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Quand utiliser un CMS headless ?
Les CMS headless a beaucoup d’atouts. Mais ils ne sont pas une solution miracle. Voici quatre cas d’utilisation où ils sont particulièrement pertinents. Dans l’article suivant, nous nous pencherons sur quatre scénarios où l’on peut avantageusement utiliser une autre technologie.
Un système de gestion de contenu (CMS) dit « headless » organise et stocke les contenus sans faire d’hypothèses sur la façon dont ils seront diffusés par la suite. Il se présente comme un dépôt de référence, qui nourrit et s’articule avec des services connexes pour générer rapidement des expériences numériques. Mais il reste indépendant de ces outils de diffusion, à la différence d’un CMS « classique » qui gère les deux en même temps.
Pourquoi un CMS « headless » ?
Aujourd’hui, il ne suffit plus d’avoir un site web attrayant et un contenu bien présenté sur tout type d’appareils. Les expériences numériques efficaces, attrayantes, personnalisées et gérables nécessitent un écosystème plus sophistiqué, en premier lieu sur les contenus. C’est ce que peut apporter un CMS headless.
Mais le headless n’est pas toujours une condition préalable à ces expériences. Pour savoir si ce type de CMS est pertinent dans votre projet, revenons sur les scénarios spécifiques où il est un bon choix.
Les CMS headless peuvent améliorer l’évolutivité, accroître la personnalisation du contenu, optimiser la coordination des workflows et préparer l’application de l’intelligence artificielle.
1. L’évolutivité
Un CMS headless sépare l’UX du front-end d’une part, et la gestion de contenu en back-end d’autre part. Lorsque l’on veut publier et faire évoluer rapidement le contenu, les équipes de développement, front-end et back-end peuvent ainsi travailler de manière indépendante, tout en coordonnant leurs activités.
Par exemple, le Montefiore Medical Center, un centre médical du Bronx, s’est appuyé sur Acquia Content Hub pour concevoir et développer rapidement un nouveau site web dans les premiers mois de la pandémie de COVID-19. À cette époque, les organismes de santé devaient rapidement faire connaître les derniers protocoles de sécurité des patients et expliquer les nouveaux processus de télémédecine. Cependant, les conseils changeaient fréquemment. Un CMS headless a offert de l’agilité en séparant le développement du back-end des expériences du front-end.
Les équipes d’architectes et back-end se sont concentrées sur la pure gestion du contenu (agrégation d’informations sur les soins de santé provenant de sources fiables, stockage dans un référentiel partagé, catégorisation cohérente des éléments, etc.). Les designers d’UX ont, eux, créé les interfaces et les écrans, en veillant à ce qu’ils fonctionnent bien sur portables, tablettes et sur navigateurs web. Ils ont également utilisé Gatsby, un outil de présentation de contenu, pour générer des expériences interactives.
Plusieurs équipes s’appuyaient sur des templates qui spécifiaient les types de contenu, les balises de métadonnées et les éléments de contenu. Un CMS headless a permis aux équipes d’évoluer rapidement et de gérer simultanément les dépendances.
2. Personnalisation et expériences interactives
Un CMS headless permet de créer un référentiel qui structure les flux de contenu pour des expériences plus personnalisées et plus connectées.
Pendant la pandémie, beaucoup d’enseignes de fitness américaines ont créé des expériences numériques pour remplacer les entraînements physiques en salle, grâce à des cours en ligne. Des applications mobiles pouvaient même enregistrer des données issues des wearables. Les clients ont ainsi pu continuer à bénéficier d’entraînements personnalisés, avec un suivi des performances et des vidéos de motivation.
Lorsque les salles de sport ont rouvert leurs portes, les clients ont voulu une expérience plus riche, avec des équipements connectés et qui mélangent les entraînements à domicile, en plein air et dans la salle de sport. Les spécialistes du fitness ont donc dû étendre leurs capacités numériques au-delà de leurs sites web et de l’envoi d’alertes sur des apps mobiles.
Ils ont développé des sites interactifs capables d’engager les membres dans une série d’expériences. Un CMS headless est, ici, intéressant, car il ne se contente pas de stocker du contenu dans un référentiel sous-jacent et de le distribuer à la demande sur plusieurs appareils. Il peut aussi capturer, organiser et personnaliser le contenu pour les séances d’entraînement.
Une franchise de fitness s’est ainsi appuyée sur le CMS headless de Contentful, pour gérer des flux de bout en bout. Initialement conçu pour les développeurs d’applications, Contentful dispose d’API RESTful qui rassemblent des contenus provenant de sources disparates afin que les utilisateurs puissent créer des expériences numériques ciblées. Contentful gère un contenu structuré avec des balises et des métadonnées bien définies.
Avec un tel CMS headless en place, la franchise a voulu engager directement ses membres, et de multiples manières. Elle a conservé une vaste collection de vidéos, étiquetées en fonction de l’ambiance, des objectifs d’entraînement et des centres d’intérêt des membres, puis a partagé des extraits à la demande sur des appareils connectés. La franchise utilise les données des appareils de fitness et celles des clients (capacités, objectifs, etc.), pour personnaliser les plans d’entraînement et envoyer des alertes de motivation au bon moment.
3. Coordination des workflows entre ventes, marketing et contenus
Coordonner ses workflows entre commercial, marketing et gestion de contenu peut améliorer l’expérience client et, par conséquent, donner un avantage concurrentiel certain. Là encore, le CMS headless peut être une bonne option.
Par exemple, les groupes de marketing peuvent produire du matériel promotionnel et générer des leads. Les commerciaux doivent entrer en contact avec ces acheteurs, créer des conversations et ajouter des informations essentielles pour conclure des affaires. Pourtant, les vendeurs ont souvent du mal à rassembler les bonnes informations marketing pour susciter l’intérêt des clients et répondre à leurs préoccupations.
Un CMS « headless » intégré à une application d’aide à la vente peut accélérer ce processus. Les équipes commerciales peuvent rassembler les documents marketing de l’entreprise (ou des extraits), individualiser les liens pour chaque client et présenter les sélections sur des pages web personnalisées. Ce genre de choses est possible, puisque le CMS headless peut recommander automatiquement des documents pertinents. Pour ce faire, l’outil synchronise divers workflows et fait correspondre les métadonnées aux étapes d’un processus de vente.
Les marketeurs, à leur tour, peuvent soutenir cette synchronisation des workflows et améliorer le processus de vente. Par exemple, ils peuvent inclure automatiquement ou semi automatiquement des métadonnées, lorsqu’ils produisent des documents promotionnels, ils peuvent les stocker dans le référentiel de contenu sous-jacent et les distribuer sur plusieurs canaux. Du point de vue du marketing, l’application d’aide à la vente constitue simplement un autre canal de diffusion.
4. Nourrir l’IA
Beaucoup d’entreprises stockent des documents, des images et des fichiers multimédias dans des référentiels distincts. Souvent, chaque référentiel a ses propres catégories de contenu, ses propres API, ses propres protocoles de recherche et sa propre architecture de sécurité. Cependant, avec l’avènement de l’IA générative (GenAI), nombreuses sont celles qui souhaitent utiliser toutes leurs informations structurées et toutes leurs connaissances non structurées pour alimenter des chatbots et des algorithmes.
La GenAI peut extraire, synthétiser et résumer des données provenant de sources disparates pour répondre aux questions des employés, des partenaires commerciaux et des clients. Encore faut-il y avoir accès.
Les CMS headless offrent un bon cadre pour structurer l’accès au contenu, quel que soit le référentiel qui le stocke. Ils permettent d’intégrer des informations contextuelles dans les écosystèmes de contenu ou un graphe de connaissances (une représentation graphique des éléments et de leurs relations avec d’autres éléments pour définir les significations entre ces éléments).
Avec ce type de CMS, une entreprise pourra organiser, structurer et taguer le contenu afin de le rendre « consommable » aux outils d’IA.
À noter que, en sens inverse, la GenAI et les grands modèles de langage (LLM) peuvent être utilisés pour comprendre les écosystèmes de contenu d’une organisation.
Quand ne pas utiliser un CMS headless
On l’a vu, un CMS headless ne manque pas d’attraits. Mais il ne convient pas à toutes les organisations. Dans le prochain article, nous reviendrons sur les scénarios où une alternative est certainement plus adaptée.