V.Pharma change de baies pour réduire le coût de ses sauvegardes
Au siège des 40 pharmacies belges, les baies DXi ont remplacé les solutions Data Domain dont le prix s’est envolé en trois ans.
En Belgique, la coopérative d’officines pharmaceutiques V.Pharma a basculé le stockage de ses sauvegardes sur des baies DXi 4700 de Quantum parce qu’elles étaient un tiers moins chères que les Datadomain de Dell EMC. Et, au final, Vincent Raze, le responsable IT du groupe, a même constaté que le service rendu était meilleur.
« En 2018, lorsque je me suis posé la question de remplacer mes baies de sauvegarde Data Domain qui arrivaient en fin de contrat, je me suis tout naturellement tourné vers Dell EMC. Mon intention était juste de doubler la capacité que nous avions acquise trois ans plus tôt. Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater que Dell EMC me proposait de nouveaux modèles trois fois plus chers que les précédents », s’étonne-t-il encore.
L’enjeu de rester dans l’enveloppe budgétaire de départ
Selon nos calculs, Vincent Raze avait acheté en 2015 deux baies DD260 de 4 ou 6 To chacune, à 7500 € l’unité, et le constructeur lui a proposé en 2018 deux baies d’environ 10 à 12 To de capacité chacune, pour un prix global de 44.000 €.
En quête d’une solution alternative, Vincent Raze évalue aussi l’opportunité de remplacer son logiciel de sauvegarde, Veeam. Il trouve en l’espèce Nakivo Backup & Replication, une solution récente dédiée à la protection d’environnements VMware et qui semble connaître un certain succès auprès des administrateurs système. Naviko est certifié fonctionner sur les baies de sauvegarde DXi de Quantum.
« C’est ainsi que je me suis rapproché d’un intégrateur Quantum de la région de Liège et que j’ai passé commande de deux baies 2U DXi 4700, chacune de 11 To de capacité brute, pour un prix qui correspondait à mon budget. Cela dit, j’ai conservé Veeam, pour lequel les baies Quantum étaient également certifiées. En effet, comme je possède déjà des licences de ce logiciel, il me coûtait moins cher de continuer à payer pour son support annuel plutôt que de souscrire de nouvelles licences Nakivo », raconte Vincent Raze.
Les 17,7 To dédupliqués n’occupent plus que 3,2 To
L’IT que Vincent Raze souhaite protéger se compose de trois serveurs VMware ESX au siège du groupe, lesquels totalisent quelques To. Une machine virtuelle Veeam sur chacun d’eux assure toutes les nuits la sauvegarde incrémentale des autres VM et les stocke sur la baie dédiée à cet effet, via un réseau local 1 Gbit/s. À ces sauvegardes quotidiennes, s’ajoutent des sauvegardes complètes toutes les semaines.
En matière de rétention, V.Pharma conserve pendant un an une sauvegarde complète par mois et, au-delà, des sauvegardes annuelles. En Belgique, la possibilité pour les autorités de remonter loin en arrière dans les informations commerciales des pharmacies, prévaut sur les délais imposés par le RGPD.
La seconde baie, installée sur un site de secours à 50 km du siège, héberge simplement une copie des sauvegardes. La réplication s’effectue automatiquement depuis la première baie via une simple connexion Internet ; la région de Liège a la chance d’être fibrée.
Vincent Raze Responsable IT, V.Pharma
« Toutes ces sauvegardes constituent beaucoup de données, mais nous utilisons les fonctions de déduplication de la baie pour réduire leur taille. Ainsi, nos backups occupent aujourd’hui physiquement 3,2 To par DXi, mais en réalité cela correspond à 17,7 To de données que nous pouvons restaurer », se félicite le responsable de l’IT.
Selon les informations du constructeur, chaque DXi supporte d’être étendue jusqu’à 135 To, via l’ajout de tiroirs de disques.
Ce sont 30 minutes gagnées chaque jour, grâce à l’intégration de Veeam Data Mover
Vincent Raze ne saurait dire s’il y a une énorme différence entre les capacités de déduplication de la solution Data Domain et celles des baies Quantum. Il constate en revanche que ces dernières raccourcissent les temps de sauvegarde et, ce, sans qu’il ait changé d’infrastructure réseau : « Auparavant, une sauvegarde quotidienne s’effectuait en 3 heures, 3 heures et demie. Désormais, elle se termine au bout de deux heures trente. »
En l’occurrence, Quantum se targue d’être l’un des seuls fournisseurs de baies de backup (avec ExaGrid, toutefois) à intégrer dans sa solution le composant logiciel Veeam Data Mover. Une baie de backup revenant techniquement à un NAS, Veeam Data Mover est un proxy qui s’installe dessus pour accélérer les traitements du protocole NFS utilisé. Selon le constructeur, les transferts pourraient être accélérés d’un facteur 3.
« Ce dispositif permet d’enregistrer les sauvegardes à la vitesse d’environ 120 Mo/s. Data Domain a un dispositif équivalent : Dboost. Cependant, celui-ci nécessite une licence Enterprise de Veeam que je n’ai pas. »
Une maintenance plus intuitive et un support en français
Plus rapides, les baies DXi s’avèrent aussi plus faciles à administrer. « Le premier problème que j’ai dû résoudre était de configurer les trois ports Ethernet de la baie pour que l’un soit réservé aux sauvegardes des hôtes locaux et qu’un autre soit destiné à répliquer sur notre site distant. Cette opération m’a pris moins d’une demie journée grâce à la console graphique très intuitive », témoigne Vincent Raze.
Les opérations de maintenance – rares – sont à l’avenant : lorsqu’une mise à jour est possible, un bouton apparaît et il suffit de cliquer dessus pour l’installer. Tous les statuts sont indiqués au travers d’une console de reporting si évoluée, que Vincent Raze confie n’avoir toujours pas fait le tour de toutes les fonctions possibles. « Rien de tout cela n’existait sur notre solution précédente. »
Pas de problème non plus pour restaurer des données. Cela arrive fréquemment lorsqu’un collaborateur efface par erreur des dossiers et, de manière exceptionnelle, quand il faut ressortir l’ancienne version d’une VM. « Depuis neuf mois que nous utilisons les baies DXi, je n’ai qu’une restauration importante à faire, celle du serveur virtuel de notre PBX. Je n’ai rencontré aucune difficulté. »
Mais c’est surtout sur le support que la solution de Quantum se démarque. « Il est sans commune mesure avec celui de Data Domain. Lorsque nous avons physiquement déplacé la baie de secours, nous avons oublié d’effectuer certains paramétrages. J’ai appelé le support, une personne m’a répondu en français et a immédiatement résolu le problème à distance. Auparavant, mon interlocuteur me parlait anglais et devait se référer à une personne d’un niveau supérieur une fois qu’il avait pris connaissance de mon problème. »
Vincent Raze est si satisfait de ce support qu’il a dernièrement envisagé d’acheter aussi chez Quantum les baies de stockage qu’il lui faut désormais renouveler côté serveurs. « Leur offre en la matière n’était cependant pas assez concurrentielle. C’est bien dommage », conclut-il.