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L’opérateur télécom Keyyo maintient la réactivité de ses services avec du Full Flash
Confronté à des problèmes de latence, de capacité et même de complexité d’administration, l’opérateur s’est sorti de toutes ses difficultés en s’équipant de baies Pure Storage.
L’opérateur télécoms B2B Keyyo a fait le choix de baies SAN Pure Storage car il devait résoudre à peu près toutes les problématiques apparentées au stockage. La capacité tout d’abord.
Fournisseur de lignes fixes et mobiles, il propose à ses 14.000 entreprises clientes des fonctions plutôt gourmandes en ressources, comme l’enregistrement systématique de chaque conversation pour les call-centers et les acteurs de la finance, chez lesquels l’archivage temporaire de tout échange audio est réglementaire. Au moment où commence notre histoire, ses 10 To d’espace disque sont remplis à 70 %.
Les IOPS ensuite. Servant 200.000 utilisateurs, Keyyo enregistre en moyenne les détails d’un million d’appels par jour – soit 15 millions de nouvelles données quotidiennes – et les conserve pendant un an dans une base de données dont les performances décroissent au fur et à mesure que leur taille augmente.
« Cette base sert à la fois à générer les 14.000 factures mensuelles de nos clients, mais aussi à fournir à nos utilisateurs du monitoring en temps réel de leur consommation. En 2016, lorsque nos baies de disques arrivaient en fin de vie, nous étions à deux doigts de ne plus pouvoir tenir cette promesse », raconte Christophe Sollet, le Directeur Général Adjoint de Keyyo, en charge de la technique.
L’administration enfin. Acteur en pleine transformation – il commercialise à présent des accès 4G, ADSL et fibre éventuellement consolidés, vient de racheter le spécialiste du SD-WAN Clever Networks et doit lui-même être racheté bientôt par Bouygues Telecom – Keyyo croule sous les nouveaux projets, mais est confronté à des difficultés de recrutement sur les postes techniques. « Nos équipes informatiques ont suffisamment à faire pour ne pas être mobilisées sur des opérations aussi chronophages que déterminer sur quels disques provisionner un nouveau volume ou chercher comment optimiser la déduplication », lance le DGA.
Pure Storage pour l’hybridation FC/iSCSI et le support technique
Lorsqu’il lance son appel d’offres en décembre 2016 pour remplacer ses baies de disques, l’opérateur a une conviction. Seuls des modèles Full Flash, uniquement équipés d’unités SSD, seront capables d’éliminer durablement le plus important des problèmes auquel il doit faire face : la latence qui menace ses bases de données et, par extension, l’expérience utilisateur de ses clients. « Nous avons reçu quatre fournisseurs en soutenance sur ces critères et en avons éliminé d’emblée deux, car leurs solutions, bien qu’équipées de SSD, n’avaient pas été conçues pour », se souvient Christophe Sollet.
Les deux finalistes, dont Pure Storage, sont départagés au travers d’un POC, entre avril et juillet 2017. « À l’épreuve, nous avons pu constater que Pure Storage offrait deux avantages majeurs sur son concurrent. Le premier était sa capacité à mixer sur la même baie à la fois du Fiber Channel et du iSCSI, alors que le second fournisseur ne savait proposer que l’un ou l’autre », dit le DGA.
Il explique que le FC, plus rapide, reste un passage obligé pour assurer la meilleure vitesse d’accès aux deux bases de données qu’utilise Keyyo, à savoir PostgreSQL pour le détail des appels et SQL Server pour les besoins techniques internes. De son côté, l’iSCSI est bien moins cher tout en offrant des performances suffisantes pour le stockage des conversations audio et des machines virtuelles applicatives.
« Le second avantage de Pure Storage était la qualité de son service support. Car, outre nous dire ce qu’il fallait paramétrer sur la baie, ils nous ont aidés sur les configurations de Linux et de Windows pour que nos bases de données fonctionnent correctement avec notre SAN. Les équipes de la solution concurrente ont cantonné leur aide à leur seule baie de stockage. »
A l’issu du POC, Keyyo conserve sur son premier site la baie Flash Array // M20 de Pure Storage qui avait servi aux tests et en acquiert une seconde pour équiper son site de secours. Chaque baie offre environ 25 To de capacité utile, déduplication et compression comprises.
Plus de performances pour moins d’électricité
La migration depuis l’ancien SAN dure neuf mois. « La raison de ce délai est que nous avons simultanément changé 10 % de nos serveurs physiques, soit une trentaine sur les 300 que compte notre flotte. Outre déplacer les services, il nous a aussi fallu valider leur fonctionnement. Nous nous sommes à ce titre servi des outils de PureStorage pour optimiser les performances selon nos exigences », détaille Christophe Sollet.
Les baies Pure Storage entrent finalement en production en Mars 2018. « Nous constatons alors que la génération de nos factures est sept fois plus rapide qu’auparavant, même s’il faut considérer que cette accélération n’est pas du seul fait des baies Pure Storage mais aussi de nos nouveaux serveurs.
Concernant la rapidité du stockage en lui-même, nous avons mesuré que la latence qui impactait nos bases de données est passée de 100 ms sur notre ancien SAN à seulement 0,2 ms sur les baies Pure Storage », se félicite-t-il.
Selon lui, cette amélioration par 500 devrait épargner pour un bon moment les clients de Keyyo de tout sentiment de lenteur lorsqu’ils consultent leur consommation et utilisent les applications de l’opérateur.
Toujours sur le plan purement technique, ne plus utiliser que des unités SSD à la place des disques durs mécaniques réduit accessoirement la facture électrique des baies de stockage. Elle est à présent 84 % inférieure par rapport aux équipements précédents.
Moins d’administration
Christophe Sollet note aussi deux bénéfices importants pour les équipes en charge de l’administration du stockage.
Le premier est que le support n’est pas seulement expert dans les technologies périphériques au SAN, il est aussi proactif.
« Les baies remontent toutes les alarmes à Pure Storage et à notre intégrateur Antemeta et leurs équipes support nous contactent d’elles-mêmes très rapidement en cas d’incident. Par exemple il est arrivé que nous ayons eu une source de courant qui se coupe, ce qui a déclenché des alarmes. Et nous avons eu la surprise d’être rapidement contactés par le support, avant même que nous ayons sollicité leur aide. »
Même s’il reconnaît n’avoir pas connu jusque-là d’incident majeur pour mettre à l’épreuve ce support dans des conditions plus extrêmes, il précise que les baies Pure Storage tout comme les équipes techniques du fournisseur réagissent exactement comme attendu lors des simulations de panne. Keyyo mène en effet deux fois par an des exercices en situation réelle d’extinction complète de l’un de ses deux datacenters.
Le second bénéfice est le gain de temps pour les administrateurs systèmes. D’une part, il n’y a pour ainsi dire plus aucune maintenance physique à faire, alors qu’elles étaient courantes du temps où les disques étaient mécaniques. D’autre part, les tâches de redimensionnement, de provisionnement, qui étaient auparavant très complexes, sont désormais d’une facilité déconcertante depuis la console de Pure Storage.
« Depuis la console graphique, il suffit de quelques clics pour provisionner un volume. Il n’y a plus à se poser de questions techniques : le choix des disques, la déduplication, la compression se font automatiquement. Nos administrateurs ont donc gagné du temps qu’ils peuvent consacrer au grand nombre de projets que nous avons en cours. En sommes, Pure Storage nous a permis d’optimiser nos ressources internes », assure Christophe Sollet.
Des fonctions qui évoluent au fur et à mesure
Même les mises à jour du système et du firmware des baies se font de manière transparente, sans solliciter de manipulation de la part des équipes de Keyyo. Ces mises à jour apportent d’ailleurs régulièrement de nouvelles fonctions. Parmi celles-ci, il en est une qui intéresse plus particulièrement Christophe Sollet : la réplication automatique de la baie sur le site de production vers celle sur le site de secours.
« Dans notre activité, nous ne pouvons pas tolérer une interruption de services. Donc nous avions mis en place dès le départ une redondance de notre SI sur notre second site. Jusque-là, il s’agissait d’une réplication assurée, d’une part, par des processus internes de SQL Server comme de PostgreSQL et, d’autre part, par un système de backup pour les fichiers. La nouvelle fonction de Pure Storage devrait nous permettre de rendre moins asynchrone cette seconde partie », estime-t-il.
Il indique que cette nouvelle fonction de réplication est en cours de validation par les équipes techniques de Keyyo. Elle devrait être mise en production au cours de ce trimestre.