Applications métiers : Capgemini fait décoller Heathrow dans le cloud
L’aéroport de Londres a mis en œuvre plusieurs briques de la suite Oracle Cloud Applications, dont l’ERP et le SIRH, pour se préparer à l’après pandémie dans l’aérien. Il avait déjà PowerBI et Microsoft 365. Le projet a été mené avec l’ESN française.
L’aéroport d’Heathrow a migré plusieurs de ses applications vers le SaaS et Oracle Fusion Cloud dans le cadre de ce qu’il décrit comme la « plus grande transformation opérationnelle de ses 75 ans d’histoire ».
Capgemini et Oracle Consulting ont accompagné cette migration et cette mise en production, qui s’inscrivent dans la stratégie d’Heathrow pour moderniser son infrastructure IT et soutenir sa croissance, alors qu’il se remet doucement, mais sûrement, d’une pandémie qui a très fortement impacté le transport aérien.
L’aéroport prévoit de retrouver le niveau de fréquentation qu’il avait en 2019, soit 80 millions de passagers par an.
En 2016, le DSI d’Heathrow de l’époque, Stuart Birrell expliquait que son « ambition [était] de fournir la meilleure expérience passager au monde, alors que nous sommes déjà parmi les meilleurs en Europe. Comment ? En appliquant intelligemment la technologie pour améliorer l’expérience des passagers ».
« La technologie doit infuser toutes les parties prenantes par de l’automatisation, de la billetterie aux frontières » invitait le DSI avant de souligner qu’il fallait également « travailler avec les compagnies aériennes sur les données pour mieux collaborer et mieux mapper les informations ».
Un cloud peut en cacher un autre.
À l’époque, Heathrow avait déjà dans l’idée de décoller vers le cloud, avec Microsoft 365. En 2018, l’aéroport avait ainsi mis en œuvre Power BI sur Azure pour donner accès à des outils analytiques et à des indicateurs clefs (KPI) à ses milliers d’employés. Côté back-end, l’aéroport avait aussi déployé Azure Data Lake Analytics, Azure Stream Analytics et Azure SQL Database pour extraire, nettoyer et préparer des données en temps réel sur les vols, les correspondances, les fréquentations aux filtres sécurité et à l’immigration, en amont de leurs analyses dans Power BI.
Depuis, Stuart Birrell a quitté l’aéroport. Il est resté dans l’industrie aéronautique en atterrissant chez easyJet en 2020 en tant que chief data and information officer. Et un autre projet cloud est arrivé sur les radars d’Heathrow, avec Oracle celui-ci.
La migration vers Oracle Cloud concerne un large éventail d’applications qui vont de l’ERP au SIRH (HCM), en passant par Oracle Integration Cloud et Billing Revenue Management, pour gérer les gros volumes de transactions de facturation d’Heathrow avec les compagnies aériennes.
Un porte-parole d’Oracle a confirmé que Heathrow était déjà client d’Oracle avant la migration.
Stephen Williams, directeur du programme de transformation d’Heathrow, explique dans un communiqué que « en raison de la pandémie, nous avons dû repenser fondamentalement la manière dont nous nous organisons, dont nous prenons des décisions et dont nous restons connectés à distance ».
« Notre secteur a été durement touché par la pandémie. Nous avons subi de graves interruptions, des pertes de ressources et, bien sûr, des pertes personnelles pour de nombreux collègues. Mais malgré tout cela, nous devions respecter un délai critique pour l’entreprise. Tous les membres du conseil d’administration, de l’équipe de direction et de l’ensemble de l’organisation se sont ralliés au programme ».
Pour Oracle, « Bien que les dix-huit derniers mois aient été très difficiles pour l’ensemble du secteur du voyage, il est vital que cette industrie continue à innover », assure Cormac Watters, vice-président exécutif des applications, Oracle EMEA
Pour Capgemini, « La transition vers le cloud est une étape importante », ajoute Steve Baldwin. « Le fait que nous ayons pu moderniser un actif IT aussi complexe, de manière aussi fluide, pendant une période de changements aussi importants pour le secteur de l’aviation, témoigne de la solidité du partenariat et des liens de collaboration qui se sont tissés entre Capgemini et Heathrow ».