Windows Server 2016 : migrer, ou ne pas migrer ? Telle est la question
Avec l'arrivée l'année dernière de Windows Server 2016, les entreprises doivent se pencher sur ses fonctionnalités et sur ses atouts. Trois éléments doivent être pris en compte dans la prise de décision d’une éventuelle migration.
Les administrateurs systèmes doivent évaluer le nouvel OS serveur de Microsoft et même décider où, quand et comment l'intégrer à leurs environnements. Mais la décision n'est pas chose facile.
Les entreprises adopteront pour la plupart une approche prudente : attendre le premier ou le deuxième Service Pack avant toute réelle mise en oeuvre. Mais si les administrateurs attendent que les modifications et les correctifs se stabilisent, les dirigeants évaluent les implications financières et techniques de la mise à niveau.
La décision se prendra en fonction de trois critères : support, fonctionnalités disponibles et architectures existantes.
Quel est le support proposé et son effet sur la conformité de l'entreprise ?
Aucune entreprise ne déploie de grandes plateformes sans support logiciel, mais la durée du support des systèmes d'exploitation Microsoft n'est pas éternelle. Ce support est souvent intrinsèquement lié à la continuité métier de l'entreprise et à ses obligations de conformité.
Si vous exécutez des systèmes d'exploitation plus anciens qui arrivent en fin de vie, une migration stratégique vers une nouvelle version (prise en charge) peut se révéler la voie la plus sûre.
Par exemple, pour Windows Server 2003, les supports standard et étendu ont respectivement été arrêtés en 2010 et en juillet 2015. Le support standard de Windows Server 2008 s'est arrêté en janvier 2015, alors que le support étendu devrait se poursuivre jusqu'en janvier 2020. Même Windows Server 2012 R2 arrivera en fin de vie en janvier 2018.
Les utilisateurs, professionnels ou finaux, profiteront-ils vraiment des fonctionnalités conçues pour Windows Server 2016 ?
Microsoft Windows Server 2016 promet plusieurs nouvelles fonctionnalités, notamment un mode Nano Server allégé pour les environnements Cloud et de conteneurs, la prise en charge des conteneurs Hyper-V natifs et de Docker ainsi que de la mise à niveau progressive des clusters Hyper-V et de stockage.
Les autres nouveautés majeures comprennent l'ajout/retrait à chaud de cartes mémoire et réseau virtuelles, la virtualisation imbriquée, une nouvelle version de PowerShell qui améliore la gestion du système, une meilleure sécurité du chiffrement des machines virtuelles avec BitLocker, et l'accès en cluster à une « grappe » JBOD (Just a Bunch of Disks).
Certes, ces fonctionnalités seules ne justifieraient pas la mise à niveau vers Windows Server 2016, mais certaines entreprises pourraient se laisser séduire par leur effet sur la conformité et les nouvelles opportunités commerciales.
Configuration matérielle pour Windows Server 2016
Pour Windows Server 2016, la configuration requise est relativement modeste : un processeur cadencé à 1,4 GHz ; 512 Mo de mémoire vive ; 32 Go d'espace disque et un adaptateur Ethernet 1 gigabit.
Elle est identique à celle de Windows Server 2012 R2.
Actuellement, tout serveur de production possède plus de ressources que nécessaires au nouveau système d'exploitation complété d'une baie de puissantes machines virtuelles.
Toutefois, les nouvelles fonctionnalités de Windows Server 2016 peuvent tirer parti des cartes réseau compatibles avec la technologie d'accès direct à la mémoire à distance (RDMA), améliorer la sécurité des serveurs avec les modules de plateforme sécurisée, gérer SMB 3 et prendre en charge une gestion à distance complète.
En conclusion, les serveurs plus anciens devraient pouvoir exécuter le nouvel OS mais l'actualisation de leur hardware améliorera les capacités, les performances et la compatibilité des fonctionnalités.