Matériel pour le VDI : client léger ou zero client ?
Les clients légers ne sont pas au régime : ils sont simplement chargés de moins de traitements que les clients lourds. Mais des terminaux tels que des iPad sont également envisageables.
Avant de déployer une infrastructure VDI, il convient de déterminer sur quels clients physiques seront utilisés les postes de travail virtuels. Et pour cela, le choix le manque pas : clients légers, zero clients et smart clients – sans oublier les tablettes et autres terminaux mobiles. Les clients légers et autres terminaux amincis nécessitent une connexion réseau à un serveur central et n’embarquent qu’une capacité de calcul limitée. C’est la principale différence par rapport aux clients lourds – des PC traditionnels – qui sont capables d’assurer l’ensemble des traitements autrement déportés sur le serveur. Mais chaque option a ses avantages et ses inconvénients.
Clients lourds
Il est possible d’utiliser des clients lourds pour la virtualisation du poste de travail. Mais de nombreuses organisations s’en abstiennent parce que cela ne permet pas de réduire les dépenses de matériel et nécessite une installation locale de logiciels. L’utilisation de PC traditionnels pour accéder à des postes de travail virtuels ne permet pas de retirer tous les bénéfices du VDI, tels qu’une consommation d’électricité réduite, une administration pleinement centralisée et une sécurité renforcée.
De fait, les clients lourds n’étant rien d’autres que des PC exécutant un logiciel client, ils s’avèrent généralement plus chers que des clients légers. En outre, les clients lourds embarquent disque dur et ports USB, notamment, ce qui les rend moins sûrs que des clients légers. Enfin, les clients légers tendent à nécessiter moins de maintenance que les clients lourds. Toutefois, les problèmes matériels survenant sur des clients légers conduisent parfois à leur remplacement complet. Ce qui peut aussi être appréhendé comme un avantage en matière de productivité de l’utilisateur final.
Clients légers
Avec les clients légers, les postes de travail virtuels sont hébergés au sein du centre de calcul et le client léger sert simplement de terminal d’accès au serveur. Les clients légers sont généralement faciles à installer, simplifient l’accès aux applications, améliorent la sécurité, et réduisent les besoins en matériels en permettant aux administrateurs de redéployer les anciens PC.
Les clients légers sont conçus pour être petits et simples. Plus ils embarquent de fonctionnalités avancées, plus ils deviennent onéreux. Lors du choix de clients légers, il convient de se demander si des capacités telles que le support de la 3D, de la vidéo conférence, ou de moniteurs multiples, sont nécessaires. A cela, il faut également prendre en considération le protocole d’affichage déporté utilisé par la solution VDI, et la puissance de rendu graphique disponible côté serveur.
Non contents d’être économiques et simples, les clients légers offrent une administration centralisée. Par exemple, il est possible d’appliquer automatiquement des stratégies de profils à des groupes de clients légers configurés de manière similaire. Cela tend à être plus facile qu’une administration manuelle individuelle. Qui plus est, le matériel VDI doit être suffisamment simple pour les équipes IT novices ou encore les personnes chargées de leur déploiement dans les succursales.
Zero clients
Les zero clients gagnent en popularité sur le marché du VDI parce qu’ils sont encore plus amincis et plus économiques que les clients légers. Ils ne nécessitent aucune configuration et ne stockent aucune donnée. Ils sont notamment fabriqués par Dell Wyse, Fujitsu, HP et Pano Logic.
Ces clients peuvent être moins onéreux que les clients lourds et que les clients légers. Qui plus est, ils consomment moins d’électricité et peuvent simplifier la gestion des licences pour les postes clients.
Mais voilà, les fabricants présentent souvent les zero clients comme ne nécessitant ni administration ni maintenance, ce qui n’est pas toujours vrai. Certains produits nécessitent logiciels, mémoire, ou d’autres ressources. Qui plus est, les zero clients tendent à être propriétaires, entraînant avec eux le risque de captivité envers un fournisseur.
Les autres voies du VDI
Mais il existe d’autres options pour les postes clients d’une infrastructure VDI. A l’heure de la mobilité, certains commencent à utiliser ainsi leurs smartphones ou leurs tablettes.
Les améliorations dont ont profité les réseaux mobiles et les écrans des tablettes au cours des dernières années, font de celles-ci des terminaux désormais appropriés à l’accès à des postes de travail virtuels. Les employés les plus mobiles et les cadres sont de bons candidats à l’utilisation de postes virtuels sur un iPad, par exemple. Mais attention à ne pas oublier que les tablettes n’offrent pas de souris et que de nombreuses applications Windows n’offrent pas d’expérience satisfaisante avec une interface tactile.
Enfin, le déploiement initial d’une infrastructure VDI peut se faire en redéployant d’anciens PC configurés comme des clients légers. Cela permet des économies, et cela augmente l’espérance de vie d’anciens PC.