Programmer en Ruby : avantages et inconvénients

Un aperçu de Ruby

Ruby est certes unique en son genre, mais il est influencé par Perl pour sa simplicité, Smalltalk pour son approche des objets et Lisp pour sa convivialité générale. Les programmeurs peuvent recourir aux capacités côté serveur de Ruby pour améliorer les applications construites avec d’autres langages ou intégrer Ruby dans leur propre logiciel pour l’utiliser comme langage de script.

Ruby joue le rôle de code de liaison (glue code en VO) qui aide les développeurs à créer des scripts personnalisés pour des éléments de base tels que les commandes shell, les enveloppes d’applications, les interfaces de ligne de commande et les interfaces de portail communes. Le langage s’appuie principalement sur une approche de programmation orientée objet, qui s’articule autour de l’utilisation de méthodes pour les capacités et de conventions de dénomination simples pour les variables. Par exemple, tout ce qui peut être considéré comme ayant une valeur (c’est-à-dire les nombres, les chaînes de caractères, les tableaux, les classes et les modules) est un objet en Ruby.

L’importance de Ruby on Rails

Le framework Ruby on Rails (également connu sous le nom de Rails) est un élément clé de l’attrait de la programmation en Ruby. Grâce à l’abstraction, ce framework permet de réduire les tâches répétitives, telles que les tests, la détection des erreurs et le débogage. Comme il utilise un format Modèle-Vue-Contrôleur (Model-View-Controller ou MVC), il est aussi possible d’effectuer en parallèle le développement des données et la conception de l’interface utilisateur. En outre, Rails s’appuie sur un mécanisme de contrôleur unique qui coordonne les interactions MVC et gère l’acheminement des requêtes vers l’extérieur.

L’un des aspects essentiels de Rails tient dans son adhésion aux principes de convention plutôt que de configuration (CoC), et de « Don't repeat yourself » (DRY). L’application de la pratique CoC permet d’assurer une navigation fluide à travers les segments d’une application Rails en garantissant automatiquement que les éléments connexes, tels que les classes et leurs tables de base de données associée, sont identifiés dans le répertoire à l’aide d’un nom commun. Parallèlement, les pratiques DRY réduisent la nécessité pour les programmeurs d’écrire de manière répétitive du code pour des processus individuels, en imposant qu’un certain type de processus ne puisse être écrit que d’une manière unique et standardisée.

Les avantages de la programmation en Ruby

Certaines des caractéristiques de Ruby sont spécifiquement conçues pour accélérer le développement et simplifier le processus d’apprentissage. Par exemple, la concision et l’élégance du langage contribuent à améliorer la lisibilité et la compréhension, en particulier pour les débutants. Les développeurs peuvent également passer facilement des projets basés sur d’autres langages grâce aux capacités de documentation automatisée de Ruby.

Ce sont là quelques-unes des caractéristiques les plus importantes et les plus bénéfiques de Ruby qui méritent d’être soulignées : 

• Ruby utilise une VM pour exécuter le code, ce qui reste fidèle à son identité de langage interprété.
• Les développeurs peuvent utiliser RubyGems pour importer des compléments, des bibliothèques et des paquets de code qui accélèrent des choses comme le débogage et l’authentification.
• En déclarant des gestionnaires d’exceptions en Ruby, les développeurs peuvent automatiquement arrêter l’exécution normale d’un programme et transférer le flux de contrôle au code de gestion des exceptions.
• Une collecte efficace des déchets en Ruby améliore l’utilisation de la mémoire en fournissant un processus de marquage et de balayage pour tous les objets.
• La méthode GC.compact (introduite dans Ruby 2.7) est conçue pour contrer la tendance de Ruby à créer une fragmentation de la mémoire génératrice d’erreurs.

Les limites notables de Ruby

Les tendances d’adoption de Ruby ont été quelque peu erratiques depuis les hauts niveaux de popularité qu’il a atteints dans l’indice TIOBE, au début et au milieu des années 2000. Cela pourrait être dû en partie à des aspects spécifiques de l’accessibilité du langage à certaines ressources. Par exemple, bien que sa syntaxe soit relativement simple à comprendre, les personnes qui le découvrent peuvent avoir des difficultés à trouver la documentation de la communauté open source sur certaines méthodes RubyGems. Cependant, quelques limitations de performance ont également un impact sur les tendances d’adoption.

Pour commencer, les applications basées sur Ruby sont sujettes à des lenteurs de démarrage, surtout si les processus nécessitent un grand nombre d’appels de méthodes. L’atténuation du coût élevé en mémoire et de l’impact sur les performances des appels de méthode en Ruby entraîne souvent plusieurs révisions du code et des ajouts tels que la librairie Bootsnap et les extensions de la bibliothèque Spring Boot. Les vitesses d’exécution plus lentes et la prise en charge minimale de l’hébergement Web avec Rails figurent également sur la liste des plaintes courantes.

Ruby est comparativement plus gourmand en ressources que des langages comme Java et PHP, qui ont tendance à fournir des approches plus efficaces pour l’analyse des bibliothèques et le traitement des applications Web. Malgré cela, les développeurs peuvent utiliser l’implémentation JRuby pour s’intégrer à une machine virtuelle Java à l’aide de JRuby et tenter d’atteindre des vitesses d’exécution qui rivalisent avec celles de Java et de PHP.