ERP pour PME : le cloud, l'option idéale ?

Introduction

Depuis New York, l’éditeur d’ERP Infor a dévoilé que pour la première fois de son histoire cette année il avait vendu plus de licences cloud que de licences sur site (55 %) et qu’il visait les 40 % d’ERP cloud en France. La performance et l’objectif sont représentatifs du secteur et du basculement qui se fait doucement, mais sûrement. Oracle a racheté l’ERP 100 % cloud NetSuite. SAP investit massivement avec S/4HANA, en plus de ses Business One et SAP ByDesign eux aussi axés cloud. Sage propose une version hébergée de son X3. Microsoft joue à fond la carte du « à la demande » pour sa nouvelle gamme Dynamics 365, qui mélange désormais ERP et CRM. Et un pure player comme Workday commence à se faire une place représentative en France.

Ce tour de marché est incomplet. Il y manque les champions locaux comme CEGID ou européens comme Unit4. Ou encore des « challengers » internationaux IFS, Epicor, QAD et autre Syspro. Mais chez tous ces éditeurs, le cloud est désormais une priorité.

Certes la maturité du marché n’est peut-être pas encore tout à fait là. Elle dépend des pays (les Anglo-saxons semblent plus prêts que les Français) et des secteurs (la banque et les services sont à la pointe). Certes les industries manufacturières sont encore très prudentes sur les ERP en mode cloud. Mais le mouvement est perceptible. Et il semble profond. IDC prévoit une croissance annuelle de 15 % en France pour les ERP en mode SaaS jusqu’à 2020, contre seulement 3,5 % pour les ERP en général. Et dans le monde, Panorama Consulting estime que le SaaS en progression constante représente aujourd’hui 27 % du marché de l’ERP.

Il faut dire que ce mode de déploiement a des atouts, surtout pour les PME. Pas d’infrastructure à gérer. Ni de mise à jour, ou d’upgrade ou de patch de sécurité. L’ERP cloud évolue sans nouvelle licence et sans problème de rétrocompatibilité (ce qui en fait une option plébiscitée pour des « sociétés qui sont dynamiques, qui rachètent beaucoup ou qui ont une politique de croissance » affirme Infor Europe du Sud).

Les PME ont en tout cas à leur disposition une nouvelle arme IT, adaptée à leur besoin, qui n’existait pas il y a 5 ans. Une arme efficace, à condition de se rappeler que cloud ou pas cloud, les besoins de préparation et de réflexion subsistent ; même si les déploiements et les intégrations sont beaucoup plus simples et plus rapides.

Dans ce dossier spécial nous revenons sur ces points et sur des exemples de PME qui ont franchi le pas : le Groupe Barrière et la conciergerie privée John Paul (racheté par Accor) en France, Rolls-Royce au Royaume-Uni ou encore le spécialiste hollandais des matériaux de construction, de revêtements et de décoration Fetim.

Il n’en reste pas moins que le cloud n’est pas l’unique solution. Panorama Consulting constate par exemple qu’en même temps que le SaaS progresse, on note aussi un retour au bon vieil ERP sur site. Des PME arrivent encore à faire des déploiements maison réussis. Nous revenons en contrepoint de ce dossier sur deux beaux exemples en régions avec OBUT et les bateaux du Lac du Bourget.

Le cloud est donc certainement une option idéale pour les PME (en tout cas de plus en plus). Mais il reste une option parmi d’autres, tout aussi valables.

Les autres Guides sur le sujet des ERP et des PME

Le renouveau de l’ERP

Quelle est la meilleure infrastructure pour les PME françaises ?

Cloud hybride : l’avenir du cloud se dessine

1Conseils-

Réussir une migration d’ERP vers le Cloud

2Projets-

Des PME qui ont choisi le Cloud

3Contre-exemples-

Des PME qui déploient leurs ERP sur site