Désagrégation des architectures serveurs
La désagrégation des architectures serveurs (« disaggregated server ») désigne des serveurs dont les composants et les ressources sont divisés en sous-systèmes.
Ce type de serveur peut s'adapter à des changements de capacité de stockage ou de calcul sans qu'il soit nécessaire de remplacer un serveur entier pendant une longue période.
Un serveur peut par exemple être décomposé en modules de calcul, d'E/S, d'alimentation et de stockage qu'il est possible de partager avec d'autres serveurs situés à proximité. La désagrégation entre logiciel et matériel est plus courante. Plusieurs systèmes d'exploitation sont possibles pour le matériel et il n'est pas nécessaire d'acheter un logiciel intégré et un équipement réseau pour garantir l'adaptabilité.
Cette modularisation des ressources permet de « désassembler » un serveur lorsqu'il a accompli sa fonction afin d'en réutiliser une partie dans une version personnalisée destinée à un autre usage. Les serveurs ainsi « désagrégés » évitent par ailleurs d'avoir à remplacer un serveur complet lorsqu'un seul groupe de ressources, comme les processeurs, doit être mis à jour. Il s'agit en effet d'un problème récurrent pour les administrateurs de serveurs.
La connectivité des composants est un sujet de préoccupation majeur lors de la mise en place de la désagrégation des architectures serveurs. Or, la photonique (communication électronique via la lumière) constitue une solution efficace. Cette technologie offre en effet une bande passante exceptionnelle, tout en évitant l'inconstance, les perturbations et l'encombrement liés aux câbles électroniques traditionnels.
Intel contribue à l'essor des serveurs désagrégés avec son connecteur MXC et prévoit jusqu'à 64 fibres à 25 Gb/s par fibre.