Monitoring d’applications cloud : il ne faut négliger aucune source
Si votre entreprise a placé certaines de ses applications dans le cloud, la DSI doit savoir ce qui se passe pour contrôler le niveau de service. Associer des outils de monitoring traditionnels - même Twitter - à ceux des fournisseurs de cloud permet d'avoir un système complet de support et d'alerte.
Qui est responsable si une application d’entreprise enregistre une dégradation de ses performances? Qui détient l'information et a l'autorisation de régler les problèmes ? Avec le cloud, les équipes opérationnelles de la DSI sont à l’extérieur, sans accès aux serveurs. Difficile alors de réagir sans un contrôle assidu.
Ce n'est pas un secret : les entreprises migrent de plus en plus vers le cloud et ce phénomène est continu. Toutefois, conséquences logiques, les départements informatiques se doivent de mettre en place un nouvel ensemble de règles pour monitorer et dépanner leurs applications cloud.
Définir des indicateurs cloud dès la conception
Les entreprises dont les applications sont dans le cloud n’auront jamais accès au back-end – c’est un des principes du cloud ; et l'équipe support des applications est aussi une cliente du cloud, et non le propriétaire de l’infrastructure. Il est ainsi évident que les utilisateurs du cloud public n’ont pas la main mise sur les outils auxquels ils auraient accès si ces applications étaient dans leur propre datacenter. Là, la DSI a l'habitude d'avoir le contrôle total d'un incident et peut accéder à toutes les ressources dégradées. Mais sur un cloud public, l'accès est limité à ce que propose le fournisseur. Cela peut aller d'un simple tableau de bord des applications à quelque chose de plus étendu, doué de capacités de gestion des performances du back-end.
Avant de se lancer, il convient donc de passer en revue les offres de monitoring et de gestion proposées par les fournisseurs. Essayez par exemple, d’identifier les fonctions de journalisation de Microsoft Azure et comparez-les à la façon dont les logs sont gérés et analysés pour des workloads sur site.
Il est également nécessaire de déterminer les moyens de contact mis en place par le fournisseur, les différents niveaux de résolutions d’incidents et les alertes pour résoudre les problèmes de performances et les bogues de l'application.
Les fournisseurs de cloud sont également responsables de la disponibilité de l'infrastructure - et ils ne sont pas infaillibles. En cas de panne majeure, les clients seront nombreux à contacter le fournisseur en même temps. Ne vous attendez pas à une attention particulière et personnalisée en matière de support, même si un problème majeur affecte l'application.
Mettre en place des outils de suivi à bon escient
Les fournisseurs de cloud améliorent sans cesse leurs outils de monitoring. Ils deviennent de plus en plus riches en fonctionnalités, personnalisables et peuvent même s'intégrer aux outils du datacenter pour créer une unique console et en centraliser la gestion. Selon le fournisseur, les fonctions plus détaillées ou plus avancées peuvent aussi avoir un prix plus élevé.
Le fournisseur de cloud fournit un ensemble d'outils et d'API que l'équipe support ne contrôle pas. Ceux-ci peuvent également être mis à jour chaque fois que le fournisseur le juge nécessaire. Rapatrier les données de monitoring en interne via des API est clé pour la plupart des entreprises.
Connectez-vous au monde extérieur
Le monitoring d’applications cloud ne dépend pas seulement des services cloud – l’entreprise doit aussi s’y connecter. Les connexions externes sont d’ailleurs très critiques : la bande passante devient tout aussi importante, car un réseau trop lent dégrade les performances des applications cloud.
Mettre en place une double connexion à Internet via deux fournisseurs distincts constitue une protection contre toute forme de déconnexion. Vous ne pouvez en effet pas déterminer quel partie de l’application a planté ou connait un problème de performance si vous ne pouvez même pas obtenir les informations de base.
Etendre ses sources d’information
Si le cloud simplifie certains aspects du support, il ajoute aussi de nouvelles difficultés. Il est par exemple nécessaire de suivre l’état de santé de l’infrastructure dans le monde pour surveiller les pannes et les attaques, notamment.
Depuis que le cloud est devenu une priorité pour les entreprises, Twitter a été la première source pour remonter les pannes sur AWS ou Azure. Si cela ne remplace certes pas un tableau de bord, les médias sociaux occupent bien une place légitime.