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Crédit Mutuel Arkéa place Apigee au cœur de l’urbanisation de son SI
Le groupe bancaire pilote l’exposition de ses services via des APIs via la plateforme Apigee Edge. Ces APIs permettent de faire évoluer le SI de façon agile et de le raccorder aux systèmes tiers de partenaires et de clients.
Dans le cadre d’une stratégie globale d’urbanisation de son SI, le groupe bancaire Crédit Mutuel Arkéa a décidé de se doter d’une plateforme de gestion des APIs afin de mieux orchestrer et mesurer la consommation de ses services. La solution Apigee Edge de l’éditeur Apigee a été retenue dans le cadre de ce projet.
« Cette démarche de découplage et d’urbanisation s’inscrit dans une stratégie menée depuis les années 90, explique Marc Chéreau, directeur des études informatiques chez Crédit Mutuel Arkéa, dans un entretien avec la rédaction. Une démarche qui a démarré dans les années 90 et dont la vocation a été de faire évoluer le système IT global du groupe bancaire en fonction des usages et des sources de revenus, eux-mêmes en évolution. Entre les années 90, et 2014, Le SI de Crédit Mutuel Arkéa a connu plusieurs étapes, dont le fil rouge a bien été cet approche orientée services.
Du client lourd vers une plateforme de services
« Depuis les années 90, le groupe Crédit Mutuel Arkéa travaille sur un modèle pour les agences afin de permettre au conseiller d’être complètement autonomes dans les agences. Un vaste chantier lié au développement des postes de travail a été mis en place », explique Marc Chéreau. A cette époque, les applications sont très centralisées sur de lourds back-offices, comme dans beaucoup d’établissements bancaires. Pour lui, cette étape marque le point de départ de l’urbanisation du SI, qui s’est poursuivi intensément entre les années 90 et 2000. « On parlait alors beaucoup de référentiels et de vues globalisées. Cela nous a amenés à avoir des référentiels unifiés pour l’ensemble du groupe et des filiales, accessibles via des clients lourds et dans un modèle qui ressemblait déjà à des APIs », poursuit-il.
Avec cette organisation, le groupe bancaire a pu, donc dès 1995, proposer une banque en ligne capable de gérer du transactionnel. L’application appelait les mêmes services utilisés dans le monde client lourd de la caisse locale, ajoute encore Marc Chéreau. « Ces accesseurs ramenaient l’ensemble des comptes de la personne, à partir d’un DB2 centralisé. » Entre 2000 et 2010, l’ensemble des applications ont été redéveloppées en client léger via Java pour créer une plateforme complète à base de services. « Cette approche nous a par exemple permis de faire du transactionnel sur iPhone dès 2009 », commente-t-il. Avec cette plateforme de services, Arkéa n’a finalement eu qu’à développer une interface et gérer les appels aux services.
…et la marque blanche
En 2010, le groupe bancaire franchit une autre étape dans son modèle économique : celle d’une évolution vers le B2B, et d’offrir des services informatiques aux autre banques. Par exemple, « Arkéa gère aujourd’hui la plateforme Allianz Banque », illustre Marc Chéreau. Crédit Mutuel Arkéa a ainsi commencé à développer et à promouvoir sa plateforme en marque blanche. « Le fait de vouloir se mettre en marque blanche nous a amenés à retravailler l’urbanisation de notre SI et à l’exposer de plus en plus via un mode API afin de le rendre plus modulaire », poursuit-il. Par exemple, le livret Zesto (RCI Banque – Groupe Renault) n’utilise que certains services de la plateforme d’Arkéa. Il s’agissait donc de découpler pour vendre la plateforme par brique et composant. « Aujourd’hui, notre SI est composé de briques logicielles appelées par APIs.
Apigee pour piloter les APIs et ouvrir le modèle de la banque
Restait alors à rendre « pilotables » ces précieuses APIs pour contrôler leur distribution. « Aujourd’hui, dans tous nos développements, comme Fortuneo (la banque en ligne du groupe), nous avons la maîtrise totale de l’application ; l’IHM est reliée aux APIs qui appellent le Core Banking », commente Marc Chéreau.
L’étape d’après consiste donc à exposer des APIs qui peuvent être utilisées et exploitées par d’autres. « Nous sommes un fabricant de produits, comme les assurances-vie, que nous vendons par l’intermédiaire de partenaires et de courtiers. Ces derniers demandent d’avoir accès à nos produits via nos APIs. Si nous voulons continuer de fonctionner avec des partenaires, nous devons donc exposer nos services pour les intégrer à leurs solutions », lance-t-il. « Mais nous avons aussi une stratégie de faire du B2B pour partager notre plateforme et les coûts. La demande du secteur est de livrer des services et non plus des applications. »
Mais pour cela, il faut que les APIs interne d’Arkéa puissent être gérées. C’est là qu’entre en jeux Apigee. Le groupe bancaire a ainsi choisi la solution Apigee Edge qui apporte cette couche de monitoring. Un outil clé dans l’approche ouverte d’Arkéa.
« Si demain, une structure nous bombarde d’appels et que l’API n’est pas managés, cela va écrouler nos systèmes », illustre le responsable. Il est donc nécessaire de sécuriser certains paramètres, comme le temps d’appel par minutes, identifier les anomalies ou les attaques venant de l’extérieur.
Autre gain vu chez Apigee, le versioning : « Apigee nous permet aussi d’avoir des versions d’APIs différentes, les partenaires ne sont pas oubligés de suivre cette montée dans le même timing », commente encore Marc Chéreau.
Facturation dans un monde B2B, vers un changement de modèle
Evidemment, avec ce découplage des services via les APIs, Crédit Mutuel Arkéa s’aligne sur les contraintes et les exigences du monde numérique dans lequel l’interconnexion des services applicatifs est une tendance forte. Quitte alors à ajuster les modèles économiques sous-jacents avec les partenaires.
Si effectivement Arkéa facture déjà à l’usage des prestations dans sa partie B2B, avec les APIs, cela change quelque peu la donne. Marc Chéreau évoque par exemple une facturation calculée au nombre de contrats ou de livrets ouverts, via les services exposés par les APIs.
Mais le mode de facturation des plateformes comme d’Apigee se base sur le nombre d’accès à la plateforme. Un modèle qu’Arkéa compte répercuter dans sa facturation, certains services appelés par les APIs ne menant pas systématiquement à de la conversion concrète. « Le modèle va évoluer, assure-t-il, mais nous n’en sommes qu’au début. »
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