thodonal - stock.adobe.com
Smartbox réunit tous ses datacenters grâce à l’hyperconvergence
Se développant à coups de rachats, la marque de coffrets cadeaux s’est retrouvée avec des infrastructures disparates, alors que son équipe DevOps avait besoin d’une architecture standardisée.
Smartbox, célèbre marque européenne de coffrets cadeaux, a abandonné les architectures traditionnelles à base de serveurs et de baies de stockage au profit d’une infrastructure hyperconvergée Nutanix dont la capacité s’étend dans le cloud. Cela lui a permis de regrouper l’informatique de ses différents sites européens dans un seul centre de données, près de son siège en Irlande.
Le passage à l’hyperconvergence – où le calcul, le stockage et l’hyperviseur qui les virtualise sont tous regroupés dans un seul cluster – a également permis à l’entreprise d’abolir le besoin en compétences particulières au profit d’une équipe informatique désormais homogène.
Le défi de sortir d’une informatique hétéroclite
Smartbox se targue de vendre chaque année 7 millions de « cadeaux d’expérience » – comprendre des bons pour des séjours et des restaurants gastronomiques – au travers de 16 marques en ligne, dans 11 pays européens. Les produits s’achètent en ligne ou, physiquement, dans des boîtes. Les heureux destinataires peuvent se connecter pour préciser les dates des réservations, échanger leurs cadeaux ou les agrémenter d’options.
D’un point de vue informatique, les serveurs doivent savoir supporter de brusques pics d’activité. La partie logicielle dépend pour l’essentiel d’applications construites en conteneurs Docker.
« L’entreprise s’est développée en rachetant des acteurs européens. Elle a de fait hérité d’infrastructures informatiques très variées, tantôt vendues par Dell, tantôt par IBM, avec ou sans VMware. Jusqu’à il y a peu, la fragmentation régnait, des silos de données étanches les uns vis-à-vis des autres perduraient, au détriment de toute efficacité opérationnelle », raconte Paul Cash, le DSI de Smartbox.
Paul CashDSI, Smartbox
Le problème, surtout, concernait l’équipe DevOps en charge du développement applicatif à l’échelle du groupe et censée travailler de concert avec les équipes d’informaticiens. « Régulièrement, des décisions techniques étaient prises. Mais elles ne valaient que pour un type de stockage dans un environnement donné. Dès que les codes étaient exécutés sur les autres infrastructures du groupe, des comportements inattendus apparaissaient. Nous avions besoin de sortir de cette situation. Nous devions standardiser notre infrastructure », ajoute le DSI.
Nutanix pour la capacité à monter en charge
L’équipe de Paul Cash se lance alors dans l’évaluation de solutions à base de serveurs entièrement physiques, puis virtualisés par VMware. Mais c’est finalement sur une infrastructure hyperconvergée Nutanix qu’elle arrête son choix. « Nous avons fait des maquettes en testant la capacité des différentes solutions à monter en charge. Et force est de reconnaître que l’élasticité était au rendez-vous. À ce jour, nous avons ainsi aligné 32 nœuds Nutanix – des modèles G4, G5 et G6, pour une capacité totale de 500 To », dit-il.
En l’occurrence, Smartbox a fait le choix de l’hyperviseur AHV et de l’outil d’administration Prism Pro, deux technologies initialement développées par Nutanix comme une alternative économique aux produits VMware que le fournisseur proposait par ailleurs à son catalogue. Au fil des années, AHV et Prism Pro ont à ce point été optimisés que Nutanix estime à présent qu’ils dépassent en performances et en ergonomie leur modèle.
Paul CashSmartbox
Par ailleurs, les applications conteneurisées dans Docker sont à présent orchestrées par la distribution Kubernetes de Nutanix, Karbon. « Nous n’avons pas cherché à mettre en place un système de stockage persistant pour les containers, car nos instances web ne sont pas conçues pour conserver elles-mêmes les données qu’elles collectent », précise Paul Cash.
Les nœuds Nutanix sont tous entreposés dans le datacenter de Smartbox à Dublin. Ils exécutent les bases de données et les projets en développement. Les frontaux web, en revanche, sont hébergés dans le cloud public d’AWS, afin de pouvoir encaisser les pics de requêtes.
Simplifier pour dépanner en temps réel
Le principal avantage de la solution Nutanix est qu’elle simplifie radicalement toute l’architecture. « Désormais, un seul ingénieur est capable de résoudre toutes les problématiques. Auparavant, quand un incident survenait, des gens devaient les consigner dans des rapports, sur un tableur, et les envoyer à d’autres personnes. Mais avec 1 100 machines virtuelles qu’il faut aujourd’hui maintenir en opération, ce ne serait plus envisageable ! », se félicite Paul Cash.
« Avoir des ingénieurs capables de maîtriser toute l’infrastructure ne sert pas à réduire le personnel. Cela sert à avoir des gens qui peuvent écrire des scripts de maintenance qui, en même temps, géreront les problèmes sur un serveur et leurs conséquences sur le stockage. En somme, Nutanix nous a apporté la réactivité en temps réel », tient-il à ajouter.
Lire aussi sur l’hyperconvergence :
Hyperconvergence : comment bien préparer son datacenter à l’arrivée des appliances HCI
Les fournisseurs vantent leurs infrastructures hyperconvergées comme des offres « plug-and-play ». Mais assurez-vous que votre réseau pourra supporter ces nouveaux équipements.
Hyperconvergence 2.0 : que vaut la « norme » d’Axellio ?
L’ancienne division SAN/NAS de Seagate milite pour équiper les nœuds serveurs de 72 disques en NVMe, afin de résoudre les problèmes de flexibilité. Mais un travail sur le logiciel reste à faire.