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Quand les Chromebooks séduisent pour leur simplicité d’administration
Un récent échange sur LinkedIn a été l’occasion de souligner la rapidité de provisionnement de ces ultraportables connectés minimalistes. Et certains administrateurs s’avèrent résolument convaincus.
« 5 minutes de déballage et d’organisation des câbles, une minute pour connecter en Wi-Fi, une minute pour l’enrôlement dans le domaine, une minute pour placer chaque Chromebook dans la bonne unité, deux minutes pour mettre à jour Chrome OS ». Et les machines sont prêtes à l’emploi. C’est ainsi que Davy Van Hemelen, administrateur systèmes résume le récent déploiement de 35 Chromebooks à l’institut pédagogique Saint Aloysius de Lierre, en Belgique. Et encore, comme le lui fait remarquer Patrick Serrano, directeur des services techniques de Nuyu, à New York, il aurait pu aller plus vite en pousser la configuration Wi-Fi aux appareils via la console d’administration, simplement en les connectant au réseau Ethernet à l’aide d’un adaptateur USB. Un conseil que Davy Van Hemelen n’a pas manqué de suivre par la suite.
Win Verstreken, consultant en stratégie de contenus de Pycogroup, souligne de son côté son enthousiasme pour les Chromebooks, tandis que Varoujan Adamian, consultant chez Noravand, en Californie, fait le calcul : « 10 minutes contre 120 minutes, voire 240, par appareil. Au minimum, 70h de gagnées ». Et de juger ces appareils également adaptés aux techniciens de maintenance de terrain.
Tim Bray, directeur technique de l’école Cheongna Dalton, en Corée du Sud, fait état d’une expérience comparable : « j’ai déballé 20 [Chromebooks] et les ai tous provisionnés et déployés dans les salles de classe en moins d’une heure ». Ian Nairn, fondateur et directeur exécutif de C-Learning, renchérit : « nous avons vu beaucoup de clients capables d’administrer de l’ordre de 2000 Chromebooks avec une seule personne, ce que l’on ne peut pas dire d’autres ordinateurs ou tablettes ». Leland Nunes, enseignant de l’école St. John Vianney de Rancho Cordova en Californie, estime même que les Chromebooks s’avèrent plus simples à administrer que les iPad.
Des limites surmontables
Les bémols ? Il y en a bien quelques-uns. Jim Sanders, responsable projet chez Serco, au Royaume-Uni, évoque des problèmes de fiabilité avoir parfois plus de 10 % d’appareils inutilisables à la livraison – Dead On Arrival (DOA). Mais Sean McAndrew, responsable de programme de transformation numérique à Tarmac, outre-Manche toujours, tempère, estimant que la fiabilité varie selon les modèles. Pour lui, l’Acer 11 C730 est « quasiment increvable »… même s’il peut parfois se trouver un peu à l’étroit dans ses 4 Go de mémoire vive. Un constat partagé par Micah Fieldkamp de Cloud Referrals.
Mais pour la fiabilité, Ian Nairn fait état d’une expérience plutôt rassurante : « nous avons fourni des dizaines de milliers de Chromebooks à des écoles au Royaume-Uni et en Europe, et le nombre de DOA sur les 5 dernières années est très très bas. Il y a des différences de qualité d’un constructeur à l’autre, mais si vous restez avec les principaux fournisseurs, il ne devrait pas y avoir de problème ».
Ashley Medway, développeur ASP.Net chez Cooper Solutions, soulève la question de l’accès à la traditionnelle suite Office. Ce à quoi répond Ondrej Pokorni, consultant indépendant à Prague, par la version Web de la suite. Et c’est sans compter avec l’arrivée du support des applications Android sur Chrome OS. Ou encore avec les possibilités offertes par la virtualisation. John McPherson, directeur financier de Consularcare, ne jure d’ailleurs que par son Chromebook lorsqu’il travaille en déplacement, notamment en raison de son poids plume et de son autonomie.
Alors pas question pour Davy Van Hemelen de chercher à dire que les Chromebooks sont la meilleure option pour tout le monde : c’est une question de besoins. Et dans son cas spécifique, « 95 % des tâches peuvent être accomplies sur un Chromebook » avec des applications en mode Cloud. Et justement, selon lui, « presque tous les collègues (200 personnes) sont satisfaits du changement ». Et c’est bien sûr sans compter les étudiants.