Comment Hotels.com est passé à Cassandra et au Cloud public

Le site de réservation d’hôtels explique comment il a profité du Cloud et des technologies de base de données NoSQL pour optimiser le taux de conversion de ses visiteurs en clients.

Comment en trois ans augmenter le taux de conversion de simples visiteurs en acheteurs de séjour ? Réponse d’Hotels.com : grâce au Cloud et aux technologies de Big Data.

Le site de réservation d’hôtels, propriété d’Expedia, opère 89 sites Web dans 68 pays et a commencé à tester le Cloud public il y a 3 ans dans le but d’accélérer l’accès à l’information sur les propositions de réservations.

En tant que tel, le Cloud constitue le moteur de certaines (petites) fonctions des sites, comme celles liées à l’auto-suggestion – proposée dans les moteurs de recherche – tout en s’assurant que celles-ci bénéficieront de toutes les ressources nécessaires pour absorber les pics de trafic saisonniers.

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« La demande commence à augmenter avec l’arrivée de l’été, c’est à ce moment que nous devions utiliser l’infrastructure publique ou étendre notre propre système », rapporte Thierry Bedos, le CTO d’Hotels.com. « Apporter les données au plus près du client est une nécessité. C’est cela qui nous a mené vers le Cloud public, plus que la capacité à pouvoir se dimensionner », précise-t-il.

Selon lui, la raison principale est que les utilisateurs ont un niveau peu élevé de tolérance pour les sites avec de faibles performances. « Etre capable de répondre rapidement à des requêtes est donc une priorité. »

Les utilisateurs ont un niveau peu élevé de tolérance pour les sites avec de faibles performances

Thierry Bedos, Hotels.com

Les activités du groupe sont également soutenues par un important parc de datacenters, même si Thierry Bedos refuse de confirmer le nombre de centres. Le groupe en aurait un dans chacun des pays où il opère.

Ces sites sont d’abord utilisés pour supporter les statistiques et analyses dues aux transactions, réalisées à chaque fois qu’un séjour est réservé. « Certains cas d’usage sont très favorables au Cloud public et, pour d’autres, nous souhaitons conserver nos propres datacenters, sur une machine physique ou un Cloud privé », explique-t-il.

Le Big Data pour convertir un client

Le groupe a également entrepris il y a 3 ans d’élargir son adoption des Cassandra, un système de bases de données distribuée de type NoSQL, pour améliorer la résilience globale de ses systèmes.

« Nous avons réalisé que si nous voulions migrer vers le Cloud et accroître notre résilience, tout en maîtrisant le volume de données que nous recevons, nos bases de données traditionnelles ne pouvaient pas suivre. Nous avons donc commencé à regarder du côté des bases NoSQL et choisi enfin Cassandra », souligne le CTO. « La raison pour laquelle nous avons choisi Cassandra est qu’elle convenait à nos cas d’usage et était distribuée, les données pouvaient être réparties sur plusieurs nœuds. Lors d’une défaillance, cela fonctionne encore », poursuit-il.

Après avoir testé la technologie avec succès, Hotels.com a migré davantage de workloads vers Cassandra afin de devenir plus « scalable » et plus résilient.

« L’adoption de systèmes distribués nécessite un changement de mentalité par rapport aux bases de données relationnelles.  La façon dont les données sont stockées et les schémas sont conçus est très différente. Nous devions vraiment le faire savoir. Son usage est désormais étendu à d’autres pans de l’organisation », commente Thierry Bedos.

Informer les utilisateurs en temps réel

Cassandra est utilisée pour retourner en temps réel de l’information sur les utilisateurs du site. « Si vous sélectionnez un hôtel, une fenêtre pop-up peut s’afficher vous informant que 5 utilisateurs consultent actuellement cet hôtel ou une autre que 5 000 personnes ont consulté cet hôtel dans les dernières 24 heures. J’ai besoin de collecter beaucoup de données pour les exposer aux utilisateurs. Nous utilisons Cassandra pour cela. »

La société a aussi estimé qu’Hadoop formait un bon tandem avec Cassandra. « Hadoop agrège beaucoup de données et offre de nombreux indicateurs que nous pouvons répercuter sur les sites. Les données sont stockées dans Cassandra, et seront disponibles la prochaine fois que le client en a besoin. »

Par exemple, les utilisateurs voient s’afficher des informations personnalisées sur les annonces qu’ils ont précédemment consultées ou reçoivent des suggestions qui pourraient convenir. Selon Thierry Bedos, proposer ce genre de service peut aider les utilisateurs à se décider sur une offre en particulier. Cela a également contribué à augmenter le nombre de visiteurs.

« Nous essayons de proposer le meilleur hôtel pour les utilisateurs. Si avec le Big Data, les clients ont accès à ce type de fonction, ils vont réserver leur séjour chez nous. Toutes ces fonctions ont augmenté le taux de conversion », soutient-il. « Nous avons amélioré la performance des systèmes, réduit les coûts de licences, nous sommes aussi devenus plus distribués, et avons réduit notre exposition aux risques. Tout cela peut être considéré comme des gains intangibles, ils n’en demeurent pas moins importants », conclut-il.

 

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