Comment Ubaldi administre ses terminaux de vente mobile
L’enseigne joue pleinement la carte de la mobilité et de la numérisation dans ses points de vente. Un succès notamment imputable à la manière dont le sujet a été abordé dès le départ dans sa globalité.
C’est en 2015 qu’Ubaldi s’est penché sur le concept de vente mobile en magasin. L’idée était de remplacer les consoles fixes en tête de gondole par des tablettes permettant aux vendeurs d’accompagner les clients dans leur parcours pour réaliser les ventes au plus près des produits.
Le sujet a été traité dans sa globalité dès le départ, entre connectivité, développement et administration des applications, gestion des terminaux et accompagnement des vendeurs, ou encore numérisation des supports de vente.
Le projet a été effectivement lancé en janvier 2016, avec une entrée en phase pilote sur un premier point de vente au mois de juin suivant. En octobre de la même année, le pilote ayant été jugé concluant, la généralisation a été actée. Elle s’est faite entre janvier et mai 2017.
Le choix des tablettes s’est tout d’abord porté sur des Galaxy Tab S2 de Samsung. Jérémy Mamane, responsable d’exploitation informatique d’Ubaldi, explique le choix d’Android par plusieurs facteurs. Et cela commence par le développement applicatif. L'enseigne dispose d’équipes internes importantes : le pôle informatique compte une vingtaine de personnes pour un effectif total de moins de 400 collaborateurs. Et au sein de ce pôle, le service exploitation se contente de 5 personnes. Le reste des équipes informatiques est donc partagé entre développement du site Web de commerce en ligne, et développement des applications métiers.
Si aucune compétence Android n’était recensée en interne au lancement du projet, ce n’était pas le cas des compétences WinDev. Et là, un module de développement d’applications mobiles a permis aux équipes d’Ubaldi de relever le défi.
Vient ensuite la question de la prise en main à distance, pour le support technique aux vendeurs dans les magasins. Pour Jérémy Mamane, « il est beaucoup plus simple et étendu avec Android » qu’avec iOS. Là, c’est la solution de Bomgar qui a été retenue. Et il y a plusieurs bonnes raisons à cela.
En tout premier lieu, cette solution s’avère peu intrusive : « c’est l’utilisateur demandeur de support qui lance l’application, qui saisit la clé de session qu’on lui fournit puis qui accepte la prise en main. Il sait tout ce qui se passe. Et ça, ça nous a plu ».
Mais il y a également la question du coût : « on savait combien il y aurait d’utilisateurs côté support technique, mais pas exactement combien de tablettes ». Et justement, la solution de Bomgar est facturée selon le nombre d’utilisateurs simultanés. Aujourd’hui, ils peuvent être deux au maximum, et les coûts sont bien maîtrisés même en cas d’extension du parc.
Aujourd’hui, ce sont donc 125 tablettes qui sont déployées et administrées chez Ubaldi, avec la solution d’EMM de MobileIron. Celle-ci permet notamment de contrôler la distribution des mises à jour de l’application métier, à raison d’une toutes les deux semaines.
Cette application métier, Jérémy Mamane la décrit comme un véritable « couteau suisse » du vendeur, permettant de réaliser l’encaissement, de gérer les demandes de SAV, de produire des avoirs, etc. Les vendeurs peuvent également accéder à leur courrier électronique sur leur tablette.
Ubaldi a même développé un connecteur spécifique pour la communication synchrone entre l’application et le terminal de paiement Bluetooth dont sont équipés ses vendeurs : ceux-ci peuvent suivre l’avancée de la transaction en direct. Les tickets sont au passage dématérialisés – envoyés par e-mail ou SMS. Les clients le souhaitant peuvent obtenir une copie papier à l’accueil, mais la part de ceux qui le demandent est aujourd’hui tombée sous la barre des 10 %.