Le cycle de vie d’App-V pousse à reconsidérer la virtualisation d’applications
Les raisons du choix de la virtualisation d’applications ne sont peut-être plus valables aujourd’hui. La perspective de migrer depuis App-V 4.5 ou 4.6 peut être l’occasion de reconsidérer cette approche.
Les utilisateurs d’App-V 4.5 et 4.6 peuvent commencer à penser migration. De fait, le premier est dans la phase de support étendu de son cycle de vie, qui s’achève le 8 janvier 2019. App-V 4.6 entrera dans cette phase le 14 juillet prochain, pour 5 ans.
Il est clair que la situation reste sûre, pour l’heure. Mais c’est peut-être justement le bon moment de commencer à planifier une migration afin d’éviter toute urgence. Mais vers quoi ?
Migrer vers App-V 5 semble être la réponse la plus facile. Mais pourquoi ne pas étendre cette réflexion et profiter du temps restant pour s’interroger sur la pertinence de continuer à recourir à la virtualisation d'applications ? Il est possible que les raisons historiques de ce choix ne soient plus pertinentes aujourd’hui.
Pourquoi avoir choisi la virtualisation d’applications ?
Historiquement, la virtualisation d’applications visait surtout à permettre une isolation. C’était l’époque du fameux enfer des DLL où différentes versions d’une même application devaient coexister sur une même instance de Windows.
Et les capacités de streaming d’applications ont séduit de nombreuses entreprises : avec elles, seuls les bouts nécessaires des applications sont envoyés vers le poste utilisateur. L’application s’exécute en local, mais son empreinte de stockage est réduite. Et si un utilisateur distant a besoin de Word, il est possible de le lui fournir à la volée.
Mais depuis les débuts de la virtualisation d’applications, les cas d’usage ont évolué, passant de l’isolation et du streaming à de la pure administration d’applications.
Pourquoi l’utiliser aujourd’hui ?
La virtualisation d’applications est basée sur la création de packages applicatifs. Ces packages peuvent contenir des applications isolées ou des groupes d’applications aux dépendances imbriquées. Même en laissant de côté l’isolation et le streaming, ces packages sont extrêmement utiles pour minimiser le nombre d’images de base pour les postes de travail, qu’ils soient physiques ou virtuels.
Avec la virtualisation d’applications traditionnelle – et on parle là de celle proposée par App-V de Microsoft - voire ThinApp de VMware – tout ne peut pas être encapsulé dans des packages.
Pour une raison ou pour une autre, certaines applications ne vont tout simplement pas fonctionner dans ces conditions et doivent être installées dans l’image de base. Les raisons à cela varient, mais le problème trouve généralement son origine dans une fonctionnalité présente dans une application patrimoniale susceptible de ne plus être maintenue. Et si la virtualisation d’application n’est plus utilisée que comme plateforme d’administration des applications, cela peut être très frustrant.
De nombreuses alternatives
Dès lors, réfléchir à migrer d’App-V 4.5 ou 4.6 est l’occasion de se pencher sur la manière dont on utilise véritablement la virtualisation aujourd’hui. Les fonctions d’isolation, de sécurité, et de streaming sont-elles encore nécessaires ? Si oui, il convient évidemment de poursuivre dans la voie retenue.
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Mais s’il ne s’agit que d’administrer des applications, il peut être temps d’explorer les alternatives. Il existe de nombreuses plateformes d’administration applicative, modernes, qui se concentrent uniquement sur ce point.
FsLogix utilise ainsi des règles pour cacher des applications Windows même lorsqu’elles sont installées dans les images de base.
Cloudhouse utilise des packages applicatifs qui sont par défaut intégrés et non pas isolés.
Spoon exécute des applications dans une micro-machine virtuelle déployée comme un composant du package, depuis une interface Web.
Même VMware, qui édite ThinApp, propose une solution d’administration des applications dédiée : App Volumes s’appuie sur des disques virtuels qui ne sont autre que des packages applicatifs.
Les choix sont donc nombreux. Et la plateforme à retenir dépend de la manière dont on entend l’utiliser. Personne n’aime migrer d’une plateforme à l’autre. Mais lorsqu’une migration s’impose, elle peut être l’occasion d’examiner les alternatives.
Adapté de l’anglais.