J.J.Brown - Fotolia
Essilor joue la carte de la mobilité avec AirWatch
Le spécialiste des verres correcteurs mobilise progressivement différentes populations en misant à chaque fois sur une approche centrée sur leurs besoins et processus métiers.
C’est en 2012 qu’Essilor France s’est lancé dans la mobilité. Mathieu Ngo, chef de projet, explique que l’entreprise a adopté une approche en trois étapes : « comment survivre, comment être plus compétitif, et comment être plus flexible ».
De premiers iPad ont ainsi été distribués aux représentant de la marque chargés d’aller à la rencontre des opticiens : il s’agissait d’accompagner le lancement de la gamme de verre Varilux S à l’occasion de laquelle avait été développée une application pour iPad. Cette première population de commerciaux a donc été équipée à l’occasion du salon international de l’optique début octobre 2012, avec une offre logicielle de base : autour de l’application de présentation de la nouvelle gamme de verre ont été embarquées des plaquettes commerciales ainsi que des outils de messagerie et de bureautique.
Une approche centrée sur les métiers
Mais l’offre s’est rapidement étoffée avec, pour seconde étape de la stratégie, le développement d’un outil de CRM mobile basé sur Teranga et sur le référentiel clients central d’Essilor France. Une nouvelle version est proposée tous les trois mois. Mais fin 2013, une mouture spécifique aux délégués à l’information médicale a vu le jour, suivie mi-2014 d’une autre dédiée aux représentants instruments. Il y a un peu d’un an, ces trois moutures sont arrivées à maturité.
Mathieu Ngo explique que l’entreprise a « choisi de dédier une version à chaque profil pour tenir compte des processus spécifiques à chaque population ». Mais en parallèle, des applications plus transverses ont également été développées, comme le catalogue de produits ou encore les applications destinées aux opticiens.
Des tablettes sous Windows 8.1 sont venues se greffer au projet, pour une quatrième population : les techniciens qui interviennent pour assurer la maintenance des machines installées chez les clients d’Essilor France. Pas d’iPad là, car « le métier est très différent des autres populations ». Mais là encore, l’application dédiée développée pour les techniciens s’appuie sur le référentiel clients central.
Le mode SaaS, un droit à l’erreur
Essilor France a entamé son projet mobilité sur un périmètre d’une centaine d’iPad. Aujourd’hui, près de 250 terminaux mobiles sont administrés avec la plateforme d’AirWatch. C’est entre juillet et août 2012 que Mathieu Ngo et ses équipes se sont tournés vers ce spécialiste de la mobilité d’entreprise (EMM), une période creuse « où avancer sur des projets n’est pas très évident ». Qu’à cela ne tienne, AirWatch a fait intervenir une équipe une semaine après avoir été sollicité, pour monter un prototype. De quoi convaincre Essilor France qui a préféré miser sur la version SaaS de la plateforme d’EMM pour s’assurer une réversibilité à moinde coût et… avoir « le droit à l’erreur ».
Mais ce choix n’a pas eu l’occasion d’être remis en cause, malgré quelques difficultés passagères. L’enrôlement des tablettes sous Windows 8.1 s’est ainsi avéré plus compliqué que prévu et a nécessité l’assistance de deux personnes d’AirWatch. Mais aujourd’hui, ces soucis semblent dépassés « et ça fonctionne très bien », explique Mathieu Ngo, satisfait notamment par une console d’administration très intuitive.