Perkins mise sur le cloud pour une application mobile d'arrêt d'autobus
A Boston, le cloud aide l’école de Perkins pour aveugles à fournir des informations sur les arrêts d'autobus aux personnes souffrant d’un handicap visuel.
Luiza Aguiar n'a pas tergiversé bien longtemps pour déterminer où stocker et gérer les données de BlindWays, une application iPhone qui aide les personnes aveugles et malvoyantes à trouver des arrêts de bus.
Luiza Aguiar est directrice des produits chez Perkins Solutions, la division technologique de l’école spécialisée Perkins School for the Blind, qui a lancé l'application en septembre 2015. Pour elle, le cloud est un choix naturel pour le développement d’applications mobiles : « nous avons pris la décision d'aller vers le cloud pour les mêmes raisons que la plupart des gens, à savoir pour que les données soient accessibles partout et à tout moment pour les utilisateurs mobiles ».
En outre, une infrastructure en mode cloud peut évoluer facilement pour traiter les données des plus de 8 000 arrêts de bus de la Massachusetts Bay Transportation Authority, le système de transport en commun qui dessert la région de Boston, jusqu’au campus Perkins de Watertown.
L'application est un complément du GPS qui aide les gens à se rendre à un arrêt de bus à proximité. Les utilisateurs aveugles ou malvoyants sont ainsi guidés via différents points de repère, à l'aide d’instructions verbales, jusqu’à l’arrêt de bus.
Perkins a choisi la plateforme de cloud d’Amazon, AWS, parce que « c'était l'une des offres les plus mûres et les plus robustes pour les services de cloud capable de nous apporter les briques dont nous avions besoin rapidement et au juste prix ».
Raizlabs, le développeur d’applications mobiles qui a bâti l'application, en a récemment transféré l’administration à Perkins. Un administrateur du service informatique de l'école assure le suivi des connexions et des mots de passe. Ces derniers sont nécessaires pour gérer l'aspect crowdsourcing de l'application : des volontaires, dont beaucoup sont des voyants, parcourent à pied les itinéraires jusqu'aux arrêts de bus, notent les points de repère et utilisent leur smartphone pour les intégrer dans l'application. « Nous voulons savoir qui a les droits d'écriture sur nos données », explique Luiza Aguiar.
Perkins gère également deux sources de données qui alimentent l'application. L'une d'entre elles s'appelle General Transit Feed Specification, ou GTFS, qui définit la manière dont les horaires des bus et des trains des différentes villes sont formatés et liste les noms des arrêts et leurs emplacements exacts. L'autre est NextBus, qui utilise les données GPS pour suivre les autobus et prévoir quand ils arriveront à des arrêts particuliers.
Toutes ces informations, ainsi que les points de repère soumis par les contributeurs, sont stockées dans le cloud, mis dans le bon ordre et transmis à l'application, qui est disponible sur l’App Store d’Apple, gratuitement.
Maintenant que l'architecture est en place, l'ajout de données pour le système de bus d'une autre ville peut être relativement simple. L’extension nécessaire l’accès à des données GTFS, ainsi que la présence d’une communauté volontaire pour intégrer les points de repère.
Perkins examine d'autres technologies pour déterminer la manière dont elles pourraient être utilisées pour aider les personnes touchées par un handicap visuel, quitte à ce que cela suppose le passage à une architecture multi-cloud.
Par exemple, l'API Cloud Vision de Google permet aux développeurs de créer des applications capables de détecter et de classer les objets et les visages dans les images. L'utiliser dans une application pourrait mener Perkins à la plateforme Google Cloud. Et l'utilisation d'IBM Watson pourrait justifier un abonnement à Bluemix de Big Blue.