Big Data : Les 3 Suisses et PagesJaunes misent sur Fifty-Five

La plate-forme de Data Management Platform de Fifty-Five a permis aux 3 Suisses et PagesJaunes d’analyser des données clés de leur système afin d’optimiser le service proposé à leurs clients.

Alors que les projets de Big Data tardent à décoller en France dans les entreprises traditionnelles, celles du eCommerce ont déjà mis en place des solutions innovantes. Les enjeux pour elles : s’affranchir de l’infrastructure IT, innover sur le plan marketing et faire de la donnée en temps réel un élément de pilotage de l’activité commerciale des sites. Une approche plus sélective que celle prônée actuellement par les DSI qui misent d’avantage aujourd’hui sur la consolidation de leurs investissements dans la BI et le CRM, et la corrélation avec des données non structurées.

Les 3 Suisses : faire de la donnée le cœur du pilotage commercial

Pour Bruno Chomel, Directeur Digital du Groupe 3Si B2C, les problématiques actuelles des sites de eCommerce sont simples : innover au niveau des produits dans la mise en avant, la vente et les suggestions aux consommateurs. L’objectif est simple : améliorer les taux de transformation. Pour piloter cela tout, il faut tout d’abord avoir suffisamment d’éléments d’analyse. Les requêtes demandées par Bruno Chomel porte sur tout le catalogue online des marques du groupe 3Si (notamment 3 Suisses). L’objectif marketing est de souligner une anomalie (positive ou négative) en se basant sur l’analyse des données suivant 30 axes définis au préalable. Cela peut être le taux de transformation, le type de photographie liée à la fiche produit, l’analyse des écarts entre les prévisions et les ventes réelles. Pour Bruno Chomel, « cette grille d’analyse n’est pas fixe dans le temps et peut évoluer dans le temps et c’est tout le travail qui est effectué avec Fifty Five », souligne t-il.  Par ailleurs, il remarque que ce type d’approche ne permet pas de s’affranchir des coûts des méthodes d’analyses de vente et de ciblage traditionnelles en eCommerce. Mais que gérées dans une optique de ROI, cela permet d’envisager des améliorations de chiffre d’affaires à la marge. Bruno Chomel soulignant que les actions à la marge dans le eCommerce débouchent souvent sur une nette amélioration de la rentabilité.

PagesJaunes : optimiser les réponses de requêtes sur le moteur de recherche

De son coté Emmanuel Thoorens, Directeur des Opérations Search et Données chez PagesJaunes a les mêmes préoccupations d’amélioration à la marge de son site. Pour le groupe, la réflexion est venue d’un constat interne. L’ancien directeur général, parti à la retraite, trouvait que la fédération de chasse du Tarn était mal référencée sur les pages jaunes. Anecdotique ? Pas tant que cela rétorque Emmanuel Thoorens si on élargit cette requête à toutes les fédérations de chasse, puis toutes les fédérations etc.…Le manque à gagner est potentiellement très important. Pour les PagesJaunes qui totalise 20 millions de visiteurs uniques par mois (fixe et mobile) et des milliards de requêtes, l’objectif est d’offrir une bonne recherche, sinon les internautes vont ailleurs. La très grande majorité des réponses aux requêtes est bonne, mais dans cet amas de données, Fifty-Five peut signaler à PagesJaunes des faiblesses, comme des approximations ou encore les sessions pendant lesquelles les internautes ont reformulé leurs mots-clés, faute probablement d’une réponse peu satisfaisante. Cela veut dire qu’il faut avoir une idée précise des données à analyser. C’est le travail effectué avec Fifty-Five, souligne Emmanuel Thoorens. A partir d’une mauvaise réponse à une requête, l’idée est de voir si cette mauvaise réponse ne sous-tend pas un problème plus global de réponse sur certains mots-clés, déclare-t-il.

Le Data Management Platform pierre angulaire de ces approches.

Pour gérer ce type de demande, Fifty-Five développe une plateforme dites DMP (Data Management Platform) dont l’objectif est d’absorber toutes les données des clients (même de sources différentes), pour les analyser, les traiter et les soumettre  aux clients. Il s’agit notamment d’un service en mode Saas interconnecté avec tous les fournisseurs de données (CRM, Webanalyse, …). L’objectif est d’avoir un hub indépendant de tous ces fournisseurs spécifiques, qui ont tendance à avoir une vision plutôt subjective. Une approche qui pourrait être la règle, y compris dans des grandes entreprises  dans le cadre de la cohérence des données et de leur analyse cross-canal.

 

Pour approfondir sur Big Data et Data lake