L’université de Lausanne modernise la sauvegarde de ses NAS en cluster
Le centre informatique de l’Unil, qui fournit les ressources IT des sept facultés de l’université suisse, a retenu la solution Atempo Digital Archive pour assurer la sauvegarde des 1,3 Po de données stockées sur son cluster Isilon vers un système objet compatible S3. Avec l’idée ultérieure de mettre en place des services d’archivage de données.
Le centre informatique de l’Unil, assure la fourniture de l’ensemble des services IT pour les sept facultés de l’Université de Lausanne. Ses ressources informatiques sont mises à la disposition de près de 5 000 collaborateurs et de 14.500 étudiants.
Pour son stockage, l’Unil s’appuie sur une infrastructure largement délivrée par Dell EMC avec des baies VNX pour le stockage de la messagerie électronique et pour le stockage des environnements de production informatique sous VMware (déployé sur des appliances hyperconvergées VxRail).
Un cluster Isilon assure quant à lui la fourniture des services de fichiers (près de 1,3 Po de données) pour l’ensemble des sept facultés.
Si l’Unil s’appuie sur Networker et Data Domain pour la sauvegarde de ses environnements en mode blocs, l’Université a retenu la solution ADA (Atempo Digital Archive) d’Atempo pour la protection de son systèmes NAS. Les fichiers stockés sur de la baie Isilon sont ainsi protégés par la solution d’Atempo et les sauvegardes transférées sur un système de stockage objet Dell EMC ECS.
Historiquement, le backup du cluster Isilon s’effectuait via le protocole NDMP (Network Data Management Protocol) sur les baies de sauvegarde dédupliquées Data Domain. Mais cette approche posait des problèmes de performances et de coûts. Un autre problème était que « NDMP ne sait pas faire de sauvegarde incrémentale », explique Michel Ruffieux, l’administrateur du stockage et des sauvegardes du centre informatique de l’Unil. Or l’un des objectifs de l’université est de sauvegarder ses données de façon très régulière pour se protéger contre les attaques de type crypto-locker.
Pour moderniser sa solution de backup, l’Unil a donc lancé un appel d’offres au terme duquel cinq fournisseurs ont été présélectionnés. Après évaluation, Spectrum Protect (autrefois Tivoli Storage Manager) et Atempo ont été retenus en phase finale. La solution d’IBM a toutefois été jugée trop complexe et c’est finalement Atempo Digital Archive qui a été choisi.
Protéger plus de 200 millions de fichiers
L’intérêt de la solution d’Atempo est qu’elle répond bien à la nature de l’environnement de l’Unil. Comme l’indique Michel Ruffieux, « L’Unil stocke énormément de petits fichiers [N.D.L.R. : plus de 200 millions de fichiers], quelques gros fichiers provenant d’appareils tels que des séquenceurs ou des microscopes électroniques. L’augmentation de la volumétrie est rapide ».
Pour sauvegarder ces données, l’Université s’appuie sur les « change lists » entre snapshots et réalise des sauvegardes en mode différentiel via Atempo Digital Archive. Le protocole S3 est utilisé entre ADA et le cluster de stockage objet ECS. Le logiciel d’Atempo balaie les données de façon régulière et est paramétré pour déclencher une sauvegarde incrémentale dès que 25 000 nouveaux fichiers ont été créés ou modifiés ou dès qu’un palier de 1 To de nouvelles données a été atteint.
Comme l’explique Michel Ruffieux, les équipes d’Atempo se sont montrées très réactives pendant la mise en œuvre de la solution et ont contribué au bon déroulement du projet.
ADA présente un autre intérêt pour l’Unil. « La solution fait du backup, mais nous ouvre aussi la porte de l’archivage ». L’une des idées est d’archiver les données qui n’ont plus de raison d’être sur le NAS, car elles n’ont pas été utilisées depuis longtemps et sont donc froides, voire très froides. Mais la mise en œuvre d’un tel projet nécessitera au préalable de catégoriser les données, ce qui n’a pas été fait à ce jour. L’objectif est toutefois à terme de faire de la GED (gestion de documents) électronique, car, comme l’explique Michel Ruffieux, « les besoins de stockage de l’université de devraient pas cesser de croître ».