Serveur : choisir les bons outils d’analyse des performances
Sélectionner le meilleur outil d'analyse de performances est un énorme défi. La liste ci-dessous énumère les questions les plus classiques qui poussent à l’achat d’un nouvel outil.
Les outils d’analyse des performances serveur peuvent singulièrement simplifier le travail d’administration des systèmes, en donnant aux administrateurs la possibilité de visualiser l’intégralité de l’environnement au travers d’une interface unique, et en permettant de vérifier que les charges de travail, virtuelles et réelles, affichent un niveau adéquat. Mais sélectionner le meilleur outil, celui qui répond à vos besoins spécifiques et correspond à votre budget, est un énorme défi. La liste ci-dessous énumère les questions les plus classiques qui poussent à l’achat d’un nouvel outil.
Sur quelles fonctions dois-je porter mon attention quand je choisis un produit d’analyse des performances serveur ?
Quand vous évaluez les produits d’analyse de performances serveur, l’objectif final consiste à sélectionner celui qui correspond à vos besoins et à votre budget. La plupart des outils présentent des fonctions communes telles que la surveillance des processus ou des processeurs. D’autres insistent plus particulièrement sur certaines composantes du datacenter ou de l’administration, notamment les activités de réseau ou la planification de la capacité. On trouve des produits d’analyse à tous les prix et tous les niveaux de sophistication ; de la solution de base qui assure les tâches essentielles aux infrastructures élaborées capables de gérer une multitude de modules de gestion complexes.
Or, l’une des raisons principales de la fréquente sous-utilisation ou de l’abandon des outils d’analyse serveur tient à un choix d’outil inadapté, ou d’un outil tout simplement trop sophistiqué et trop coûteux pour être géré par l’équipe informatique en poste.
Commencez par sélectionner un outil qui convient à vos serveurs physiques actuels et qui restera compatible avec leurs futures mises à jour. Si, par exemple, votre entreprise utilise les serveurs Dell PowerEdge — et souhaite poursuivre avec ce constructeur —, assurez-vous que l’outil d’analyse étudié est compatible avec ces serveurs et vérifiez que son éditeur continuera à en assurer la prise en charge. La compatibilité avec votre matériel contribue à garantir que l’outil peut surveiller des comportements de niveau matériel (températures, vitesses de ventilation, etc.) et permet à l’équipe informatique de repérer les problèmes potentiels avant qu’une panne système ne se produise réellement.
Les fonctionnalités standards comportent habituellement le B.A. BA : analyse des UC, mémoires, disques, E/S, réseau et processus. Les caractéristiques du réseau sont généralement incluses, ce qui permet à l’équipe de surveiller chaque machine présente sur le LAN de l’entreprise, d’évaluer la charge de travail réseau générée par chaque serveur et de garder un œil attentif sur les services TCP/IP.
Un nombre croissant d’outils d’analyse sont compatibles avec les serveurs virtualisés VMware, Microsoft et Citrix. Ces outils détectent automatiquement les machines virtuelles et les ressources qui leur sont allouées.
Une fois ces fonctionnalités de base garanties, cherchez les possibilités de générer des alertes, des rapports, des inventaires et une planification de la capacité. Les fonctions d’inventaire permettent à l’outil d’inspecter, sur chaque système, la configuration logicielle et matérielle d’applications aussi classiques que les serveurs d’applications, de bases de données et Web, le middleware, etc. Ces aspects sont importants lors de la planification des mises à niveau du matériel et du renouvellement des licences logicielles. La planification de la capacité surveille l’usage des ressources serveur au fil du temps et contribue à anticiper des besoins en ressources ultérieurs. Cela permet à l’entreprise de prévoir le budget adapté à la croissance de ses besoins informatiques, avant que des carences en ressources ne posent des difficultés d’approvisionnement.
Quelle différence y a-t-il entre les produits d’analyse avec et sans agent ? Quelle est la meilleure solution ?
Classiquement, l’analyse des performances serveur sera gérée à travers une architecture informatique client-serveur. L’outil d’analyse et son logiciel associé (tel qu’une base de données SQL) sont, par exemple, installés sur un ou plusieurs serveurs dédiés ; puis l’outil identifie les autres serveurs et communique avec eux dans l’environnement, élabore des rapports et fournit des données sur les performances à l’interface utilisateur. Pour découvrir les autres serveurs et communiquer avec eux, l’outil d’analyse a deux possibilités.
La première consiste à installer un logiciel agent sur chacun des serveurs gérés par l’outil d’analyse. L’agent fonctionne comme un utilitaire exécuté sur chaque serveur, collectant et préparant les informations qui peuvent ensuite être facilement transmises au serveur d’analyse. Les agents offrent généralement davantage de souplesse et permettent la gestion d’une plus grande diversité de serveurs. Malheureusement, ils s’accompagnent d’une gestion induite sur chaque serveur, ce qui peut ralentir les performances de chacun des serveurs surveillés. De plus, les agents logiciels doivent être entretenus et mis à niveau selon les besoins, ce qui alourdit la charge de travail de l’équipe informatique.
L’autre possibilité consiste à recourir à une analyse sans agent. Dans ce cas, l’outil d’analyse doit communiquer lui-même directement avec le serveur afin d’obtenir des informations d’état et de contrôler le système. La maintenance est simplifiée dans ce cas puisqu’il n’y a pas d’agent, donc aucun problème de version de logiciel. Mais l’analyse sans agent dépend de la capacité de chaque système à identifier son propre matériel, si bien que l’utilité de l’outil dépendra du type serveur, de son modèle et des versions du système d’exploitation pris en charge.
Enfin, une entreprise homogène utilisant une gamme de systèmes limitée tirera probablement de meilleurs résultats d’un outil d’analyse des performances sans agent, là où une entreprise hétérogène aura besoin d’une approche par agents pour l’adapter à la variété des systèmes qui s’exécutent dans son environnement.
Je suis face à mes responsabilités professionnelles : comment savoir si tel ou tel outil d’analyse sera le bon pour mon entreprise ?
Même l’outil d’analyse le plus basique peut représenter un investissement substantiel en temps et en argent. Et ce sera en pure perte si vous ne pouvez ni surveiller ni contrôler les systèmes envisagés. C’est donc à vous, impérativement, d’effectuer une évaluation soigneuse du produit et de réaliser un travail de validation technique.
Les fournisseurs ont pour habitude de fournir des versions d’évaluation gratuites de leurs produits. Aussi procurez-vous un de ces outils avant toute décision d’achat, afin de le tester et de l’évaluer en interne. Effectuez la procédure d’installation et de configuration. Assurez-vous que vous pouvez surveiller le modèle et la version de chaque système exécuté en production. Vérifiez également que l’outil est compatible avec toutes les versions des systèmes d’exploitation de votre environnement. Testez les fonctions d’alerte et de génération de rapports, etc.
Faites montre d’une diligence raisonnable à l’égard des fournisseurs. Appelez, par exemple, leur centre de service et d’assistance et demandez-leur s’ils peuvent vous aider à personnaliser l’outil. Leurs réponses vous éclaireront sur le type de services que vous pourrez en attendre après l’achat.
L’analyse des performances côté serveur devient une activité cruciale pour les administrateurs IT, le choix du bon outil ne doit pas être fait à la légère. Il convient de s’assurer que l’outil offre exactement ce dont vous avez besoin en fonction de votre environnement, de votre budget et des compétences informatiques dont vous disposez. Prenez le temps de tester et d’évaluer les candidats potentiels dans un environnement d’essai avant tout achat. Ce n’est que de cette manière que vous pourrez voir comment les outils fonctionnent et acquérir ainsi une expérience précieuse, sans que votre environnement de production n’en subisse les conséquences.
Traduit par la rédaction