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Oracle : Hyundai-Kia accélère sur le support tiers
Le constructeur automobile coréen a décidé de passer à la vitesse supérieure avec son prestataire de support tiers Rimini Street. Il compte utiliser les économies réalisées sur le support Oracle pour financer des innovations plus porteuses de croissance.
Le constructeur automobile Hyundai-Kia Motors a décidé d’étendre le support tiers pour ses bases Oracle au niveau mondial.
Le constructeur avait commencé à remplacer son contrat de support Oracle par celui de Rimini Street en 2019. Il se dit aujourd’hui très satisfait de cette prestation et de l’impact positif qu’elle a eu sur ses métiers.
« Nous avons décidé d’étendre le support ultra-réactif de Rimini Street à nos filiales et à nos bureaux dans le monde entier, afin de continuer à réduire les coûts et permettre à notre personnel IT local de concentrer leurs ressources sur des initiatives plus stratégiques pour les métiers », explique Hee-gon Kim, responsable de l’équipe en charge du cloud chez Hyundai-Kia Motors.
Avec ce contrat, Hyundai-Kia Motors utilisera désormais le support de Rimini Street Support pour sa vingtaine de filiales aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Europe et au Moyen-Orient.
En décembre 2019, Gartner avertissait que les coûts de support des logiciels – notamment les plus anciens – augmentaient chaque année, alors que les bénéfices de ce support diminuaient. Cela a conduit nombre d’organisations à envisager la possibilité de passer à d’autres options, moins coûteuses que celles proposées par les éditeurs.
Dans ses prévisions pour 2020, le Gartner calculait que ce marché du support tiers passerait de 351 millions $ en 2019 à 1,05 milliard en 2023.
Dans le rapport, Rob Wilkes, analyste chez Gartner, écrivait que « pour beaucoup, le support tiers n’est plus considéré comme une option insolite ou comportant trop de risques pour être acceptable. Les acheteurs sont plus nombreux à reconnaître la valeur ajoutée de ces offres, à commencer par le support du code qui était personnalisé [par le client] ».
Par le passé, les commerciaux d’Oracle ont été accusés d’utiliser la menace d’un audit – parmi d’autres tactiques coercitives – pour pousser les clients réticents vers le cloud. Selon Rob Wilkes, cette approche a également amené, involontairement, les décideurs IT à évaluer plus souvent le support tiers pour leurs outils Oracle qu’ils veulent garder sur site (on prem).
Rob WilkesGartner
Pour l’analyste, l’un des principaux avantages du support tiers est qu’il permet aux clients de réaffecter les économies réalisées (d’au moins 50 % des coûts d’une licence propriétaire) pour financer des projets de transformation numérique qu’ils n’auraient pas pu réaliser en payant des supports de plus en plus chers.
« Nous pouvons utiliser les ressources ainsi économisées sur le support pour développer des innovations comme les véhicules autonomes ou les moteurs électriques – qui alimentent notre croissance sur un marché très concurrentiel », confirme Hee-gon Kim.
Oracle ne voit évidemment pas d’un bon œil cette évolution qui lui fait perdre une partie d’une de ses activités les plus rentables. L’éditeur est d’ailleurs en procès avec Rimini Street, qui l’accuse à rebours d’utiliser tous les moyens possibles pour contrer la croissance de cette alternative, pourtant plébiscitée par les clients si l’on en croit Rob Wilkes.
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