APM (gestion des performances des applications)
Les outils APM (Application Performance Monitoring) aident les administrateurs informatiques à vérifier que les applications avec lesquelles les utilisateurs travaillent répondent aux normes et standards de performance et à assurer une expérience utilisateur d'excellence.
Les outils APM communiquent aux administrateurs les données dont ils ont besoin pour découvrir, isoler et résoudre rapidement les problèmes risquant de nuire à la performance applicative. Ils suivent la performance des applications au fil du temps et aident les spécialistes IT à comprendre l'incidence des différentes dépendances (systèmes sur lesquels les applications s'appuient pour fonctionner) sur la performance d'une application.
Pour identifier la cause profonde d'un problème, les équipes informatiques peuvent se baser sur les mesures de performance recueillies par un outil APM à partir d'une ou plusieurs applications d'un même réseau. Les outils APM collectent des données telles que l'utilisation de l'UC côté client, les demandes de mémoire, le débit des données et la consommation de la bande passante.
Les outils APM donnent généralement les moyens de combiner les données de différents silos de surveillance et de les corréler par le biais de fichiers journaux, de statistiques matérielles et de rapports d'utilisation du débit du réseau. Affichées le plus souvent sous forme de tableau de bord, ces informations facilitent l'interprétation rapide des journaux. Finies, les corrélations et les analyses manuelles dépendantes de la mémoire et souvent sujettes à erreur.
Quelles sont les mesures ?
Les outils APM recueillent et quantifient les données relatives à tout ce qui a trait aux performances des applications. Au départ, les solutions de gestion des performances applicatives s'intéressent à la plateforme hébergeant l'application : elles extraient les informations liées à l'utilisation des processus, aux demandes de mémoire et aux vitesses de lecture/écriture du disque. Elles surveillent l'utilisation du processeur, autrement dit le nombre d'opérations par seconde que le serveur de l'unité centrale exécute.
Dès que la consommation de mémoire augmente, des problèmes de performance applicative peuvent apparaître. Par conséquent, les outils APM surveillent la quantité de données à court terme qu'une unité centrale stocke.
Au niveau des logiciels, les outils APM suivent les taux d'erreurs ou la fréquence à laquelle une application connaît un problème ou une défaillance. Une erreur peut se produire en cas de mémoire insuffisante, empêchant l'accès de l'application, par exemple. Les solutions de gestion des performances applicatives surveillent aussi l'exécution du code de façon à identifier les éventuels goulets d'étranglement résultant de processus gourmands en mémoire (recherche dans une base de données, par exemple).
L'équilibrage automatique de la charge peut faire croire aux professionnels informatiques que tout fonctionne correctement, la performance globale des serveurs semblant correcte. En réalité, l'automatisation risque de masquer les problèmes lorsque certains serveurs supportent davantage de charge que les autres. Les outils APM aident les informaticiens à éviter cette situation en surveillant simultanément tous les serveurs de façon à isoler le problème.
Utilisation efficace
Les équipes informatiques peuvent établir des règles de manière à ce que l'outil APM les alerte dès l'apparition d'un problème ou dès la baisse de performance d'une application dans une zone spécifique. Elles peuvent également hiérarchiser les applications en fonction de leur criticité.
Dans les déploiements virtualisés, les outils APM permettent aux équipes informatiques de surveiller les serveurs d'applications et de vérifier le respect des accords de niveau de service (SLA).
Il existe aussi des solutions de gestion de performances applicatives pour le cloud, dont le rôle est de suivre la performance des applications déployées dans un cloud privé ou hybride. Le cloud crée une multitude de dépendances supplémentaires en termes de performances applicatives, même lorsque les applications ne sont pas elles-mêmes basées dans le cloud.
Par exemple, les solutions APM doivent surveiller les communications réseau pour vérifier que la communication fonctionne correctement entre l'application et les services cloud nécessaires à son exécution ou entre l'application et les utilisateurs proprement dits. Pour ce faire, de nombreux outils surveillent à la fois la latence et le nombre de requêtes entrantes et sortantes qu'effectue une application.
Principaux fournisseurs
Plusieurs marques se distinguent sur le marché de l'APM, notamment AppDynamics, CA Technologies, Datadog, SolarWinds et Splunk. Les outils AppDynamics offrent une visibilité totale sur l'infrastructure, proposent des diagnostics au niveau du code et permettent aux équipes informatiques de surveiller les utilisateurs sur plusieurs plateformes. CA Technologies propose aux informaticiens un outil d'analyse de la cause première pour les aider à identifier l'origine d'un problème dans le code. Datadog présente une solution APM dans le cloud qui permet plusieurs intégrations tierces et offre une interface de programmation totalement personnalisable.
La solution APM de SolarWinds propose plusieurs outils aux équipes informatiques, notamment Pingdom, pour surveiller la performance des applications Web. Splunk exerce une surveillance fondée sur les journaux et en assure l'agrégation et l'analyse.
Dynatrace, Grafana, LogicMonitor, Nagios, New Relic, Sensu et Stackify sont d'autres grands noms sur ce marché.