Villeroy & Boch retient le cloud d’OVH pour son infrastructure e-commerce mondiale
Connu mondialement pour son savoir-faire en matière de céramique et d’arts de la table, la société allemande Villeroy & Boch a retenu l’offre de cloud dédié du français OVH pour héberger son infrastructure mondiale de e-commerce.
Fondé en Lorraine en 1748 et désormais basé à Mettlach, un petit village de la Sarre jouxtant la frontière Franco-Allemande, Villeroy & Boch est un fabricant historique de céramique qui fait aujourd’hui partie des leaders mondiaux des équipements pour salle de bain et des arts de la table. Cotée à la bourse de Francfort, la firme a choisi d’héberger son infrastructure e-commerce sur l’offre de cloud dédié VMware du Français OVH (dont nous avons récemment interviewé le CEO, Laurent Allard).
Comme l’explique Pascal Rheinert, le responsable des systèmes d’information et des services e-business de Villeroy & Boch, l’infrastructure e-commerce était historiquement hébergée en Allemagne avec les autres applications du SI de l’entreprise, dont le progiciel SAP.
Le problème rencontré par l’entreprise était que cette infrastructure n’était pas assez flexible pour répondre aux exigences croissantes des campagnes commerciales et marketing sur le site de e-commerce de la firme. Alors que les ventes en ligne prenaient une importance croissante dans les ventes, les processus de gestion du changement existant étaient devenus un obstacle au business. « En cas de campagne pendant des opérations comme le black Friday aux US, le processus en place nécessitait 7 jours pour l’approbation d’un changement et encore quand ce dernier était approuvé. Ce délai était devenu bien trop long pour nos besoins ». Autre problème, l’infrastructure en place avait de plus en plus de mal à faire face aux pics de charge.
Une infrastructure plus flexible
Villeroy & Boch décide donc de partir à la recherche d’un fournisseur à même de délivrer une infrastructure plus adaptée à ses besoins de e-commerce. « Ce que l’on cherchait était une infrastructure as a service que nous puissions opérer nous même », indique Pascal Rheinert. Villeroy & Boch dispose en effet en interne des compétences pour gérer et exploiter des infrastructures vSphere. En 2014, la société décide donc d’évaluer plusieurs prestataires d’hébergement avec plus de flexibilité et un meilleur rapport performance/prix. OVH fait alors partie des sociétés consultées avec plusieurs sociétés allemandes. Au fil de la consultation, OVH va s’imposer face à ses concurrents.
Pourquoi Villeroy & Boch, société basée en Allemagne, a-t-elle consulté un spécialiste de l’hébergement historiquement basé en France ? « Je dois admettre que je ne connaissais pas du tout OVH. Un salariés qui faisait partie de mon equipe a suggéré qu’OVH pourrait être un fournisseur possible et c’est comme cela que j’ai découvert la société. Nous cherchions un nouveau partenaire et nous voulions éviter d’être un petit client chez un gros fournisseur. OVH tentait de se développer sur le marché allemand et nous étions sûrs qu’il ferait tout pour nous garder heureux. En retenant OVH, nous devenions l’un de ses premiers clients en Allemagne… ».
Les prix bas d’OVH ont-ils été un élément du choix ? S’il ne nie pas que les prix d’OVH sont intéressants, Pascal Rheinert explique que le prix n’était pas le seul argument. « Pour nous, le rapport performance/qualité/prix est important De façon générale, nous préférons dépenser un peu plus et être sûrs du service. »
Une infrastructure qui supporte l’ensemble des offres e-commerce mondiales
La migration de l’infrastructure de e-commerce existante va s’étaler de la fin 2014 au mois de mai 2015 avec l’accompagnement des équipes OVH. En s’appuyant sur l’offre de cloud privative d’OVH (Hosted cloud), Villeroy & Boch dispose d’un contrôle total sur son infrastructure. Et la qualité du réseau mondial d’OVH lui assure que la bande passante disponible est adaptée aux besoins de son site de e-commerce mondial.
L’infrastructure mise en place par Villeroy & Boch sur le cloud d’OVH mobilise 160 CPU pour un total d’une cinquantaine de VM. Cette infrastructure héberge les applications de Product Information Management (PIM), les informations de catalogue, les sites web ainsi que l’ensemble de l’application e-commerce basée sur Magento et sur le CMS Typo3. Le tout tourne sur Ubuntu Server et s’appuie sur la base de données MariaDB. Côté stockage Villeroy & Boch s’appuie pour l’instant sur les SSD installés sur les serveurs, mais la firme indiquer étudier la possibilité d’utiliser également le stockage NFS proposé par OVH.
Pour le support technique, le contact primaire de la société allemande est le siège d’OVH outre-Rhin à Saarbruck (Saarbrücken), qui assure un support dans la langue de Goethe durant les horaires de bureau. Si un problème nécessite une escalade, c’est le support 24/7 en langue anglaise à Roubaix qui prend le relais. Le support offert par OVH est jugé globalement compétent par Pascal Rheinert, mais ce dernier estime qu’il doit encore évoluer pour s’améliorer.
Villeroy et Boch, globalement satisfait des prestations d’OVH
Pour Pascal Rheinert, le service délivré par OVH est « OK ». Les nouveaux serveurs et le stockage sont en général délivrés dans la journée, ce qui répond à notre demande. La scalabilité est telle que nous l’attendions et la fiabilité est tout à fait acceptable ». Le responsable IT de Villeroy & Boch souligne la performance du réseau d’OVH : « Une de nos instances Magento dessert 16 pays dont les US. Nous avons étudié le temps de réponse depuis les US et nous sommes très satisfaits des résultats. Les temps de réponse sont bas, ce qui fait que la performance est bonne même depuis les USA.. La performance est bonne depuis les US.
Villeroy & Boch pourrait-il étendre le périmètre de son SI hébergé chez OVH ? La réponse est pour l’instant négative. « En Allemagne, la protection des données est une question importante. Héberger les données du site de e-commerce en France était acceptable pour notre département juridique [il est à noter que le même département juridique avait Amazon,N.D.L.R] », explique Pascal Rheinert. Mais à ce jour, la firme n’envisage pas de migrer de nouveaux pans de son infrastructure sur le cloud d’OVH et surtout pas son progiciel SAP, que la firme est bien décidée à conserver sur le territoire allemand.
Pour autant la relation avec OVH s’inscrit dans la durée : « Nous avons un contrat spécifique avec OVH qui nous engage sur plusieurs années. Nous allons continuer à croître avec OVH » conclut Pascal Rheinert.