VDI persistant et non-persistant : comment choisir
C’est une importante décision qui précède le déploiement de postes de travail virtuels : VDI persistant ou non-persistant ? Le choix est souvent lié au stockage.
Il est possible de choisir entre deux principaux types de postes dans le cadre du déploiement d’une infrastructure VDI : persistant et non-persistant. Quelle est la différence ?
Avec le VDI persistant, chaque utilisateur dispose de son propre poste de travail. On parle de ratio 1 pour 1. Les postes non-persistants offrent un ratio de 1 pour plusieurs : ils sont partagés par plusieurs utilisateurs finaux. Chaque configuration a ses avantages et ses inconvénients, qu’il s’agisse de stockage, d’administration ou de capacités de personnalisation. Il est donc important de savoir comment fonctionne chaque type d’environnement.
VDI persistant
Avec le VDI persistant, chaque poste de travail fonctionne à partir d’une image spécifique. Les réglages de l’utilisateur sont enregistrés et récupérés à chaque ouverture de session. Ces types de postes de travail permettent un niveau maximum de personnalisation. Mais ils consomment plus de ressources de stockage et de sauvegarde que les postes non-persistants.
Pour : la personnalisation
Il est plus facile de personnaliser des postes persistants parce que les utilisateurs accèdent à leurs propres données, raccourcis, et fichiers à chaque fois qu’ils ouvrent une session. Cet aspect des postes persistants tend à aider les utilisateurs finaux à adhérer au VDI.
En outre, le VDI persistant suit largement, pour sa mise en œuvre, les mêmes processus que ceux utilisés pour les postes de travail physiques. L’administration peut donc en apparaître simplifiée.
Contre : le stockage et la gestion des images
Le stockage est une préoccupation majeure pour le VDI persistant. Toutes ces images individuelles, personnalisées, nécessitent plus de ressources de stockage qu’une seule image golden à partir de laquelle sont construits tous les postes virtuels non-persistants. Le stockage des postes persistants se fait généralement sur un disque logique dédié, intégré à la machine virtuelle sous-jacente, tandis que les données des utilisateurs sont stockées sur leurs postes. Toutefois, de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux produits sont récemment apparus pour les environnements de postes persistants, éliminant ces contraintes.
En outre, il est plus complexe de gérer de nombreuses images diverses qu’un seul master pouvant être altéré et mis à jour en quelques clics.
Le VDI non-persistant
Avec un poste non-persistant, ni les paramètres ni les données des utilisateurs finaux ne sont enregistrés lorsqu’ils ferment leur session. A la fin de celle-ci, le poste revient à son état d’origine. Et à l’ouverture de session suivante, l’utilisateur reçoit une image toute fraiche.
Pour : la gestion des images, la sécurité, et le stockage
Puisque les postes non-persistants sont construits à partir d’une image master, il est plus facile pour les administrateurs de lancer des opérations d’administration automatisées, comme des mises à jour ou le déploiement d’applications à grande échelle. Les utilisateurs ne peuvent pas altérer les réglages des postes ni installer leurs propres applications, ce qui rend leurs postes plus sûrs. En outre, si l’image est piratée ou compromise, un redémarrage des postes virtuels les ramène à leur état d’origine.
Une telle configuration nécessite moins de stockage. Les réglages et les données sont stockées sur des ressources distinctes, telles qu’un partage accessible sur le réseau. Cela dissocie le système d’exploitation et les données des utilisateurs. Ces dernières peuvent dès lors être stockées sur des ressources de stockage plus économiques.
Contre : moins de personnalisation et flexibilité
Avec le VDI non-persistant, les utilisateurs ne peuvent pas personnaliser aisément leurs postes. Parce que ceux-ci ne nécessitent de profils utilisateurs individuels. De fait, certaines entreprises choisissent le VDI non-persistant précisément pour éviter de devoir gérer des profils utilisateurs. Il est même possible de configurer leur effacement automatique au sein de postes venant de groupes VMWare View ou Citrix XenDesktop.
Mais puisque les utilisateurs partagent une même image disque, les administrateurs doivent réaliser une certaine quantité d’opérations de personnalisation afin que les utilisateurs puissent accéder à toutes les applications dont ils ont besoin. Cela requiert souvent un recours à la virtualisation d’applications ou de l’environnement utilisateur. Ce qui peut s’avérer complexe. En outre, toutes les applications ne supportent pas d’être virtualisées.
Adapté de l’anglais par la rédaction.