Pour sa réouverture l’hôtel Pullman Paris Montparnasse se dote d'un réseau 4 étoiles
Après quatre ans de rénovation, le second plus grand hôtel de France recevra bientôt touristes et événements d’affaires. La qualité de l’accueil ira jusqu’à proposer une connectivité hors pair.
Après quatre ans de rénovations, l’hôtel Pullman Paris Montparnasse, le deuxième plus grand hôtel de France, rouvrira ses portes en fin d’année. Visant un service haut de gamme aussi bien pour les rendez-vous d’affaires que pour les touristes du loisir, l’établissement devait bien évidemment s’équiper d’un réseau hors pair.
« Nos priorités avec le Wifi étaient que nos clients aient un accès le plus simple possible et que nous leur offrions une couverture irréprochable. La qualité de cette couverture est véritablement critique ; il s’agit souvent du point faible des hôtels. Nous avons fait des appels d’offres en conséquence l’année dernière. Trois fournisseurs répondaient à nos attentes, mais nous avons finalement choisi Cisco, car ils nous ont proposé, en plus, une boîte à outils », raconte Christoph Merz, le Directeur général du Pullman Paris Montparnasse.
En l’occurrence, Cisco a proposé d’embarquer dans son offre de bornes Wifi Meraki MDM, pour gérer la flotte des 250 appareils mobiles qu’utilisent les salariés de l’hôtel, mais aussi une application, Local Measure, qui permet d’interagir avec les smartphones des clients. Censé servir à leur envoyer des messages d’information ou à répondre à leurs questions, Local Mesure offre des possibilités qui vont du GPS indoor (par exemple pour guider un utilisateur jusqu’à une salle de réception sur la carte des étages) à l’outil marketing qui pousse des promotions au bar, ou au restaurant selon des points de fidélité.
L’enjeu de n’avoir qu’une interface, qu’un interlocuteur
Christoph MerzDirecteur général, Pullman Paris Montparnasse
« Le réseau n’est pas notre métier », lance Christoph Merz. « Je suis conscient qu’il existe d’autres solutions de MDM, qui nous permettraient tout autant de retrouver rapidement les appareils qui se perdent dans les étages, ou de configurer des usages métiers à l’écran. J’ignore si ces solutions seraient plus fonctionnelles. Ce qui nous importe est qu’en commandant l’ensemble à Cisco nous nous simplifions la tâche : nous n’avons qu’un seul interlocuteur et qu’une seule interface pour tout gérer. »
L’interface Meraki est justement l’un des points forts que Cisco aime mettre en avant. Elle présente une carte des étages, avec des points qui correspondent aux bornes et d’autres qui symbolisent les équipements mouvants qui s’y connectent. Les couleurs indiquent la qualité de service, la charge à certains endroits. Il y a toute une panoplie de règles à actionner pour rééquilibrer les débits, pour activer d’un clic un accès dédié à une réunion d’affaires.
« Nous n’avons certes pas autant de flux de visiteurs à gérer qu’un magasin. Néanmoins, cette carte permet à l’organisation de détecter les files d’attente qui se créent dans le lobby ou devant l’un de nos restaurants au moment du petit-déjeuner. Nous pouvons dès lors être très réactifs pour envoyer des renforts à la réception ou pour ouvrir un service de petit-déjeuner dans notre second restaurant », explique le Directeur général.
Quelques jours à peine pour chaque déploiement, chaque test
Une fois le contrat signé avec Cisco, le déploiement débute dès le début de l’année 2021. « Dans un premier temps, il nous a surtout fallu trouver un intégrateur pour installer les équipements, mener les tests de couverture et configurer l’interface Meraki comme nous le souhaitions. En parallèle, nous avons fait appel à un autre prestataire, spécialisé, pour retirer les kilomètres et les kilomètres de câbles réseau préexistants, puis les remplacer par autant d’autres neufs », témoigne Christoph Merz, en précisant que ces travaux n’ont demandé aucun travail de maçonnerie.
Malgré la taille du bâtiment – 37 étages, 957 chambres, des salles de conférence pouvant accueillir 700 personnes, un roof top, le plus haut de Paris, qui culmine à 115 mètres –, chaque opération ne prend que quelques jours.
« Les mesures de couverture ne nous ont pris que deux jours pour les chambres, plus une journée pour les salles de réunion. Nous avons déployé des bornes sur trois étages témoins et avons regardé la “heat-map” de Meraki d’après des relevés faits depuis divers appareils Wifi. Nous avons comparé ces relevés aux standards de qualité de service que nous nous sommes fixés au sein du groupe Accor. Et… nous nous sommes rapidement rendu compte que nous n’avions pas commandé assez de bornes ! », relate le directeur de l’hôtel.
Christoph MerzDirecteur général, Pullman Paris Montparnasse
« Nous étions partis sur le même nombre de bornes Wifi qu’en 2017, avant que le bâtiment ferme pour rénovation, parce que, après tout, les murs étaient restés les mêmes qu’à l’époque. Mais nous avions sous-estimé que la pose de miroirs supplémentaires dans les chambres affaiblirait les signaux, et qu’il nous fallait donc déployer plus de bornes. »
Au final, 667 bornes Wifi équipent l’hôtel Pullman Paris Montparnasse : des MR30H, des MR42, des MR45 et des MR76.
« En plus des bornes Wifi, Cisco a fourni des amplificateurs 3G/4G/5G qui permettent d’améliorer la couverture de téléphonie mobile au sein du bâtiment. Cela contribue à améliorer l’expérience des visiteurs ponctuels qui ne chercheront pas nécessairement à se connecter au Wifi », précise Christoph Merz.
S’affairer à tout régler avant l’ouverture
À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’équipe technique du Pullman Paris Montparnasse s’active à enrôler un à un les 250 appareils mobiles des employés sur le MDM. Les règles sont définies pour surveiller avant tout la batterie et localiser les appareils sur une carte de l’hôtel d’après les bornes Wifi auxquelles ils sont connectés. Il faut aussi mettre les appareils en mode kiosque, de sorte qu’il ne soit pas possible de changer leurs paramètres de sécurité.
Concernant Local Measure, Christoph Merz sourit lorsque LeMagIT lui demande s’il s’agit de jouer les Big Brothers avec ses clients : « non, bien évidemment pas. Cela nous permet de personnaliser la Landing Page, la page qui s’affiche quand un utilisateur se connecte au Wifi. Par exemple, si un client se trouve au bar, nous allons lui proposer des promotions sur les consommations. S’il est dans sa chambre, nous mettrons en avant des raccourcis vers nos services de conciergerie. Nous réfléchissons aux scénarios possibles, ils sont nombreux. »
Dans un second temps, l’hôtel compte de nouveau faire appel à Cisco pour déployer des caméras intelligentes, qui sauront évaluer les flux des visiteurs dans leurs champs de vision et en tirer des analyses. Il s’agira par exemple d’avoir une idée précise de l’affluence sur les lieux de passage selon les heures, afin de mieux anticiper la qualité de l’accueil. « Ces caméras arriveront dans un second temps, car il s’agit d’un usage que nous n’avions pas imaginé, mais les démonstrations de Cisco nous ont séduits », conclut le directeur de l’hôtel.