Qu’est-ce que Sage Intacct Manufacturing ?

Dans la gamme de PGI de l’éditeur anglais, Sage Intacct Manufacturing se positionne entre X3 et Sage 100 Production. Développé en France, cet ERP cloud cible les ETI industrielles, en alternative à des concurrents comme NetSuite ou SAP byDesign.

En ce début 2022, Sage lance un nouvel ERP. Baptisé Sage Intacct Manufacturing, il s’adresse aux entreprises du Midmarket (jusqu’à 500 employés) dans le secteur industriel.

Sage Intacct Manufacturing est entièrement cloud (« full SaaS »). L’ERP comble un trou dans la raquette de Sage. L’éditeur proposait jusqu’ici X3 pour les grandes entreprises, et Sage 100 Production pour les PME.

Par rapport à X3, qui peut être « hébergé », mais qui n’est pas « cloud native », Sage promet des déploiements beaucoup plus rapides, une mise en œuvre plus simple (sans paramétrage complexe pour les clients ou de longues formations d’experts chez ses partenaires), et un coût sur abonnement qui ne soit plus une barrière à l’entrée.

Sage Intacct Manufacturing a été développé en France, ce qui explique que son lancement se fasse en avant-première mondiale dans le pays.

Les modules de Sage Intacct Manufacturing

Sage Intacct Manufacturing est composé de 8 grandes fonctionnalités :

  • Gestion et contrôle des stocks
  • Gestion des ressources
  • Gestion et automatisation de l’entrepôt
  • Gestion des achats et des fournisseurs
  • Gestion de la production
  • Suivi d’atelier
  • Gestion des ventes et des clients
  • Gestion de la distribution et des expéditions

Ces fonctionnalités sont réparties au sein de 7 modules :

  • Items
  • Purchasing
  • Inventory
  • Manufacturing
  • Sales
  • Ressources
  • Administration
Récapitulatifs des fonctionnalités couvertes par Sage Intacct Manufacturing
Fonctionnalités couvertes par Sage Intacct Manufacturing

Infrastructure de Sage Intacct Manufacturing

Sage Intacct Manufacturing est développé en suivant les « standards modernes du cloud », assure l’éditeur. Il repose également sur des briques open source comme TypeScript, GraphQL (pour la gestion des API) ou React (pour l’UX).

Le tout fait que l’ERP cloud de Sage pourrait être déployé sur différents types d’instances – dont le cloud privé. Mais l’éditeur britannique a fait le choix (tout du moins dans un premier temps) de ne proposer Sage Intacct Manufacturing qu’en cloud public, sur AWS.

Les données pourront en revanche être localisées par région AWS. Ce qui, rappelons-le, ne change pas grand-chose à la problématique épineuse de l’extraterritorialité du droit américain et du cloud.

« Mais il n’y a pas de dépendance à AWS », assure Fabrice Alonso, Director Product Management, Sage X3 chez Sage en France. On peut donc imaginer un Sage Intacct Manufacturing chez d’autres hyperscalers ou sur un cloud souverain comme OVH.

Capture d'écran de l'UI de Sage Intacct Manufacturing
UI de Sage Intacct Manufacturing

Évolutions prévues

La structure même de Sage Intacct Manufacturing en fait un ERP à la philosophie « ouverte ». C’est-à-dire destiné à s’inscrire dans une logique « best of breed » aux côtés d’une solution comptable (pas forcément de Sage FRP 1000), un CRM, un outil de planification dynamique ou un MES tiers, par exemple.

Dans un premier temps, seuls des connecteurs pour les autres solutions de Sage seront disponibles, mais l’éditeur travaille sur d’autres intégrations. La priorité des connecteurs avec les outils tiers sera déterminée en fonction des besoins exprimés par les premiers clients dans une logique de co-construction (ou de co-innovation).

C’est d’ailleurs cette logique « humble » et « de consultation » (sic) qui va prévaloir dans un premier temps. Sage ne veut pas « reproduire les erreurs du passé » – ou celles de « certains de nos concurrents qui arrivent avec les poches pleines et qui arrosent le marché » sans trop l’écouter.

Ces retours devraient servir à peaufiner l’offre actuelle avant son lancement officiel, prévu pour septembre ou octobre 2022 (le Q1 2 023 pour Sage).

Sage a d’ores et déjà fait savoir qu’en plus des connecteurs il travaillait sur des préparamétrages par secteur industriel, pour proposer des « verticaux ». Les deux premiers « parfums » de Sage Intacct Manufacturing devraient être destinés au « Concrete » (industrie d’assemblage) et aux industries de process dès le début 2023.

A plus long terme, Sage envisage de sortir des outils pour développer des add-ons (sortes de spécifiques dans le cloud) qui respectent l’intégrité du code de l’ERP et qui, donc, n’entravent pas la mise à jour de celui-ci (une logique similaire à celle de Workday – cf. sur ce point l’entretien exclusif du MagIT avec Chano Fernandez, PDG adjoint de Workday, dans le magazine « Applications & Données », p16).

Sage assure par ailleurs que X3 continue à avoir de « très belles années devant lui » et aura sa propre feuille de route de développement.

Positionnement de Sage Intacct Manufacturing sur le marché des ERP

Sur le marché des ERP cloud, Sage Intacct Manufacturing se positionnera en concurrence directe de la seconde suite d’Oracle, NetSuite, de Dynamics de Microsoft et de ByDesign de SAP.

En Europe, le nouveau PGI de Sage se frottera également à Accumatica – revendu en France par Cegid sous l’appellation XRP Flex – ou à des acteurs locaux comme Divalto ou encore Silog et Sylob (qui font partie du même groupe Forterro).

 

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