Guide pour rendre son datacenter plus vert

Introduction

La démocratisation imminente de l’IA générative rebat les cartes géostratégiques des datacenters. Pour des raisons de gouvernance de données ultrasensibles, mais aussi parce que les tarifs des services en ligne d’intelligence artificielle sont pour le moins nébuleux (ils sont facturés selon une mystérieuse quantité de « tokens »), il redevient pertinent pour les entreprises d’utiliser un data center privé plutôt qu’un cloud public. Mais les datacenters ont un coût carbone.

Désormais tenues d’afficher des ambitions en matière de RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise, ou, en anglais, CSR, pour Corporate Social Responsibility), les entreprises doivent montrer dans leur bilan comptable les efforts qu’elles font pour limiter leurs émissions de carbone (article 173-VI de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte). Faute d’efforts, elles exposent les consommateurs de leurs produits au paiement d’une redevance, calculée dans les années à venir selon les budgets nécessaires à la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).

C’est un paradoxe. L’IA doit permettre aux entreprises d’être plus compétitives en découvrant la manière optimale de faire baisser les coûts de production, mais son fonctionnement dans les datacenters menace d’augmenter le prix final des produits. C’est-à-dire de rendre une entreprise moins compétitive si elle ne maîtrise pas ce fonctionnement.

L’objectif de ce guide essentiel est de donner les clés d’un data center qui limite ses émissions de carbone. Ces clés concernent aussi bien les propriétaires d’un datacenter que ses locataires, ces derniers étant aux premières loges pour inciter les propriétaires à moderniser leurs infrastructures.

Selon une étude conjointe de l’ADEME et de l’Arcep, les datacenters représentent actuellement plus de 16 % de l’empreinte carbone du numérique en France (l’essentiel de cette empreinte, soit 79 %, étant plutôt généré par les terminaux). L’empreinte du numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone française dans sa globalité. Au final, la part de pollution des data centers peut paraître minime ; elle est toutefois comparable, dans le monde, à celle du trafic aérien. Mais l’IA, qui nécessite des composants plus consommateurs d’énergie que ceux des produits informatiques ordinaires, pourrait faire grimper en flèche cette part.

Des solutions existent et n’attendent que d’être mises en œuvre pour limiter la pollution de votre datacenter : la circulation d’eau plutôt que les ventilations pour refroidir les serveurs, l’utilisation d’énergies vertes, le recyclage des équipements… Ce guide essentiel les passe en revue.

1Énergies-

Comment limiter l’utilisation des ressources les plus polluantes

2Terrain-

Les bonnes pratiques déjà mises en œuvre

3Fournisseurs-

Les solutions disponibles sur le marché