Protéger les utilisateurs d’une tempête VDI de démarrage
Les tempêtes de démarrage peuvent littéralement geler un déploiement VDI. Mais les démarrages par lots et l’agrégation de liens réseau peuvent prévenir ce phénomène, sans avoir à renouveler son équipement.
Les tempêtes de démarrage sont l’un des principaux problèmes auxquels les administrateurs VDI sont amenés à faire face, parce qu’elles ralentissent le processus d’ouverture de session et pénalisent l’utilisabilité de la session VDI.
Ces tempêtes surviennent lorsqu’un grand nombre d’utilisateurs ouvrent simultanément une session dans leurs postes de travail virtuels et conduisent à une dégradation des performances de l’infrastructure.
Pour mettre un terme à ces tempêtes, les administrateurs doivent comprendre pourquoi elles surviennent. Des niveaux d’entrées/sorties insuffisants sur les ressources de stockage rendent difficiles l’envoi des données sur le réseau de l’entreprise. Et cela explique souvent la dégradation de performances dans le cadre d’une tempête de démarrage. Mais ce n’est pas forcément le seul problème. Pour faire simple, la tempête survient lorsque l’un des composants de l’infrastructure ne parvient pas à suivre le rythme de la demande, qu’il s’agisse du stockage ou du réseau, par exemple.
La première étape consiste donc à mettre en place un système de supervision des performances afin d’établir la cause du problème. Dans la plupart des cas, la seule solution consiste à mettre à niveau le composant matériel faisant goulot d’étranglement. Mais des remèdes temporaires peuvent également aider à lutter contre ces tempêtes.
Démarrer par lots en amont
La manière la plus efficace de réduire l’impact des tempêtes de démarrage sans investir dans des équipements supplémentaires consiste à démarrer les postes virtuels par lots. En disposant de postes virtuels déjà actifs et prêts à l’emploi lorsque les employés arrivent au travail, les administrateurs réduisent le nombre de postes que les utilisateurs démarrent effectivement à leur arrivée. De quoi limiter la consommation de ressources.
Le démarrage par lots n’est toutefois pas un correctif parfait. Si la DSI a démarré tous les postes de travail avant l’arrivée du premier utilisateur, la tempête de démarrage est effectivement supprimée. Mais pas celle d’ouverture de session… Et celle-ci survient lorsqu’un grand nombre d’utilisateurs cherche à ouvrir une session au même moment. Car là encore, on observe un pic de sollicitation des ressources de l’infrastructure.
Lorsque la banque passante réseau est en cause
Si le problème semble venir du réseau, l’agrégation de liens peut éventuellement contribuer à l’amélioration de la situation. Il s’agit là de combiner deux interfaces réseau en un seul commutateur virtuel pour permettre à plusieurs adaptateurs réseau physiques de fonctionner en équipe. La bande passante cumulée est supérieure à celle qu’une interface réseau peut fournir seule.
Les équipes d’administration peuvent également essayer de délester ces interfaces réseau de trafic sans rapport avec l’infrastructure VDI. Le trafic d’administration, par exemple, peut être transféré sur une autre interface réseau. De quoi libérer de la bande passante pour les postes de travail virtuels et améliorer l’expérience des utilisateurs. Certaines cartes d’interface réseau supportent des formes variées de délestage TCP/IP, ce qui peut améliorer les performances du stockage en fonction des produits utilisés.
Si le stockage est à la traîne
Si les tempêtes sont liées au stockage, les options sont relativement limitées. Tout d’abord, il est possible de recourir à du stockage Flash (SSD) comme ressource de cache, afin que les données les plus fréquemment accédées y résident. Les gains de performances sont générale notables. A noter que les demandes de stockage du VDI tendent généralement à être constituées d’opérations de lecture à 30 %, et d’opération d’écriture à 70 %. Mais ces chiffres peuvent varier considérablement d’une organisation à l’autre, voire même d’une population d’utilisateurs à l’autre. Dès lors, il est pertinent d’utiliser du cache en lecture comme en écriture.
Les administrateurs peuvent également affiner la configuration de leur infrastructure VDI pour minimiser les entrées/sorties sur le stockage. Par exemple, beaucoup d’organisations configurent leurs antivirus pour qu’ils analysent les opérations en écriture mais pas en lecture. Désactiver le recours à la pagination mémoire sur le disque dur pour les machines virtuelles permet également de réduire la consommation d’IOPS sur le stockage, mais implique d’allouer plus de mémoire vive aux VM.
Enfin, il convient d’utiliser une configuration du stockage qui aide à la performance du VDI, et cela passe par exemple par le recours au RAID 10. A noter également que les disques virtuels à expansion dynamique sont susceptibles de pénaliser les performances du stockage à l’occasion d’expansions en phase d’écriture.
Adapté de l’anglais