Le grand guide de l’Oracle CloudWorld 2023

Introduction

Parmi les événements annuels qu’organisent les fournisseurs informatiques pour présenter au marché leurs innovations, l’édition 2023 de l’Oracle CloudWorld restera comme un rendez-vous particulièrement dense en annonces. Les clients de longue date attendaient de voir comment l’éditeur allait injecter de l’intelligence artificielle dans ses bases de données et ses progiciels.

Ils ont assisté, d’une part, au lancement d’un nouveau système de vectorisation, qui permet de puiser les éléments de réponse d’une IA générative directement dans Oracle 23c (dès lors, il devient possible d’obtenir des résultats liés à l’activité d’une entreprise sans devoir réentraîner un modèle).

D’autre part, les applications SaaS Fusion vont sous peu bénéficier d’une pluie de nouvelles fonctions d’IA. Celles-ci créent, seules, des bases de connaissances, comprennent les recherches exprimées en langage courant, assistent les techniciens lors des dépannages.

Le fournisseur d’infrastructure était aussi attendu sur les annonces de son cloud OCI. Jouant des coudes avec IBM pour incarner la quatrième place dans le palmarès des hyperscalers (derrière AWS, Azure et GCP, indétrônables), Oracle prend l’étonnant parti de la complémentarité. Ses services les plus courants – les instances de bases de données – sont désormais déportés sur Azure. Parce qu’il serait plus simple et bien plus efficace pour la majorité d’entreprises conquises par Office et OpenAI de s’interfacer ainsi avec un environnement Oracle.

Sur OCI, les entreprises iront plutôt chercher des technologies que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Un réseau RDMA à très faible latence, des machines virtuelles AmpereOne qui battent des records d’économie d’énergie, des clusters géants pouvant compter des centaines de milliers de GPUs Nvidia H100. Sur scène, Larry Ellison, le fondateur et directeur technologique d’Oracle, s’est donné des airs de Steve Jobs quand il lançait sa campagne Think Different.

Un point particulièrement bienvenu de cette conférence, qui s’est déroulée fin septembre aux États-Unis, est la prise en compte des particularités régionales dans les débats. Les responsables d’Oracle ont ainsi abordé avec un enthousiasme inattendu cette « exception française » qui frotte contre leurs efforts de proposer en Europe un cloud plus souverain que les autres. Des possibilités satisfaisantes existeraient pour les entreprises françaises soucieuses de territorialité, à commencer par confier à Thalès les clés des secrets stockés sur OCI.

1IaaS-

Le cloud OCI joue la carte de la complémentarité

2Tendance IA-

L’intelligence artificielle enrichit les solutions historiques

3France-

Des efforts pour proposer une forme de souveraineté

4Contexte-

Des entreprises en demande de SaaS-first et de puissance à petit prix