Mobilité : CGL est allé au-devant des attentes de ses employés
En mettant en œuvre concrètement un double programme de BYOD et de COPE courant 2013, la filiale de la Société Générale s’est trouvée à répondre à des attentes de mobilité qui n’avaient pas encore été exprimées par les utilisateurs.
« Dans le secteur bancaire, on peut souvent reprocher le manque d’innovation, d’avant-gardisme », relève Bertrand Méens, ancien RSSI de CGL. Mais selon lui, cela ne s’applique pas à Société Générale, et encore moins à sa filiale spécialiste du financement pour les mondes de l’automobile et du nautisme.
Et puis il y avait des échanges informels, entre collègues, autour de la crainte, fin 2012, de voir déferler les iPad flambant neufs des membres du comité de direction ou du comité exécutif après Noël. « Certains pouvait penser que l’on riait, mais nous étions sérieux et nous voulions être proactifs ». A cela s’est ajouté un projet métier : « CGL finance les achats des particuliers, via les concessions, mais également les stocks des concessionnaires. Mais il est interdit de pratiquer des taux qui leur permettraient de se constituer de la trésorerie ». Douze collaborateurs de CGL parcourent donc la France pour contrôler que la réglementation est respectée. Un travail longtemps manuel, analogique, jusqu’à l’arrivée d’iPad fournis par le groupe à ces collaborateurs, dans le cadre d’un programme de COPE. L’occasion aussi de créer une nouvelle convivialité.
Celui-ci a été rendu possible par les outils de Good Technology, sur lesquels s’est également appuyé un programme de BYOD. Le tout engagé au premier semestre 2013 : à cette époque, CGL a donc commencé à testé Good for Enterprise, avant d’en entamer le déploiement en juillet 2013. Bertrand Méens explique ainsi avoir proposé le BYOD aux utilisateurs éligibles au BlackBerry, leur proposant de rendre leur appareil pour utiliser leur smartphone personnel, l’entreprise participant au coût de l’abonnement : « un tiers des collaborateurs éligibles ont basculé. Un seul est revenu en arrière ». Cela concerne environ 80 personnes, dont certaines n’avaient pas, au départ de téléphone mobile personnel : « nous avons organisé avec eux la souscription d’un abonnement personnel avec portabilité de leur numéro ». La principale surprise de Bertrand Méens ? L’absence de besoin exprimé pour le BYOD… mais un succès important : « les collaborateurs attendaient cela sans le savoir », estime-t-il alors.
Bertrand Méens relève en outre que ce déploiement a contribué au développement de la culture du numérique chez les collaborateurs de CGL, alors même que ce spécialiste du financement engageait un programme de numérisation de sa relation client. Un vaste déploiement Wi-Fi l’a d’ailleurs accompagné. Au final, l’ancien RSSI de l’entreprise - il l'a quittée à l'automne 2014 - ne peut s’empêcher de souligner la taille modeste d’une entreprise comptant 900 collaborateurs, « un avantage sur lequel nous avons pu capitaliser pour rester agiles ».