Daas : bien choisir son modèle de licence

La question des licences pour des postes de travail hébergés est compliquée parce qu’elle porte sur le système d’exploitation Windows, sur les logiciels de virtualisation et sur les terminaux eux-mêmes.

Les règles de licence pour les postes de travail en mode service (DaaS) peuvent être aussi complexes que les technologies utilisées pour héberger des postes de travail virtuels.

Le DaaS est un modèle de fourniture de postes de travail qui permet aux entreprises de déporter l’hébergement des postes de travail virtuels chez un fournisseur de services Cloud. Puisqu’il ne s’agit pas de déployer en interne une infrastructure VDI, l’IT est soulagé de sa gestion et évite certains coûts d’infrastructure.

Mais la question des licences est là complexe. D’autant plus que plus chaque éditeur et chaque fournisseur de services a sa propre politique.

Le DaaS en Cloud public

Il y a peu de fournisseurs proposant du DaaS en Cloud public. Cette forme de DaaS est toutefois de loin la plus simple en matière de licences logicielles. Le fournisseur de services acquiert toutes les licences nécessaires, et les abonnés paient simplement un montant annuel ou mensuel pour louer l’accès au poste de travail distant.

La situation se complexifie toutefois avec les applications. Certains fournisseurs proposent en standard un ensemble d’applications pré-installées, comme Microsoft Office, et construisent leur tarification en conséquence. D’autres proposent des applications à la carte.

Le DaaS en Cloud privé

La gestion des licences logicielles pour le DaaS en Cloud privé peut être très compliquée. Elle dépend clairement des produits logiciels utilisés. Microsoft, par exemple, exige une licence Virtual Desktop Access (VDA) pour chaque terminal accédant aux postes virtuels. La licence VDA agit comme une licence pour le système d’exploitation, pour le poste virtuel. Par exemple, si vous avez des terminaux clients accédant à des postes Windows 8 virtuels, vous avez besoin d’une série de licences VDA, mais pas de licences Windows 8.

Le prix de détail d’une licence VDA est de 100 $ par appareil et par an. VDA est requis quelle que soit la plateforme de virtualisation sous-jacente. Le fait que les utilisateurs accèdent à un système d’exploitation client Windows implique la nécessité d’une licence VDA. Microsoft utilise un modèle d’abonnement pour les licences VDA. Les postes virtuels sont généralement proposés en mode service. Ainsi, il n’existe pas d’option pour acquérir définitivement une licence VDA.

Surtout, il est important de retenir que les licences VDA doivent être acquises par terminal accédant au poste virtuel, et non pas par utilisateur. Ainsi, si un même utilisateur se connecte à un même poste virtuel à partir de 5 terminaux différents, il faut compter cinq licences VDA.

Si souscrire des licences VDA n'est pas ce qui convient, il est possible d’acquérir une licence pour l’OS complet et exécuter ce dernier sur le poste virtuel… à condition que les utilisateurs utilisent la même version de Windows sur les terminaux à partir desquels ils accèdent à leurs postes virtuels. Mais cela revient généralement plus cher que de louer des licences VDA.

Et cela ne s’arrête pas à VDA

Les utilisateurs accèdent aux postes de travail virtuels via un terminal. Et l’on peut présumer que celui-ci embarque son propre système d’exploitation. Si celui-ci exécute Windows (et pas une version embarquée telle que RT), une licence est requise.

Des licences sont également nécessaires pour les logiciels de virtualisation. Les postes Windows peuvent être hébergés sur des serveurs Microsoft, ou l’on peut recourir à des solutions tierces, signées VMware ou Citrix, par exemple. Mais dans tous les cas, cela implique des licences.

Et chaque spécialiste de la virtualisation a ses propres exigences. Par exemple, Microsoft propose une licence à l’abonnement baptisée VDI Suite. Celle-ci est conçue pour compléter la licence VDA et donner accès aux composants d’infrastructure et d’administration de base pour la virtualisation du poste de travail. Les licences VDI Suite doivent être souscrites par appareil, à l’instar des licences VDA – sauf si la plateforme et l’infrastructure de virtualisation Microsoft sont couvertes par une licence SA.

Il apparaît évident que la question des licences DaaS peut être compliquée. Sans surprise, certaines entreprises trouveront plus simple et plus économique de louer des postes à un fournisseur DaaS qui facture un prix fixe.

 

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