Main-d'œuvre numérique (Digital Labor)
Le terme Digital Labor désigne à la fois une « main-d'œuvre numérique » - un système évolué d'automatisation des processus (RPA) capable de réaliser un travail dans sa globalité, là où un bot classique se limite à une tâche ou à un ensemble de tâches - et le travail effectué de cette manière (travail numérique).
Le Digital Labor est facilité par l'avènement du Cloud computing, du Big Data, de l'analytique et de l'apprentissage statistique (Machine Learning).
Les RPA peuvent être entrainés et/ou configurés sans coder, de sorte que les métiers peuvent utiliser ces technologies d'automatisation directement. Ce qui distingue le RPA de l'automatisation traditionnelle est sa capacité d'interagir simplement avec plusieurs systèmes non intégrés les uns aux autres (au sens middleware du terme).
Selon Cliff Justice, de KPMG, le Digital Labor est (ou plutôt sera) une conséquence directe de l'arrivée à maturité du RPA.
Il s'appuie sur trois types de technologies :
- l'automatisation des processus de base - via des macros, des scripts, l'analyse des actions effectuées sur un écran et des workflows (au niveau de la couche OSI).
- l'automatisation augmentée des processus - avec par exemple le traitement du langage naturel.
- l'informatique cognitive - qui est capable d'analyser le contexte et de comprendre le sens
Au-delà de la technique, les discussions sur le Digital Labor parlent souvent de l'impact que sa démocratisation aura sur l'économie et sur l'emploi. Autre débat : l'utilisation de robots logiciels peut coûter jusqu'à trois fois moins cher qu'un prestataire offshore. Il est donc prévisible que le RPA modifiera également en profondeur l'outsourcing.