Clients légers et hyperconvergence, la recette d'une IT plus fiable et moins chère à Villepinte
La ville de Villepinte a tourné le dos aux baies de stockage classiques, misant sur l’architecture hyperconvergée Nutanix pour stocker les données de ses applications métiers, mais aussi pour porter son infrastructure de clients légers VMware. Un choix qui a démontré sa pertinence lors du confinement.
C’est en 2014, alors que la fin de support de Windows XP pousse la ville de Villepinte à remplacer son parc de PC, qu’Arnaud Hauwelle, directeur de l’Innovation numérique et des systèmes d’information de la ville cherche des alternatives : « nous nous sommes posé la question de continuer à renouveler tous nos PC tous les 3 ou 5 ans, avec tout ce que cela suppose en termes de logistique, de préparation des masters, ou aller vers une solution qui nous permettrait de gérer un parc de clients légers de manière centralisée ».
Le responsable souhaite alors cesser ce renouvellement de terminaux, qui voit le parc de PC partir à la benne tous les 5 ans et miser sur un déploiement de clients légers bien plus économique en termes de coût d’acquisition, de logistique et de consommation électrique. La ville dispose alors d’un parc de 350 postes clients dans ses services administratifs, et de 150 ordinateurs portables dans les écoles.
Quelle infrastructure pour porter les clients légers ?
« Une fois ce choix du client léger entériné, il nous fallait trouver l’infrastructure pour supporter cette approche et surtout la dimensionner correctement. Nous avions alors un choix à faire : soit conserver une approche classique avec des serveurs et une baie de stockage, soit partir vers les nouvelles approches de type Software Defined Storage (SDS) de Nutanix ou SimpliVity [N.D.L.R. Acteur racheté par HPE en 2017] ».
Outre une administration jugée trop lourde par le DINSI, l’approche classique posait alors le problème du dimensionnement de l’architecture cible face aux besoins des clients légers : opter pour une baie trop limitée et la ville prenait le risque de devoir la remplacer prématurément. Face à cette approche, Arnaud Hauwelle privilégie l’approche hyperconvergée : « une approche Software Defined nous permettait de démarrer petit et d’ajouter des appliances pour faire grossir l’infrastructure en fonction des besoins réels. Les retours d’expérience et les documentations présentées par Nutanix nous ont complètement rassurés sur les performances de leur solution ».
L’alternative SimpliVity est alors écartée et les tests menés par le service informatique permettent de vérifier que le déploiement de 100 machines virtuelles d’un coup sur une appliance Nutanix ne posait pas de problème, alors que l’architecture classique sur une ancienne baie de stockage n’a pu supporter le provisioning que de 20 machines d’un coup.
La ville de Villepinte étant déjà utilisatrice des solutions VMware pour la virtualisation de ses serveurs, c’est donc assez naturellement qu’Arnaud Hauwelle se tourne alors vers Horizon View pour virtualiser ses postes clients.
Après une courte formation, le déploiement est lancé avec succès, même si l’équipe informatique a fait face à quelques aléas : « il faut se sortir de la tête la façon de travailler traditionnelle et vraiment adopter une philosophie spécifique au poste de travail virtuel. Dès lors que l’on va vers la virtualisation d’un parc complet de postes de travail, il faut automatiser le plus de choses possible dès le départ et ne pas garder certains points en attente. Faire des modifications a posteriori est très contraignant et peut faire perdre beaucoup de temps. Ainsi, il faut automatiser les installations d’imprimantes, des montages de disques réseau, automatiser l’installation des applications ou virtualiser les applications, etc. L’essentiel de l’administration du parc repose sur cette phase de préparation. Un gros travail doit être réalisé au niveau des masters, mais ensuite c’est tout bénéfice ! »
Une montée en charge progressive sur une infrastructure à 3 appliances
La ville a démarré l’exploitation de son infrastructure hyperconvergée avec 3 appliances Nutanix, la configuration minimale recommandée par le constructeur. La montée en charge a été progressive, avec un déploiement réalisé service par service avec une centaine de machines virtuelles dans un premier temps, puis 250. Les PC portables des écoles n’ont pas été intégrés au projet pour laisser toute la souplesse aux professeurs de travailler sur leurs machines à domicile.
De même, la réflexion de transformer d’anciens postes de travail en tant que clients légers est rapidement abandonnée. Les clients légers Igel déployés dans les services administratifs ont apporté toute satisfaction, et la simplicité de déploiement et d’administration au quotidien a précipité la fin des anciens postes de travail.
La dernière évolution de l’infrastructure Nutanix déployée par la ville a consisté à mettre un deuxième site en production afin de disposer d’un PRA sur une infrastructure devenue critique pour la ville : « nous avons aujourd’hui une soixantaine d’applications métiers, mais aucune véritable grosse application. La gestion financière et la gestion des ressources humaines sont nos plus grosses applications, mais la mairie emploie une centaine d’agents ; les volumes de données restent donc assez raisonnables. Nous nous appuyons sur l’infrastructure de stockage Nutanix pour toutes ces applications et nos dernières baies de stockage sont maintenant dédiées aux sauvegardes ».
Le renouvellement des appliances Nutanix après 5 années en production a permis à la ville de disposer de plus de capacités et de conserver un support constructeur pour un matériel devenu critique pour la continuité d’activité des services de la ville.
Le poste client virtualisé a tenu le choc du confinement
Lors du confinement et le passage en télétravail des agents de la mairie, l’architecture informatique de la ville n’a pas eu à encaisser de surcharge d’activité, mais le choix de l’approche client léger a démontré toute sa pertinence : « nous sommes passés de 0 à plus de 100 personnes en télétravail sans impact majeur », souligne Arnaud Hauwelle. Du fait du contexte exceptionnel, certains agents ont participé à l’effort et ont utilisé leur propre matériel sachant que la solution de virtualisation Horizon View n’imposait pas l’installation d’un client logiciel sur leur PC.
« Pour ceux dont le PC était utilisé dans la journée par leurs enfants pour suivre leurs cours à distance, notamment, nous avons fait l’acquisition de quelques machines, une vingtaine de PC en tout. Nous avons été agréablement surpris de constater que notre accès Internet n’a pas été saturé par ces accès distants. Le protocole réseau Blast mis en œuvre par VMware Horizon est bien optimisé, car nous n’avons pas dépassé les 50 % d’occupation de notre bande passante disponible ».
En dépit de ces résultats probants, Arnaud Hauwelle envisage maintenant une migration de sa solution de VDI Horizon View vers Xi Frame, l’offre Desktop-as-a-Service (DaaS) de Nutanix. Cette dernière est disponible dans le cloud, mais aussi sur AHV, la plateforme de virtualisation de l’américain. L’objectif de cette migration serait bien évidemment de réduire les frais liés à la maintenance VMware, l’éditeur américain facturant un abonnement annuel, alors que Nutanix supporte la solution de virtualisation gratuitement.
En outre, le responsable informatique voit d’un bon œil l’intégration des outils d’administration de la plateforme et des clients virtualisés : « je trouve que l’offre Nutanix va dans le bon sens avec des outils de virtualisation et de gestion d’infrastructure bien intégrés. Ils se mettent à la place des utilisateurs, mais aussi des administrateurs. Cette approche représente un nouveau pas en avant dans la facilité d’administration de la plateforme. Nous avions déjà fait un grand pas lorsque nous nous sommes débarrassés des baies de stockage et cette nouvelle étape s’inscrit dans cette démarche de simplification ».
Fort de son expérience sur l’infrastructure hyperconvergée Nutanix, Arnaud Hauwelle réfléchit à de nouveaux usages, notamment le stockage des fichiers de vidéo-protection de la ville ou encore les futures applications Smart City. Le positionnement de Nutanix sur le marché IoT intéresse tout particulièrement le DINSI pour préparer l’avenir de la ville.