L'essentiel sur FalconStor FreeStor
Né au début des années 2000, Falconstor a été avec Datacore l’un des pionniers de la virtualisation de stockage. La solution de stockage logicielle FreeStor est aujourd’hui le cœur de son offre.
À Paris, Gary Quinn, le CEO de FalconStor Software a récemment fait le point sur la société et dévoilé la dernière mouture de sa solution logicielle ainsi qu’un nouveau modèle tarifaire.
Le cœur de l’offre de FalconStor est sa solution de Software Defined Storage FreeStor, qui permet aux entreprises de créer leur propre stockage partagé à partir de serveurs banalisés. FreeStor est le fruit de près de quinze ans de développements, puisque le logiciel s’appuie largement sur le produit historique de virtualisation de stockage de l’éditeur, FalconStor NSS (Network Storage Server) et embarque aussi le savoir-faire de la firme en matière de réduction de données (déduplication) et de protection (CDP).
FreeStor a historiquement été utilisé en frontal de baies de stockage existantes pour les virtualiser. Mais le logiciel peut être installé sur des serveurs x86 banalisés dotés de multiples disques durs et /ou JBOD afin d’offrir un stockage SAN hautement disponible et peut aussi être déployé sous la forme d’appliances virtuelles sous VMware ESX ou OpenStack. Le logiciel intègre des fonctions avancées de réplication (synchrone et asynchrone), de snapshots, de reprise après désastre, de déduplication et de thin provisionning. Récemment, il s’est aussi enrichi d’un ensemble d’outils analytiques permettant d’optimiser l’usage de la capacité disponible, de maximiser la performance ou de simplifier le diagnostic de problèmes applicatifs.
Selon Quinn, FreeStor est aujourd’hui utilisé à la fois par des entreprises (comme GMF, Groupama ou Printemps en France) et par des fournisseurs de services, qui déploient la solution pour fournir des services de reprise après sinistre à leurs clients.
Un mode de licence agressif
Pour le CEO de FalconStor, la principale nouveauté de la dernière mouture du logiciel est son mode de licence. L’éditeur facture 3 cents par gigaoctet et par mois pour la première copie des données gérée par FreeStor. Toute copie additionnelle dans le cloud ou sur le site du client est gratuite. « Notre position est que nos clients ne devraient payer qu’une fois pour leurs données », indique Quinn, rompant ainsi avec plusieurs décennies de pratiques de facturation dans le monde du stockage.
Dans la pratique, cela veut dire qu’une entreprise mettant en place une infrastructure de PRA avec FreeStor ne paiera de licence que pour son site primaire et pas pour les données stockées sur le site secondaire (il faudra bien sûr continuer à acheter les serveurs et les disques nécessaires pour faire tourner le logiciel). À ce jour, il s’agit sans doute du modèle tarifaire le plus agressif du marché, puisque stocker 10 To de données ne coûtera que 3600 $ par an en licence FreeStor.
Pour des déploiements internes ou en cloud public
Outre ce positionnement tarifaire agressif, Quinn a aussi annoncé le support de FreeStor sur la plupart des grands clouds publics, dont Amazon AWS, Microsoft Azure, Alibaba Cloud (Alyiun), Huawei Cloud et Oracle Cloud — le support du cloud d’IBM Softlayer est encore en cours de développement. Dans la pratique, cela veut dire qu’un client pourra instancier une appliance virtuelle FreeStor sur un de ces clouds et présenter le stockage sous-jacent sous forme de services en mode bloc (iSCSI). Le stockage ainsi présenté pourra être consommé par des applications déjà dans le cloud ou être utilisé comme cible de réplication par une appliance FreeStor « on premise » à des fins de reprise après désastre. L’ensemble pourra être administré par une unique instance du portail d’administration maison, FMS (FreeStor Management Server).
Pour Gary Quinn, la disponibilité de FreeStor dans le cloud est un gage de liberté pour les clients. « Je suis à peu près sûr qu’Amazon ne vous fournira pas d’outil pour migrer votre stockage d’Amazon vers Azure. C’est la liberté que nous vous donnons », a expliqué le CEO de FalconStor, faisant un parallèle avec ce que permet déjà de faire FreeStor « on premise » en répliquant ou en déplaçant des données d’un stockage local à une baie EMC ou d’une baie NetApp à une baie Pure Storage.
La dernière mouture de FreeStor embarque aussi plusieurs améliorations importantes comme l’intégration avec LDAP et Active Directory pour l’authentification et la gestion des rôles, le support des disques NVMe et la capacité d’analyser la performance de bout en bout d’une application via les informations collectées par l’agent client FreeStor (désormais déployable via Puppet).