Comment Franprix s’est sorti d’une procédure de sauvegarde infernale
L’enseigne subissait des fenêtres de sauvegardes qui démarraient le soir et se poursuivaient jusqu’au lendemain après-midi, pleines d’erreurs à rattraper à la main. Le logiciel de Veeam l’a sortie de ce mauvais pas.
L’enseigne Franprix a fait le choix du logiciel Veeam Backup & Replication pour se sortir d’une procédure de sauvegarde qui était devenue infernale. « Nous avions un double système de sauvegarde qui n’était plus taillé pour notre IT. Notre train de sauvegardes quotidien commençait le soir à 22 h et se terminait le lendemain à 14 h. Si vous deviez restaurer un document effacé par erreur dans l’intervalle, vous deviez attendre que la sauvegarde se soit terminée. Un vrai blocage pour l’activité », raconte Jérôme Chapelle, le manager Infrastructures de Franprix.
« Ajoutons à cela que le processus générait de plus en plus d’erreurs, que nous passions un temps incroyable à corriger. Autant de temps que notre équipe de cinq personnes ne pouvait plus consacrer à autre chose », ajoute-t-il.
L’informatique de Franprix, qui a rejoint le groupe Casino en 2007, se compose d’une dizaine de serveurs physiques qui exécutent ensemble environ 600 machines virtuelles. La modernisation des serveurs vers VMware s’est faite après que le double système de sauvegarde a été mis en place. Reposant sur des bandes et plus adapté aux serveurs physiques, il pose plusieurs contraintes, dont le fait de devoir dédupliquer en amont les données ou encore de créer à la main des machines virtuelles pour les restaurations.
Jérôme ChapelleManager Infrastructures, Franprix
« La sauvegarde est toujours le parent pauvre de l’IT : on n’investit jamais dedans, mais si ça ne marche pas, c’est la catastrophe », résume Jérôme Chapelle.
Des enjeux de prix, d’évolutivité et de performance
En 2018, la situation devient intenable. La décision est prise de trouver une alternative. Mais le temps manque pour tester toutes les solutions du marché. Par conséquent, Franprix ne fera que deux maquettes : l’une avec Veeam, le leader du marché, et l’autre avec Cohesity, une étoile montante.
« Cohesity nous a paru très innovant. En revanche, il était bien trop cher. Notre informatique étant hébergée dans le datacenter de Casino, Veeam présentait une meilleure opportunité financière dès lors que les équipes IT de Casino ont elles aussi eu besoin d’investir dans un système de sauvegarde. Par conséquent, Veeam nous a permis de faire un achat groupé », explique notre interlocuteur.
Outre le coût, Franprix s’était au départ plus particulièrement intéressé à Veeam, car ce produit portait la promesse de l’évolutivité : il continuerait de fonctionner, quels que soient les équipements en amont. En l’occurrence, s’il s’agissait au départ de sauvegarder des ressources virtuelles depuis vCenter de VMware. Le groupe envisageait dès 2018 que son IT pourrait à terme s’équiper de baies de disques capables de produire elles-mêmes des snapshots prêts à être sauvegardés. Et c’est finalement bien ce qui adviendra en 2021, lorsque Franprix investira dans des baies Pure Storage pour le stockage de ses VMs.
Mais au sortir des tests de validation, c’est une autre caractéristique qui achève de séduire l’équipe de Jérôme Chapelle : « nous avons été frappés par les performances. La durée de chaque job de sauvegarde était divisée par deux ou par trois », dit-il.
« Idem pour les restaurations, surtout celles qui consistent à redéployer une copie fonctionnelle complète d’un système applicatif sur un équipement de secours en cas d’incident. Auparavant, ce genre de procédures – que nous effectuons régulièrement au titre de nos tests de récupération – prenait trois jours. Avec Veeam, il existe une fonction d’Instant Recovery qui permet de redéployer un système en quelques minutes à peine depuis la baie de sauvegarde elle-même. »
Les erreurs se réparent toutes seules
La solution Veeam Backup & Restore est finalement déployée au début de l’année 2019. En pratique, le logiciel est une VM installée parmi les autres, et qui assure quotidiennement la protection des 80 To que représentent les 600 VMs en production. La solution génère ses sauvegardes quotidiennement – Jérôme Chapelle estime qu’environ 16 To sont modifiés chaque semaine – et envoie les mises à jour à une baie DataDomain qui les stocke de manière dédupliquée. À date, l’historique utile des sauvegardes pèse 23 To consolidés sur la Data Domain.
Jérôme ChapelleManager Infrastructures, Franprix
« Tous les jobs de sauvegarde se déroulent la nuit et ils sont à présent tous terminés quand nous arrivons le matin », se réjouit Jérôme Chapelle.
« Cela dit, des erreurs continuent d’arriver lors des sauvegardes. Parfois, c’est à cause d’une machine virtuelle Windows qui plante durant le processus. Parfois, la baie Data Domain verrouille momentanément l’un des comptes utilisateurs dont Veeam se sert pour écrire les sauvegardes. Nous ne savons pas vraiment pourquoi ces incidents arrivent. Mais toujours est-il que Veeam les détecte et relance automatiquement les jobs jusqu’à ce qu’ils réussissent. Nous n’avons plus rien à dépanner à nous-mêmes ! »
Et de préciser : « le temps que nous avons gagné nous a, par exemple, permis de nous consacrer à la création de processus automatisés qui améliorent notre efficacité pour répondre aux demandes de nos collaborateurs. »
Aller au-delà de la sauvegarde des machines virtuelles
Accessoirement, Franprix a aussi investi dans la console de supervision Veeam ONE, vendue pour monitorer les sauvegardes. Jérôme Chapelle l’utilise en pratique pour bien plus que cela.
« Dans les faits, Veeam ONE va bien au-delà des sauvegardes. Elle nous apporte une visibilité sur l’ensemble des ressources de notre infrastructure de virtualisation. Elle nous prévient si des caractéristiques ne sont pas adaptées, par exemple quand 20 Go de RAM sont alloués à une machine virtuelle qui n’en consomme que 4. C’est un outil d’optimisation très puissant. In fine, nous nous en servons beaucoup pour faire du capacity planning, pour savoir comment lancer de nouveaux projets avec les ressources que nous avons. »
Enfin, depuis 2021, Franprix s’est intéressé à la possibilité de sauvegarder les données des services cloud qu’il utilise, en particulier ceux de Microsoft 365 (Teams, OneDrive, SharePoint...). « Nous avons trouvé un prestataire qui héberge les sauvegardes de ces services dans son propre datacenter. Le point intéressant est qu’il nous permet de restaurer les données de ces sauvegardes depuis la console de notre Veeam Backup & Replication. C’est exactement ce que nous attendions lorsque nous recherchions une solution de sauvegarde qui reste compatible avec toute évolution de notre IT », conclut Jérôme Chapelle.