Petit guide pour assimiler l’approche FinOps
Introduction
L’approche FinOps, incarnée par une fondation éponyme, demeure relativement jeune. Et pourtant, une partie des principes fondamentaux qui animent cette notion liée au cloud ne date pas d’hier. Il s’agit d’optimiser les coûts des infrastructures, de gérer le cycle de vie des applications dans un rapport performance-prix et de s’assurer de faire les bons choix technologiques.
Il y a toutefois plusieurs changements depuis l’émergence du cloud. Une bonne part des investissements de départ (CAPEX) nécessaires à la mise en place d’un projet IT sont désormais passés en dépense d’exploitation (OPEX). Les fournisseurs et éditeurs ont adapté leurs tarifications à cette manière de consommer des ressources IT externalisées. Ils ont également multiplié la quantité et le type d’offres IaaS, PaaS, SaaS. Par exemple, AWS propose plus de 200 services, et pas moins de 500 types d’instances. Sans compter les offres tierces disponibles sur sa place de marché.
Si les fournisseurs sont capables de guider les clients dans le choix des instances, cette profusion peut provoquer diverses problématiques quand le Shadow IT s’invite à la table. D’un côté, les directions métier choisissent elles-mêmes des produits SaaS. De l’autre, les DSI peuvent être dépassées par la multiplication des comptes cloud, perdant en partie la maîtrise des ressources allouées. D’autant qu’il n’est pas toujours évident de prévoir la consommation d’une application au vu du nombre de paramètres à prendre en compte.
D’autres considérations sont à prendre en compte. Certaines charges de travail réclament une attention particulière. Par exemple, aux besoins de performance relatifs aux traitements des données les entreprises doivent désormais répondre aux exigences de sécurité, de confidentialité et de traçabilité des informations personnelles. Autre phénomène – cette fois-ci plus émergent, mais urgent –, les groupes doivent surveiller leurs émissions carbone. Les notions de GreenOps, de CarbOps, voire de CarboFinOps (un terme spécifique à Thales) gagnent en popularité.
Comme l’explique ce guide essentiel, l’approche FinOps doit renforcer la maîtrise des coûts IT, favoriser des choix technologiques pérennes et encourager la collaboration entre les métiers, les pôles finances & achats, les développeurs et les Ops. Derrière les effets « Buzzwords » et les bénéfices évidents à une telle approche se cachent plusieurs défis de taille.
Il n’y a pas une seule méthode possible. Les organisations trop silotées ont beaucoup plus de mal à mettre en place ce type d’initiative. En effet, elle demande d’établir un double mouvement simple sur le papier : centraliser la gestion du rapport performance-coût de l’IT en embarquant toutes les parties prenantes concernées dans l’entreprise. Il est possible de commencer avec un chef d’orchestre. En revanche, trouver la bonne personne pour incarner le rôle du responsable DevOps est aussi un défi en soi. Elle doit à la fois maîtriser les arcanes des offres cloud, les éléments techniques permettant d’optimiser les coûts, maîtriser les principes financiers les outils et les méthodes de gestion de données nécessaires à cette approche, et jouer le rôle de coordinateur. En équipe, il n’a plus à être ce « mouton à cinq pattes ».
Or positionner cette équipe FinOps par rapport aux autres entités de l’organisation présente là un autre obstacle. Les entreprises les plus avancées réussissent tout de même à tirer les fruits du FinOps. Elles se rapprochent même d’une professionnalisation de la pratique. C’est en tout cas ce qu’il est possible de constater sur les plateformes de recrutement et ce qui se dégage du rapport « The State of FinOps 2022 », commandé par la FinOps Foundation. Selon cette étude, les salaires des praticiens FinOps sont en hausse aux États-Unis, tandis que les entreprises référencées par Forbes dans son Global 2000 embrassent de plus en plus cette approche. Environ 41 % des 1 000 personnes sondées travaillent en Amérique du Nord, tandis que 32 % d’entre elles sont européens. Toutes les entreprises interrogées ont bien compris l’intérêt du FinOps : ensemble, elles dépensent plus de 40 milliards de dollars dans le cloud.
Ce guide essentiel aborde donc les grands préceptes du FinOps, les moyens de se former, de faire son choix parmi les nombreux outils disponibles et met en perspective les ambitions des éditeurs et les retours d’expérience des entreprises, tout en abordant les tendances émergentes qui entourent ce modèle culturel.
1Comprendre-
Se former au FinOps
Le FinOps, ou comment maîtriser les coûts du cloud
Un des atouts du cloud est, dit-on, son coût plus flexible et proche de son utilisation réelle. Mais les coûts de cette forme de consommation de l’IT peuvent aussi être mal maîtrisés. Olivier Rafal, de SFEIR, explique comment éviter ce piège grâce à une nouvelle discipline : le FinOps. Lire la suite
Comment former une équipe FinOps
L’approche FinOps implique la centralisation de la gestion des coûts IT tout en favorisant la collaboration entre les parties prenantes d’une entreprise. Voici quelques pistes pour résoudre les défis de l’instauration d’une équipe FinOps. Lire la suite
Comment bien choisir ses outils FinOps
Les outils FinOps aident les entreprises à optimiser l’utilisation et les dépenses liées au cloud. Cet article passe en revue les avantages et les inconvénients des offres natives et tierces. Lire la suite
S’y retrouver dans les formations FinOPs
L’obtention d’une certification FinOps aide les personnes à développer leurs compétences en gestion financière dans le cloud. Découvrez les options de formation et de certification qui peuvent aider les ingénieurs à se démarquer et les entreprises à mieux maîtriser leurs coûts IT. Lire la suite
2Marché-
L’émergence de nouveaux outils
Datadog veut superviser les environnements hybrides
Datadog lance en ce jour sa conférence annuelle Dash 2021. Parmi ses points d’attention, l’on trouve la supervision des environnements sur site, les analyses post mortem et le coût du stockage des données de télémétrie. Tout comme un certain Splunk. Lire la suite
Le Français Beamy dompte la prolifération des SaaS en entreprise
Beamy, startup fondée en 2017 à Paris, développe une plateforme pour gouverner les logiciels SaaS. Partant du constat que les entreprises maîtrisent mal leur parc applicatif, la startup propose de contrôler les coûts et les risques liés à l’adoption massive de ces logiciels désormais déployés par les métiers. Lire la suite
DevOps et IaC : l’essentiel sur Cycloid
La plateforme DevOps doit-elle être uniquement réservée aux équipes DevOps ? La startup française Cycloid pense que ce serait une erreur. Il faut l’ouvrir aux autres métiers des BU informatiques, selon son PDG. Lire la suite
3Mise en pratique-
Une réalité contrastée
FinOps : de précieux conseils pour réduire les coûts du cloud
Le financement des opérations ou FinOps est un « buzzword » relatif à l’optimisation des coûts du cloud. Si le principe est bien connu des entreprises, la mise en pratique de cette approche n’est pas évidente. Yann Carpentier-Gregson, expert en la matière pour l’ESN Umanis, donne de précieux conseils. Lire la suite
Carrefour passe progressivement ses machines virtuelles dans le cloud de Google
Partenaire de longue date de Google, Carrefour a préféré passer directement ses machines VMware sur GCP. En attendant d’en décommissionner certaines, et de containériser les nouvelles applications. Lire la suite
Cloud, sécurité, dépendances IT : la MAIF assure ses arrières
Après avoir dépensé 100 millions d’euros en quatre ans pour rénover et transformer son SI, la MAIF se doit d’administrer ses choix techniques et contractuels. Lire la suite
Green IT : AWS en fait un nouvel argument pour attirer les clients
Selon les études, les infrastructures cloud sont plus efficientes que leurs équivalents privés. AWS compte bien profiter de cet argument pour convaincre les clients. Or migrer vers les services cloud ne suffira pas à profiter des gains promis. Lire la suite
4Évolutions-
Au-delà du cadre FinOps
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Face à des données toujours plus nombreuses, les entreprises n’ont pas le choix : elles doivent optimiser leurs projets data. Erwan Lancien de Talan fait le point sur le DataOps et le FinOps, des approches qui accélèrent la mise en œuvre de ces projets et en optimisent les coûts. Lire la suite
Qu’est-ce qu’un Chief Product and Technology Officer (et pourquoi vous en aurez besoin) ?
Le CPTO crée des synergies dans les équipes, entre le produit et la tech, pour tirer parti rapidement des ruptures technologiques et d’usages. Ce nouveau rôle revêt une importance particulière lors d’une migration cloud, explique Daveo, entité du Groupe Magellan Partners. Lire la suite