dusanpetkovic1 - stock.adobe.com
DaaS : des PC de gamers s’invitent dans un cabinet d’architectes
Shadow, à l’origine fournisseur de PC en mode cloud pour les joueurs, équipe le cabinet PCA Stream. À la clé : une installation rapide et des machines ultra-puissantes.
Choisir un PC dans le cloud. Et en plus un ordinateur taillé pour les gamers, fourni par Shadow. C’est le pari effectué par le cabinet d’architectes et d’urbanistes PCA Stream. Et ce n’est pas une petite structure : fondé il y a 20 ans, il se situe parmi les 20 premiers cabinets d’architectes hexagonaux, avec 100 salariés permanents et une vingtaine de collaborateurs externes. PCA Stream dispose d’un laboratoire de recherches qui comprend 7 personnes en permanence (scientifiques, data analysts, urbanistes…). Le cabinet s’occupe à la fois de l’architecture intérieure et de l’urbanisme pour une bonne intégration dans l’environnement extérieur.
Alors pourquoi ce choix, il y a 3 ans, du poste de travail en mode cloud ? La période de la Covid 19 a eu plusieurs conséquences. Certains collaborateurs souhaitaient travailler à distance. Autre raison, « les constructeurs ne pouvaient pas répondre à la demande, surtout pour les configurations musclées dont nous avions besoin », explique Yan Roche, chef projet chez PCA Stream.
Il faut juste une journée pour installer un PC Shadow. Or les machines en place commençaient à être limitées en termes de puissance pour le rendu. Mis à part les difficultés d’approvisionnement, les machines exigées par PCA Stream, avec de puissants processeurs Nvidia (RTX 6000), sont coûteuses. D’ailleurs, PCA Stream a conservé ses anciens PC pour les tâches demandant moins de puissance ou parce que certains collaborateurs ne souhaitaient pas changer leurs habitudes. Pour Shadow, c’était une occasion de se diversifier sur le marché professionnel.
PCA Stream précurseur
En choisissant Shadow, PCA Stream a commencé à travailler en mode test & learn. « Le premier problème est que Shadow arrêtait les PC la nuit alors que nous en avons besoin pour réaliser nos calculs », se souvient Yan Roche. Autre difficulté, l’interface de Shadow était quelque peu déroutante et a dû être affinée.
Niveau configuration, les machines sont équipées de processeurs Intel i11, de 40 Go de RAM, d’une carte Nvidia et d’un SSD. Alors qu’avec les logiciels plus anciens, le rendu était effectué avec des éléments précalculés, aujourd’hui ils sont réalisés en temps réel, comme dans les jeux. D’où la nécessité d’avoir des machines très puissantes.
Autre avantage de Shadow, un gain de place non négligeable, les ordinateurs haut de gamme étant encombrants. Le moteur graphique le plus employé, très réaliste, est Unreal Engine 5. Mais d’autres applications gourmandes complètent ces configurations comme Autodesk, 3DS Max, Blender, Rhino 3D… Certains PC fonctionnent 24h/24, la nuit servant à faire des calculs.
Même si 10 % des collaborateurs ont besoin des ces machines surpuissantes – ceux en charge du rendu en 3D –, Shadow pourrait être étendu à d’autres secteurs de l’entreprise, comme le pôle communication qui réalise beaucoup de vidéos, ou pour certains profils d’utilisateurs spécifiques, comme des architectes qui ont besoin de puissance ponctuellement.
Les mises à jour des machines sont payantes, suivant les composants. Si la capacité « standard » d’un SSD passe à 500 Go, les PC Shadow en seront équipés automatiquement. Par contre, si le client veut le dernier modèle de carte graphique Nvidia, il devra payer.