L'enseigne ba&sh s'appuie sur Cylande pour mener sa globalisation
Jeune enseigne de mode positionnée sur le « luxe abordable », ba&sh a fait le choix de structurer son système d’information sur la solution Cegid / Cylande. Un signe de maturité pour une enseigne qui n'avait pas encore de direction informatique il y a deux ans de cela.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ba&sh n'est pas une marque de vêtements pour les fans d'Unix, c’est l'enseigne de prêt à porter française qui monte. Créée il y a une quinzaine d'années par deux amies, Barbara Boccara et Sharon Krief, l'enseigne a reçu le soutien du fonds L Capital, la holding familiale de Bernard Arnault en 2015. La mission était alors claire : appliquer un plan de développement international extrêmement ambitieux. La marque qui ne disposait encore que d'une soixantaine de points de vente en France partait à la conquête de la planète mode.
Une entreprise aujourd'hui de taille mondiale qui n'avait pas de DSI
Avec Pierre-Arnaud Grenade, venu de chez Princesse Tam Tam pour directeur général, l'enseigne connaît depuis 2015 une croissance fulgurante. « Lorsque je suis arrivé, l'enseigne comptait 110 magasins, elle vient d'ouvrir le 200ième » explique Philippe Lafon, le DSI de Ba&sh. L’enseigne a notamment ouvert une vingtaine de magasins en Chine, à Hong-Kong, à Macao et a démarré son activité aux USA. « Je suis arrivé en décembre 2016 afin de véritablement créer une structure informatique qui n'existait pas encore. Il s’agissait d’arrêter de travailler seulement en mode projet et de mettre en place un vrai service informatique et mener à bien le déploiement d'un ERP. »
Le choix de l'ERP Cylande avait été réalisé peu de temps avant l'embauche de Philippe Lafon, préférée notamment aux offres de Microsoft et de... Cegid, éditeur lyonnais qui a réalisé l'acquisition de Cylande en février 2018. Le nouveau DSI, ancien directeur informatique de l'enseigne de prêt-à-porter MIM, connaissait déjà particulièrement bien Cylande. La principale difficulté pour le nouveau DSI allait être de structurer de fond en comble le système d'information, déployer l’ERP et surtout moderniser les processus mis en place par les métiers alors même que l'activité de l'enseigne connaît un brusque coup d'accélérateur. « J'ai modulé les mises en place afin de ne pas freiner cet essor » confie le DSI qui ajoute : « Un des prérequis de l'appel d'offres était que l'éditeur assume l'intégration de sa solution afin d'apporter à ba&sh des compétences métiers. En effet, au-delà d'un simple renouvellement de plateforme, ce projet était aussi pour ba&sh un moyen d'adopter les meilleures pratiques métiers du moment. »
« Il ne s'agissait pas d'un projet particulièrement complexe en termes de profondeur des fonctionnalités demandées » complète Stéphane Escriva, directeur général de Cylande (Cegid) : « par contre le projet présentait une largeur fonctionnelle hors du commun. Il s'agissait d'implémenter la partie centrale au sens large, c'est-à-dire la logistique, la fabrication avec la gestion de toute la sous-traitance, le référencement des fournisseurs, les achats, le stock dépôt, les stocks magasins, tout le volet réassort, mais aussi l'activité négoce que ba&sh mène en parallèle à son propre réseau de distribution. » Cylande vient remplacer l'application de gestion de points de vente Fastmag, ainsi que tous les développements spécifiques menés par les métiers en périphérie.
La première tâche de Philippe Lafon est de créer sa DSI mais aussi de mettre en place un datacenter où concentrer tous les serveurs de l'entreprise. Celui-ci s'est tourné vers Agitel qui abrite aujourd'hui l'infrastructure unique de l'enseigne.
Un déploiement en 3 phases pour ne pas freiner le business
Pour déployer Cylande, il décide de découper le projet en 3 étapes. « La première phase portait sur le référencement des produits, c'est le cœur de l'ERP de gestion de stock. Dès lors, nous avons pu mettre en place le volet production/fabrication et achat mais pour y parvenir, nous avons dû revoir notre classification produit, reprendre la gestion des tarifs, la gestion des devis et l'international qui étaient problématiques avec l'ancien système. Nous avons repris dans Storeland cette gestion des tarifs par pays. En parallèle, nous avons revu la gestion des matières premières. » L'arrivée d'un ERP solide et ses processus formalisés tombe à pic alors que la production grossit.
De l'ordre de 100 000 à 150 000 pièces à produire par an, la production de ba&sh évolue rapidement vers 1,5 à 2 millions de pièces par an. La marque compte environ 250 à 300 références à son catalogue par saison (hors tailles et couleurs), soit environ 1000 à 1500 SKU par saison. ba&sh achète ses matières et confie la réalisation de ces pièces à des façonniers pour 25 % à 30 % des volumes et confie à des partenaires la production pour les 70 % restants. Cylande devait pouvoir aider les équipes de ba&sh à fonctionner sur ces deux modes de production en parallèle.
Cette première phase est aujourd'hui en production et d'ici quelques jours c'est le volet logistique qui sera effectif. « Les stocks du dépôt seront pilotés par Storeland, pour basculer les flux du e-Commerce. Cela va nous permettre de démultiplier les sites alors que nous devions nous contenter d'un seul site Web. Nous pourrons adapter les flux entre Salesforce et Cylande avec des échanges de données de stock par Web-Services. Nous allons réaliser cette bascule très importante pour nous dans deux semaines. Nous n'avons pas de WMS et l'entrepôt est géré par le module Cylande. Et nous allons utiliser la radio de Cylande afin de piloter les emplacements, l'optimisation des chemins de picking. »
Le déploiement en magasin interviendra en dernier
Dès que cette rénovation du back office aura été achevée, c'est au déploiement en magasins que Philippe Lafon veut s'atteler le plus vite possible. « Nous allons pouvoir enchainer avec le déploiement des magasins, et installer Winstore dans l'ensemble de nos magasins. Selon moi, la force de Cylande, c'est que le cœur même d'un ERP de gestion de stock, réside dans sa capacité à recueillir, stocker et mettre à disposition et diffuser ces données. »
Pour le DSI, toute stratégie omnicanal, tout projet de digitalisation des points de vente sur lesquels toutes les enseignes travaillent actuellement ne peuvent être menés sans un backoffice solide. « Tout le monde se focalise sur la dernière étape que constitue le service qui est délivré au client, ce que le magasin peut lui proposer comme le Click and Collect, etc. Pour offrir ce type de services, il faut pouvoir s'appuyer sur une base solide, avoir des données de stocks solides, des flux solides et une architecture informatique solide. C'est ce que nous apporte Cylande Storeland. Cylande constitue la base des 3 phases de déploiement de ce qui constituera le ba&sh de demain. » En parallèle à cette phase 3, le DSI compte lancer l'environnement United Retail (UR) de l'éditeur afin de permettre des intégrations avec d'autres applications comme les applications de marketing, de SRM, de gestion des expéditions gérées, etc. En outre, le DSI garde au coin de l'œil les avancées de Cylande sur son module UR POS. « Le marketing nous demande l'encaissement sur tablette numérique et phablet afin d'accompagner la vente et sortir de la vente avec son encaissement uniquement possible au niveau de la caisse du magasin. Pour être prêts à cela nous allons mettre en place la brique UR afin de pouvoir nous interconnecter avec x solutions complémentaires. »
En finalisation de la phase 2, la DSI de ba&sh est encore assistée par plusieurs experts de Cylande, l'enseigne ayant souhaité que l'éditeur assure lui-même l'intégration de sa solution. Actuellement, ce sont entre 50 et 60 utilisateurs de la solution en central, un chiffre qui va exploser en phase 3 dès que le réseau des points de vente aura été connecté à Cylande. Depuis le début de l'année, ce sont 40 nouvelles boutiques ba&sh qui ont été ouvertes dans le monde.