Platform as a Service (PaaS)

Qu’est-ce que le (ou la) PaaS ? Définition de la plateforme en tant que service

La plateforme en tant que service (PaaS) est un modèle de cloud computing dans lequel un fournisseur tiers met à la disposition des utilisateurs des outils matériels et logiciels via l’internet. Ces outils sont généralement nécessaires au développement d’une application. Un fournisseur PaaS héberge le matériel et les logiciels sur sa propre infrastructure. Par conséquent, le PaaS libère les développeurs de l’obligation d’installer du matériel et des logiciels en interne pour développer ou exécuter une nouvelle application.

Les outils PaaS ont tendance à être présentés comme simples à utiliser et pratiques. Une organisation peut trouver le passage au PaaS convaincant si l’on considère les économies potentielles par rapport aux solutions sur site.

Comment fonctionne le PaaS ?

Comme indiqué ci-dessus, le PaaS ne remplace pas l’ensemble de l’infrastructure informatique d’une entreprise pour le développement de logiciels. Il est fourni par l’intermédiaire de l’infrastructure hébergée d’un fournisseur de services cloud. Les utilisateurs accèdent le plus souvent aux offres par l’intermédiaire d’un navigateur web. Le PaaS peut être fourni par le biais de clouds publics, privés et hybrides pour offrir des services tels que l’hébergement d’applications et le développement Java.

Les autres services PaaS sont notamment les suivants :

• la collaboration de l’équipe de développement ;
• la conception et le développement d’applications ;
• les tests et le déploiement des applications ;
• l’intégration des services web ;
• la sécurité de l’information ; et
• l’intégration des bases de données.

Les utilisateurs doivent normalement payer pour le PaaS sur la base d’une utilisation. Toutefois, certains fournisseurs facturent un forfait mensuel pour l’accès à la plateforme et à ses applications.

Quelles sont les différences entre PaaS, IaaS et SaaS ?

Le PaaS est l’une des trois grandes catégories de services cloud. Les deux autres grandes catégories sont l’infrastructure en tant que service (IaaS) et le logiciel en tant que service (SaaS) :

• Dans le cas de l’IaaS, un fournisseur met à disposition l’infrastructure de calcul, de stockage et de réseau de base, ainsi que l’hyperviseur – la couche de virtualisation. Les utilisateurs doivent ensuite créer des instances virtuelles telles que des VM et des conteneurs, installer des systèmes d’exploitation, prendre en charge des applications et des données, et s’occuper de toute la configuration et de la gestion associées à ces tâches. DigitalOcean, AWS, Azure et Google Compute Engine sont des exemples de services IaaS.
• Avec le PaaS, un fournisseur offre une plus grande partie de la pile d’applications que l’IaaS, en ajoutant des systèmes d’exploitation, des logiciels intermédiaires (tels que des bases de données) et d’autres moteurs d’exécution dans l’environnement cloud. Les produits PaaS comprennent AWS Elastic Beanstalk et Google App Engine.
• Avec le SaaS, un fournisseur propose un ensemble complet d’applications. Les utilisateurs se connectent simplement et utilisent l’application qui fonctionne entièrement sur l’infrastructure du fournisseur. En général, les applications SaaS sont entièrement accessibles via un navigateur internet. Les fournisseurs de SaaS gèrent la charge de travail de l’application et toutes les ressources informatiques sous-jacentes ; les utilisateurs ne contrôlent que les données créées par l’application SaaS. Parmi les exemples de SaaS, citons Salesforce, Dropbox et Google Workspace.

Avantages et inconvénients du PaaS

Le principal avantage du PaaS est la simplicité et la commodité pour les utilisateurs. Le fournisseur de PaaS fournit une grande partie de l’infrastructure et d’autres services informatiques, auxquels les utilisateurs peuvent accéder n’importe où grâce à un navigateur web. La possibilité de payer sur une base récurrente (abonnement) ou par utilisation permet aux entreprises d’éliminer les dépenses d’investissement qu’elles ont traditionnellement engagées pour le matériel et les logiciels sur site. En fait, le PaaS transfère la responsabilité de la fourniture, de la gestion et de la mise à jour des outils clés de l’équipe informatique interne au fournisseur externe de PaaS.

De nombreux produits PaaS sont destinés au développement de logiciels. Ces plateformes offrent des infrastructures de calcul et de stockage, ainsi que des services d’édition de texte, de gestion des versions, de compilation et de test qui aident les développeurs à créer de nouveaux logiciels rapidement et efficacement. Un produit PaaS peut également permettre aux équipes de développement de collaborer et de travailler ensemble, quel que soit leur emplacement physique.

Les architectures PaaS dissimulent leur infrastructure sous-jacente aux développeurs et aux autres utilisateurs. Par conséquent, le modèle est similaire à l’informatique sans serveur et aux architectures « function-as-a-service » – ce qui signifie que le fournisseur de services cloud gère et fait fonctionner le serveur, tout en contrôlant la distribution des ressources.

En termes d’inconvénients, cependant, la disponibilité ou la résilience des services peut être un problème avec le PaaS. Si un fournisseur subit une panne de service ou une autre perturbation de l’infrastructure, cela peut avoir un impact négatif sur les clients et entraîner des pertes de productivité coûteuses. Toutefois, les fournisseurs de PaaS offrent et prennent normalement en charge des temps de disponibilité relativement élevés, bien que la disponibilité soit régie par l’accord de niveau de service (SLA) du fournisseur.

Le verrouillage des fournisseurs est une autre préoccupation courante, car les utilisateurs ne peuvent pas facilement migrer de nombreux services et données d’une plateforme PaaS vers une autre plateforme PaaS concurrente. Les utilisateurs doivent évaluer les risques commerciaux liés aux interruptions de service et au verrouillage des fournisseurs lorsqu’ils choisissent un fournisseur PaaS.

Les changements internes apportés à un produit PaaS constituent également un problème potentiel. Par exemple, si un fournisseur de PaaS cesse de prendre en charge un certain langage de programmation, s’il choisit de fournir un ensemble différent d’outils de développement ou même d’arrêter une partie ou la totalité des composants de la plateforme, alors l’effet sur les utilisateurs peut être difficile et perturbateur. Les utilisateurs doivent suivre la feuille de route du fournisseur de PaaS pour comprendre comment le plan du fournisseur affectera leur environnement et leurs capacités.

Types de PaaS

Différents types de PaaS sont actuellement disponibles pour les développeurs :

• PaaS public ;
• PaaS privé ;
• PaaS hybride ;
• les communications PaaS (CPaaS) ;
• Paas mobile (mPaaS) ;
• PaaS ouvert ;
• plateforme d’intégration en tant que service (iPaaS) ;
• la base de données en tant que service (DBaaS) ; et
• l’intergiciel en tant que service (MWaaS).

PaaS public. Ce modèle est le mieux adapté à une utilisation dans le cloud public. Le PaaS public permet à l’utilisateur de contrôler le déploiement du logiciel tandis que le fournisseur de cloud gère la fourniture de tous les autres composants informatiques majeurs nécessaires à l’hébergement des applications, y compris les systèmes d’exploitation, les bases de données, les serveurs et les réseaux de systèmes de stockage.

Les fournisseurs de PaaS publics proposent des logiciels intermédiaires qui permettent aux développeurs d’installer, de configurer et de contrôler les serveurs et les bases de données sans avoir à mettre en place l’infrastructure. Par conséquent, le PaaS public et l’IaaS fonctionnent ensemble, le PaaS fonctionnant au-dessus de l’infrastructure IaaS d’un fournisseur tout en utilisant le cloud public. Malheureusement, cela signifie que le client est lié à une seule option de cloud public qu’il ne souhaite peut-être pas utiliser.

Certaines petites et moyennes entreprises ont adopté le PaaS public, mais les grandes organisations et les entreprises ont refusé de l’adopter en raison de ses liens étroits avec le cloud public. Cela s’explique principalement par le grand nombre de réglementations et de problèmes de conformité qui pèsent sur le développement d’applications d’entreprise dans le cloud public.

PaaS privé. L’option PaaS privé vise à offrir l’agilité du PaaS public tout en maintenant la sécurité, la conformité, les avantages et les coûts potentiellement inférieurs du centre de données privé. Ce modèle est généralement fourni sous la forme d’un appareil ou d’un logiciel à l’intérieur du pare-feu de l’utilisateur, qui est souvent maintenu dans le centre de données sur site de l’entreprise. Un PaaS privé peut être développé sur n’importe quel type d’infrastructure et peut fonctionner dans le cloud privé spécifique de l’entreprise.

Le PaaS privé permet à une organisation de mieux servir les développeurs, d’améliorer l’utilisation des ressources internes et de réduire la prolifération coûteuse des infrastructures cloud à laquelle de nombreuses entreprises sont confrontées. En outre, le PaaS privé permet aux développeurs de déployer et de gérer les applications de leur entreprise tout en respectant des exigences strictes en matière de sécurité, de confidentialité et de conformité.

PaaS hybride. Combinant PaaS public et PaaS privé, le PaaS hybride offre aux entreprises la flexibilité d’une capacité infinie fournie par un PaaS public avec la rentabilité et le contrôle d’une infrastructure interne dans un PaaS privé. Le PaaS hybride utilise un cloud hybride.

Communication PaaS. CPaaS est une plateforme basée sur le cloud qui permet aux développeurs d’ajouter des communications en temps réel à leurs applications sans avoir besoin d’une infrastructure et d’interfaces dorsales. Normalement, les communications en temps réel ont lieu dans des applications conçues spécifiquement pour ces fonctions. Skype, FaceTime, WhatsApp et le téléphone traditionnel en sont des exemples.

CPaaS fournit un cadre de développement complet pour la création de fonctions de communication en temps réel sans qu’un développeur n’ait à créer son propre cadre, y compris des interfaces de programmation d’applications basées sur des normes, des outils logiciels, des applications préconstruites et des exemples de code.

Les fournisseurs de CPaaS aident également les utilisateurs tout au long du processus de développement en leur fournissant une assistance et une documentation sur les produits. Certains fournisseurs proposent également des kits de développement de logiciels, ainsi que des bibliothèques qui peuvent aider à créer des applications sur différentes plateformes de bureau et mobiles. Les équipes de développement qui choisissent d’utiliser le CPaaS peuvent économiser sur l’infrastructure, les ressources humaines et le temps de mise sur le marché.

Mobile PaaS. MPaaS est l’utilisation d’un environnement de développement intégré payant pour la configuration d’applications mobiles. Dans un mPaaS, il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences en codage. Le MPaaS est fourni par l’intermédiaire d’un navigateur web et prend généralement en charge les clouds publics, les clouds privés et le stockage sur site. Le service est généralement loué à un prix mensuel, qui varie en fonction du nombre d’appareils inclus et des fonctions prises en charge.

MPaaS fournit généralement une interface orientée objet (drag-and-drop) qui permet aux utilisateurs de simplifier le développement d’applications HTML5 ou natives grâce à un accès direct à des fonctionnalités telles que le GPS, les capteurs, les caméras et le microphone de l’appareil. Il prend souvent en charge différents systèmes d’exploitation mobiles.

Les entreprises utilisent souvent mPaaS pour la création d’applications qui serviront à la fois à des usages internes et à des usages tournés vers le client. Cette mise en œuvre peut favoriser un environnement BYOD et des applications de productivité sans nécessiter de développeurs d’applications mobiles ou d’assistance informatique supplémentaire.

Open PaaS. Open PaaS est une plateforme de collaboration gratuite, open source, orientée vers les entreprises et attrayante sur tous les appareils. Elle fournit des applications web utiles, notamment des applications de calendrier, de contacts et de courrier électronique. Open PaaS a été conçu pour permettre aux utilisateurs de déployer rapidement de nouvelles applications. Il a pour objectif de développer une technologie PaaS dédiée aux applications collaboratives d’entreprise, en particulier celles qui sont déployées sur des clouds hybrides.

Plateforme d’intégration en tant que service. L’IPaaS est un vaste ensemble de services utilisés pour intégrer des charges de travail et des applications disparates qui, autrement, ne communiqueraient pas ou n’interopéreraient pas de manière native. Une plateforme iPaaS cherche à offrir et à prendre en charge ces intégrations disparates et à faciliter les difficultés rencontrées par l’organisation pour faire fonctionner ensemble différentes charges de travail dans l’ensemble de l’entreprise.

Base de données en tant que service. DBaaS est une charge de travail de base de données hébergée par un fournisseur et proposée en tant que service. La DBaaS peut concerner tous les types de bases de données, comme les applications de bases de données NoSQL, MySQL et PostgreSQL. Un modèle DBaaS est généralement fourni par le biais d’un abonnement récurrent et comprend tout ce dont les utilisateurs ont besoin pour exploiter la base de données, à laquelle peuvent accéder des charges de travail locales et d’autres charges de travail basées sur le cloud à l’aide d’API.

L’intergiciel en tant que service. Le MWaaS fournit un ensemble d’intégrations nécessaires pour relier les demandes des clients en amont aux fonctions de traitement ou de stockage en aval, ce qui permet aux organisations de connecter des applications complexes et disparates à l’aide d’API. Le principe du MWaaS est similaire à celui de l’iPaaS en ce sens que l’accent est mis sur la connectivité et les intégrations. Dans certains cas, le MWaaS peut inclure des capacités iPaaS en tant que sous-ensemble des fonctions MWaaS, qui peuvent également impliquer l’intégration B2B, l’intégration d’applications mobiles et l’intégration IoT.

Quelle est la différence entre PaaS et iPaaS ?

Bien que les noms PaaS et iPaaS aient une consonance similaire, ils s’appuient sur des technologies différentes et les deux services cloud ont des objectifs différents.

Les outils d’automatisation IPaaS relient des applications logicielles déployées dans différents environnements et sont souvent utilisés pour intégrer des données et des applications sur site avec celles stockées dans un cloud. Une plateforme iPaaS est plus étroitement alignée avec – et traitée comme – un middleware et peut être incluse dans les offres MWaaS.

Le PaaS, quant à lui, fournit une infrastructure cloud, ainsi que des outils de développement d’applications fournis sur l’internet.

PaaS utilise

Les outils PaaS sont fréquemment utilisés pour le développement d’applications mobiles. Cependant, de nombreux développeurs et entreprises utilisent également le PaaS pour créer des applications multiplateformes, car il s’agit d’un outil rapide, flexible et dynamique qui permet de créer une application pouvant être utilisée sur presque tous les appareils. Au fond, le PaaS offre aux entreprises un moyen plus rapide et plus facile de créer et d’exécuter des applications.

Les outils DevOps constituent une autre utilisation du PaaS. Le PaaS peut fournir des fonctions de gestion du cycle de vie des applications, ainsi que des fonctions spécifiques pour s’adapter aux méthodologies de développement de produits d’une entreprise. Le modèle permet également aux équipes DevOps d’insérer des outils d’intégration continue basés sur le cloud qui ajoutent des mises à jour sans produire de temps d’arrêt. En outre, les entreprises qui suivent le modèle Waterfall peuvent déployer une mise à jour à l’aide de la même console que celle qu’elles utilisent pour la gestion quotidienne.

Le PaaS peut également être utilisé pour réduire le délai de mise sur le marché d’une application en automatisant ou en éliminant complètement les tâches d’entretien et de maintenance. En outre, le PaaS peut diminuer la gestion de l’infrastructure en aidant à réduire le fardeau de la gestion d’une infrastructure évolutive. Le PaaS élimine la complexité de l’équilibrage de la charge, de la mise à l’échelle et de la distribution de nouveaux services dépendants. Au lieu que ce soit les développeurs qui contrôlent ces tâches, ce sont les fournisseurs de PaaS qui en prennent la responsabilité.

Grâce au soutien que le PaaS apporte aux langages de programmation et aux technologies les plus récents, les développeurs peuvent utiliser le modèle pour introduire de nouveaux canaux de croissance technique, comme avec la technologie des conteneurs et les fonctions sans serveur. Ceci est particulièrement pertinent pour les industries où le changement technologique est un processus lent – par exemple, la banque ou la fabrication. Le PaaS permet à ces organisations de s’adapter aux offres les plus récentes sans modifier complètement leurs processus opérationnels.

Exemples de PaaS : Produits et fournisseurs

Il existe de nombreux exemples de fournisseurs et de produits PaaS qui fournissent les outils et les services nécessaires pour créer des applications et des intégrations d’entreprise dans le cloud. Voici quelques-uns des principaux fournisseurs et plateformes :

• Google Cloud
• Microsoft Azure
• AWS
• IBM Cloud
• Red Hat OpenShift
• VMware (Pivotal) Cloud Foundry
• Oracle Cloud Platform (OCP)
• PaaS basé sur un conteneur Heroku
• Mendix aPaaS
• Engine Yard Cloud PaaS
• OpenStack
• Apache CloudStack
• Wasabi Cloud Storage

Google App Engine prend en charge les applications web distribuées utilisant Java, Python, PHP et Go. Red Hat OpenShift est une offre PaaS pour la création d’applications open source utilisant une grande variété de langages, de bases de données et de composants. Le PaaS Heroku propose des instances de conteneurs informatiques de type Unix qui exécutent des processus dans des environnements isolés tout en prenant en charge des langages tels que Ruby, Python, Java, Scala, Clojure et Node.js.

Microsoft Azure prend en charge le développement d’applications en .NET, Node.js, PHP, Python, Java et Ruby, et permet aux développeurs d’utiliser des kits de développement logiciel et Azure DevOps pour créer et déployer des applications.

AWS Elastic Beanstalk permet aux utilisateurs de créer, de déployer et de mettre à l’échelle des applications et des services web développés avec Java, .NET, PHP, Node.js, Python, Ruby, Go et Docker sur des serveurs courants, tels qu’Apache, Nginx, Passenger et IIS.

Bien que de nombreux fournisseurs de PaaS proposent des services similaires, chacun d’entre eux présente des nuances et des limites qui lui sont propres. Les utilisateurs doivent tester les fournisseurs potentiels pour s’assurer que leurs services répondent à toutes les exigences commerciales ou techniques, telles que les langues prises en charge et la disponibilité des services. À titre d’exemple, Wasabi propose un stockage d’objets dans le cloud en tant que PaaS, tandis que des plateformes ouvertes telles que OpenStack et Apache CloudStack permettent aux organisations de créer leurs propres ressources PaaS privées.

Que comprend une plateforme en tant que service ?

Les capacités spécifiques du PaaS peuvent varier d’un fournisseur à l’autre et d’un produit à l’autre. Toutefois, l’ensemble des fonctions PaaS comprend généralement l’infrastructure, les outils de développement, les logiciels intermédiaires, les systèmes d’exploitation, les outils de gestion de base de données et les outils d’analyse :

• Infrastructure. Le PaaS comprend tout ce que l’IaaS comprend. Cela signifie que les fournisseurs de PaaS gèrent les serveurs, le stockage, les centres de données et les ressources réseau. Il peut également s’agir de l’interface utilisateur ou du portail que les utilisateurs utilisent pour interagir avec l’infrastructure et les services PaaS.
• Outils de conception, de test et de développement d’applications. Le PaaS fournit aux clients tout ce dont ils ont besoin pour créer et gérer des applications. Ces outils sont accessibles sur internet par le biais d’un navigateur, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Les outils spécifiques de développement de logiciels comprennent souvent, sans s’y limiter, un débogueur, un éditeur de code source et un compilateur.
• Les intergiciels. Le PaaS comprend aussi généralement un intergiciel, c’est-à-dire le logiciel qui fait le lien entre les systèmes d’exploitation et les applications de l’utilisateur final. Par conséquent, les abonnés au PaaS n’ont pas besoin d’engager leurs développeurs et leurs ressources internes dans la création d’intergiciels.
• Systèmes d’exploitation. Les systèmes d’exploitation sur lesquels les applications s’exécutent et à partir desquels les développeurs construisent les applications sont fournis par le fournisseur de PaaS.
• Bases de données. Les fournisseurs de PaaS assurent souvent la maintenance des bases de données et mettent à la disposition des développeurs de l’organisation cliente des outils de gestion des bases de données.
• Outils de surveillance et de gestion. Les fournisseurs de PaaS incluent souvent des services de veille stratégique, tels que la surveillance et l’analyse, pour aider les utilisateurs professionnels à comprendre comment le PaaS est utilisé et à expliquer les coûts par utilisation et les caractéristiques d’utilisation.

Qui supervise le PaaS dans une organisation ?

Le contrôle du PaaS est parfois une question de perspective et est généralement une responsabilité partagée entre les fournisseurs et les utilisateurs.

Le fournisseur PaaS possède et exploite la plateforme PaaS. Il possède et exploite l’infrastructure sous-jacente. Il est responsable de la création, du déploiement, de la gestion et de la maintenance des applications logicielles et des services dans le cadre de l’offre PaaS. Le fournisseur doit s’assurer que le PaaS fonctionne correctement et respecte les accords de niveau de service promis. En cas de problème, il doit le résoudre et y remédier.

À toutes fins utiles, le PaaS est une ressource tierce – un partenaire commercial – dont dépend l’activité de l’utilisateur. Dans le cas d’un PaaS privé où une organisation construit sa propre plateforme, le fournisseur et l’utilisateur, ou le client, sont les mêmes.

Mais le PaaS est un changement de paradigme majeur pour d’innombrables organisations qui cherchent à améliorer leur productivité et à se débarrasser de leur infrastructure locale. La décision d’utiliser le PaaS, les objectifs et les attentes de l’adoption du PaaS, le choix d’un PaaS spécifique, le contrôle continu de l’utilisation du PaaS et la détermination finale de la valeur ou du succès du PaaS sont tous pris par les chefs d’entreprise.

Compte tenu de l’importance de l’adoption du PaaS, la supervision et la gestion du PaaS sont rarement le rôle d’une seule personne au sein de l’entreprise. Elles dépendent généralement d’un effort de collaboration au sein du service informatique de l’entreprise :

• Le DSI/CTO peut piloter une initiative PaaS, en demandant au personnel d’examiner et d’évaluer le PaaS en tant que complément ou alternative aux ensembles d’outils gérés localement.
• Les architectes et ingénieurs logiciels peuvent reconnaître et aider à sélectionner un PaaS spécifique en tant que moteur significatif pour le développement, la modernisation et l’intégration de la charge de travail.
• Les développeurs travaillent avec le produit PaaS et sont souvent des personnes clés impliquées dans l’évaluation et la sélection du PaaS.
• Les administrateurs informatiques peuvent être impliqués dans la gestion du PaaS, en assumant la responsabilité de l’installation, de la configuration, de la sécurité et de la surveillance du PaaS du point de vue de l’utilisateur/client.
• D’autres responsables d’entreprise, tels que les responsables de la conformité juridique, peuvent également être impliqués dans les décisions relatives au PaaS afin de s’assurer que l’utilisation du PaaS respecte la continuité de l’activité et les exigences réglementaires de l’organisation.

Meilleures pratiques pour l’évaluation et l’achat de PaaS

Le passage au PaaS peut être intimidant. Le succès du PaaS dépend d’une bonne compréhension des besoins de l’entreprise, d’une identification claire des offres et des capacités du PaaS et d’une grande confiance. Plusieurs pratiques peuvent aider les entreprises à évaluer et à migrer vers le PaaS :

• Comprendre le besoin. Qu’est-ce qu’un modèle PaaS doit faire exactement pour l’entreprise, et comment l’adoption d’un PaaS approprié serait-elle plus avantageuse pour l’organisation que les outils locaux traditionnels ? Par exemple, l’objectif peut être d’améliorer et de rationaliser le développement de logiciels Java ou de faciliter les intégrations complexes entre les nouvelles applications et les anciennes. Les chefs d’entreprise et les décideurs doivent savoir ce qu’ils cherchent avant de pouvoir le trouver.
• Faites le tour du marché. Il existe de nombreux fournisseurs et offres de PaaS. La portée, les caractéristiques, les fonctionnalités et les performances de chaque produit PaaS peuvent varier considérablement. Par exemple, le CPaaS ne conviendrait probablement pas lorsque le MWaaS est nécessaire. Essayez différentes offres PaaS et voyez ce qui fonctionne le mieux pour les tâches à accomplir. Établissez une liste restreinte de plusieurs offres potentielles et testez-les dans le cadre de projets de validation de principe. L’investissement de temps et d’efforts dans de telles évaluations PaaS peut renforcer la confiance et l’expérience et éviter les regrets de l’acheteur plus tard.
• Comprendre le fournisseur. Examinez attentivement le fournisseur de PaaS. Adopter le PaaS revient à prendre un partenaire commercial. Discutez avec le fournisseur pour comprendre ses effectifs, son historique et son modèle d’entreprise, son équipe de direction, son support de service et sa feuille de route PaaS. Le fournisseur et son PaaS existeront-ils encore dans deux ans, cinq ans ou plus ? À quoi ressemble le cycle de vie d’un produit PaaS ?
• Comprenez les petits caractères. Examinez les coûts, le système de facturation et les mécanismes de soutien. Les coûts du service doivent être facilement compréhensibles et facturés d’une manière qui corresponde à l’activité de l’entreprise. En outre, recherchez un accord de niveau de service (SLA) et étudiez-le de près : Votre entreprise peut dépendre du PaaS, et l’accord de niveau de service est le seul engagement du fournisseur envers vous en tant que client sur des questions telles que le temps de fonctionnement, la disponibilité et le règlement des litiges.
• Prendre en compte les risques. L’adoption du PaaS comporte toujours des risques. Le fournisseur peut faire faillite. Des fonctionnalités clés peuvent être dépassées et supprimées à l’avenir. Les fonctionnalités promises dans la feuille de route pourraient ne jamais être mises en œuvre. Qu’advient-il de vos charges de travail si le PaaS subit des interruptions de service ou devient indisponible, et comment l’entreprise peut-elle répondre à de tels problèmes ? Le PaaS comporte un certain degré de verrouillage et il peut être difficile, voire impossible, de migrer vers un autre PaaS.

PaaS moderne vs PaaS traditionnel

L’objectif fondamental de la plupart des offres PaaS est de simplifier et de rationaliser les tâches de développement, mais les PaaS modernes peuvent aller bien au-delà d’un simple assortiment d’outils utiles pour créer une suite d’applications étroitement intégrées et complémentaires qui se concentrent sur les capacités de développement, l’efficacité, l’orchestration et l’automatisation.

À titre d’exemple, la plateforme d’application VMware Tanzu devrait fournir une suite d’outils de déploiement d’applications et de gestion de l’infrastructure hautement intégrés basés sur Kubernetes. Cela devrait permettre aux produits d’automatisation informatique natifs du cloud de VMware de s’intégrer à la plateforme d’orchestration de conteneurs Kubernetes. Elle offrira aux développeurs un flux de travail complet leur permettant de créer rapidement des apps et de les tester sur Kubernetes.

La montée en puissance des intégrations et de l’assistance externes est une autre marque de la maturation du secteur PaaS. Les offres PaaS telles que VMware Tanzu Application Platform devraient également prendre en charge d’autres outils de pipeline et versions de Kubernetes, tels que Jenkins et les services Kubernetes hébergés dans le cloud. En outre, les offres devraient prendre en charge un plus grand nombre de langages de programmation, tels que Python, JavaScript, Go et .NET.

Avenir du marché et du modèle commercial PaaS

Le PaaS s’est imposé comme une plateforme cloud rentable et performante pour le développement, l’exécution et la gestion d’applications – et le marché du PaaS devrait gagner en popularité et croître jusqu’en 2027. À titre d’exemple, IDC a prédit que le marché du cloud et du PaaS devrait connaître un taux de croissance annuel composé de 28,8 % entre 2021 et 2025.

Ces attentes sont fondées sur la nécessité pour les entreprises d’accélérer la mise sur le marché des applications, de réduire la complexité, de s’affranchir de l’infrastructure locale, de renforcer la collaboration – en particulier pour les équipes distantes et géographiquement réparties – et de rationaliser les tâches de gestion des applications.

L’expansion et la croissance du PaaS sont également stimulées par la migration vers le cloud et les efforts de développement d’applications « cloud-first » ou « cloud-native », de concert avec d’autres technologies émergentes du cloud, telles que l’IoT.

Le rôle de l’iPaaS devrait également progresser considérablement d’ici 2027, car les entreprises de toutes tailles cherchent à moderniser, à connecter et à partager des données entre des applications logicielles disparates et à fournir des outils unifiés à l’ensemble de l’entreprise et de sa base de clientèle.