Poujoulat se met à l’hyperconvergence
Le numéro un européen de la fumisterie a choisi de remplacer une infrastructure conventionnelle vieillissante par une solution hyperconvergée Simplivity 100 % Flash qui lui a aussi permis d’automatiser son PCA/PRA
Le Groupe Poujoulat est le numéro un européen de la fumisterie (conduits de cheminées pour l’habitation et l’industrie, bûches et granulés, etc.). Il réalise un CA annuel d’environ 220 M€ et emploie 1500 personnes en Europe. Les 17 sociétés qui constituent le groupe sont présentes dans huit pays européens ainsi qu’en Chine.
Récemment, le groupe a refondu son infrastructure informatique en adoptant les solutions hyperconvergées Simplivity d’HPE.
Comme l’explique Nicolas Boivin, le responsable infrastructure de Poujoulat, l’IT du groupe est centralisée au siège de la société à Niort. L’équipe IT se compose de 20 personnes dont huit dédiées à l’infrastructure et au poste de travail. Plus spécifiquement, Nicolas Boivin chapeaute 3 salariés en charge du réseau et des systèmes et 4 personnes, qui gèrent les solutions IT pour postes de travail. L’ensemble des entités du groupe accèdent aux applications opérées en interne via le WAN de la société.
Poujoulat utilise les outils de VMware pour virtualiser son infrastructure depuis 2009. L’informatique de la firme reposait historiquement sur une architecture traditionnelle couplant des serveurs x86 sous ESX à des baies de Dell EMC VNX 5300, le tout relié via un SAN Brocade. Ces équipements étaient répartis entre les deux salles informatiques du groupe avec des VM en production dans chaque salle, le tout protégé par NetBackup, l’outil de sauvegarde de Veritas.
Simplivity retenu pour moderniser une infrastructure SAN Dell EMC
« Nous nous sommes intéressés à l’hyperconvergence en 2016, car notre infrastructure arrivait en fin de location. À l’origine, nous voulions renouveler nos équipements, mais nous n’avions pas d’intérêt spécifique pour l’hyperconvergence », explique Nicolas Boivin. « C’est notre intégrateur qui nous l’a proposé ».
Lorsque Poujoulat lance une consultation pour renouveler ses équipements, deux des trois intégrateurs qui répondent à l’appel d’offres suggèrent une approche hyperconvergée. Poujoulat est séduit, mais un petit problème se pose.
Le cœur de réseau Ethernet de la société est encore en Gigabit Ethernet, une configuration loin d’être idéale pour l’hyperconvergence. La société décide donc de repousser d’un an son projet pour moderniser son réseau de datacenter en 10 Gigabit. « Nous avons compris très tôt que l’on devrait migrer le cœur en 10G pour déployer l’hyperconvergence », indique Nicolas Boivin.
Cette tâche effectuée, la société relance son projet et au tout début 2017, les trois intégrateurs consultés répondent tous avec une solution d’hyperconvergence.
Simplivity préféré à VMware et Nutanix
Poujoulat se retrouve donc à devoir choisir entre une offre VMware, une solution Nutanix et les appliances de Simplivity. « Nous avons alors maquetté les trois solutions. Cela nous a permis de mesurer les performances de chacun et de tester les fonctionnalités ». Lors de ce POC (« proof of concept »), la firme bascule des machines virtuelles de production sur les architectures de test afin d’éliminer toute surprise.
Simplivity tient alors la corde avec son offre d’appliance intégrée. Mais HPE vient tout juste de racheter la société. Avant de se lancer, Poujoulat décide alors de s’assurer de la pérennité de la solution et demande à HPE de s’engager sur l’évolution de l’offre et sur une solution 100 % HPE.
Fort de cet engagement, Poujoulat décide d’investir dans une configuration de « stretched Cluster » avec quatre nœuds Simplivity 100 % Flash à base de serveurs Proliant 380 (deux nœuds par salle machine - voir ci-dessous).
« Nous avons retenu Simplivity pour sa simplicité de mise en œuvre qui est l’un des gros avantages de la solution. L’intégration physique nous a pris moins d’une demi-journée. La simplicité d’exploitation au quotidien via vCenter est aussi importante », explique Nicolas Boivin.
« Un autre point qui nous a beaucoup séduits est la partie sauvegarde. Le mécanisme intégré de sauvegarde fonctionne bien et est bluffant en matière de rapidité de restauration. Nous sommes sur le point d’en faire notre outil de sauvegarde primaire (moins de 7 jours), même si nous entendons conserver un outil de backup traditionnel pour les sauvegardes à plus long terme ».
Un autre argument qui a pesé dans le choix a été la possibilité de réutiliser les licences VMware existantes de la société, ce que proposait aussi Nutanix, mais pas Dell EMC à l’époque.
Une solution qui répond aux attentes
Au quotidien, la solution tient pour l’instant ses promesses, affirme Nicolas Boivin. « Nous n’avons pas eu de mauvaises surprises. La solution fonctionne, les performances sont bonnes. Nous avions une infrastructure traditionnelle déjà très performante avec du tiering et du Fast Cache. Nous n’avons pas perçu de différence avec l’hyperconvergence. Les temps de réponse sont très bons ».
Interrogé sur le dimensionnement du stockage et sur l’impact de la déduplication, Nicolas Boivin explique que les équipes de Poujoulat ont essayé d’avoir le maximum d’éléments factuels pour définir la quantité de stockage à acquérir, faute d’expérience précédente avec la déduplication. « Notre principale interrogation était de savoir si les chiffres annoncés n’étaient pas trop optimistes ».
Au final, la firme a obtenu que l’intégrateur et le constructeur s’engagent sur un taux minimum de réduction de données de 2:1. « Nous louons notre infrastructure sur 4 ans, et nous avons donc choisi de voir un peu large, au cas où ».
Cette précaution ne s’est pas avérée utile pour l’instant. Comme le constate Nicolas Boivin, « les promesses sont tenues et Poujoulat observe un taux de déduplication supérieur à 2:1. Sur les 130 VM hébergées sur l’infrastructure, une majorité s’appuie sur le même template Windows. Le taux de compression est donc correct. 40 % de la capacité installée reste encore disponible ».
Côté exploitation, la bascule vers l’hyperconvergence n’a pas forcément libéré du temps pour les exploitants, mais il est vrai que le périmètre fonctionnel est aujourd’hui plus large. Simplivity a en effet permis la mise en place d’une architecture de PCA/PRA automatisée, que l’équipe n’a pas à gérer. Le constat est assez similaire sur le coût. « Le prix de l’infrastructure hyperconvergée est similaire à celui de l’ancienne offre, mais avec un niveau de service que l’on n’avait pas précédemment ». Et la modernisation des serveurs a aussi permis de doper la puissance de compute de façon significative.
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