Le fruit d'une politique de rachats qui a vu notamment le groupe absorber Cegelec. Ces mouvements ont évidemment fait naître des problématiques de diversité et d’hétérogénéité des systèmes d'information. "Avant de nous lancer dans des chantiers de rationalisation des ERP, nous avons choisi de consolider rapidement des informations via la couche BI", explique Dominique Tessaro, le DSI. Afin de répondre très vite aux besoins de visibilité sur l'activité exprimés par la direction générale mais aussi les 1 500 entrepreneurs qui dirigent autant de filiales de cette société très décentralisée. L'accent est donc mis sur l'homogénéisation des indicateurs à l'échelle de l'ensemble de la structure. "Et on a profité de ce besoin de rationalisation des outils décisionnels pour se reposer des questions sur la direction que nous souhaitions prendre dans les années à venir, continue Dominique Tessaro. Partir sur la technologie Hana est apparu comme une façon d'encourager l'innovation et de répondre plus rapidement aux demandes des métiers. Pour la DSI, c'était une façon de prendre un coup d'avance en faisant table rase des outils de BI passés."
Déjà exploitée pour le calcul des indicateurs financiers, la technologie doit connaître des extensions selon trois axes. Le premier concerne les achats, qui représentent environ 40 % du chiffre d'affaires de Vinci Energies. "Nos catalogues comptent entre 1 et 1,5 millions d'articles. Nous avons besoin de faire des analyses sur de très gros volumes de données : en fin d'année, on parle de dizaines de millions de lignes à analyser. Aujourd'hui, les calculs sont lourds, complexes, et coûteux. On attend de SAP HANA la capacité à charger toutes les données, sans consolidation préalable, sans nécessité pour la MOA de définir des reportings en amont. Cette puissance donnera aux métiers l’autonomie et la réactivité pour gérer et créer leurs reporting seuls. Et permettra à la DSI de ne plus être perçue comme un frein dans la mise en place des indicateurs", note Dominique Tessaro. Un mécanisme que le DSI compte bien généraliser ; via des ateliers, ce dernier entend donner aux métiers un aperçu des possibilités de la technologie, permettant ainsi son appropriation.
Gérer la profitabilité affaire par affaire
Un axe touchant aux RH est aussi à l'étude. "Sur les 65 000 collaborateurs du groupe, nous avons des besoins classiques de reporting - ancienneté, départs... -, mais également de mesure en temps réel des propositions d'augmentation et de primes des collaborateurs afin de s'assurer que les fourchettes sont cohérentes, précise le DSI. Sachant que les décisions sur les rémunérations sont prises par les chefs d'entreprise de nos multiples filiales". Ce volet de la démarche SAP HANA doit entrer en production dès la fin d'année.
Troisième axe, "fondamental" selon le DSI : la gestion d'affaires. "En plus de grands projets, nous gérons des dizaines de milliers de petites affaires chaque année, des affaires qui se situent entre 5 000 et 20 000 euros. Les analyses sur cette activité sont aujourd'hui effectuées en fin de mois ou de trimestre. Avec SAP Hana, nous allons pouvoir identifier plus rapidement les projets à risque afin d'anticiper et ne pas attendre la fin de l'exercice pour constater la dégradation de la marge." Le DSI de Vinci Energies prévoit de coupler ces mises en œuvre avec le déploiement d'applications décisionnelles mobiles. Avec en tête toujours le même principe : libérer l'accès à l'information pour les utilisateurs métier.